Carney Chukwuemeka : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Chukwuemeka

Prénom : Carney

Date de naissance, ville : 20 octobre 2003 à Eisenstadt (Autriche)

Club actuel : Chelsea FC

Poste : Milieu – Milieu central

Le salaire actuel de Carney Chukwuemeka à Chelsea FC

Un parcours pluriculturel, un talent précoce

Né le 20 octobre 2003 à Eisenstadt, en Autriche, Carney Chukwuemeka incarne à lui seul la richesse de la diversité du football moderne. Fils de parents nigérians, élevé en Angleterre, le milieu offensif possède trois nationalités… et un potentiel qui dépasse toutes les frontières. Son histoire débute dans le modeste club de Northampton Town, où il affûte ses premiers dribbles avant de taper dans l’œil d’Aston Villa, qu’il rejoint à seulement 12 ans en 2016.

Très vite, les étiquettes s’accumulent : « meilleur joueur de 16 ans d’Angleterre » selon Christian Purslow, directeur général d’Aston Villa, et joyau de l’académie des Villans. S’il signe son premier contrat professionnel le jour suivant ses 17 ans, c’est surtout par ses performances qu’il se distingue : sept buts en six matchs dans la FA Youth Cup 2021, qu’il remporte avec les U18. Mais ce n’est là que le premier chapitre.

Dans un entretien avec le site de Chelsea, Carney Chukwuemeka partage ses premiers souvenirs en évoquant ces escapades familiales vers le stade de son club d’enfance :

C’était Northampton contre Barnet. J’avais quatre ou cinq ans, mon frère sept, et je me souviens qu’on y allait avec mes parents, car c’était à environ dix minutes de notre ancienne maison. C’était ma première vraie expérience de match en direct et je me souviens que l’ambiance était folle. C’est comme ça que j’ai commencé à aimer le football.

C’est sans aucun doute l’ambiance qui m’a le plus marqué. Rien que d’entendre le bruit, d’imaginer ce que les joueurs devaient ressentir en jouant dans cette ambiance, c’est la première chose qui m’a un peu fasciné.

On allait souvent voir des matchs parce que Northampton n’était pas loin, donc assez souvent, dès qu’on en avait l’occasion. Après notre match de championnat du dimanche ou du samedi, on y allait directement. Je comparais mes performances avec ce que je regardais souvent. On se demande juste où on va être à cet âge-là. Pour être honnête, on prend juste du plaisir au football à cet âge-là, mais en même temps, on se demande : « Est-ce que je jouerai comme lui quand je serai plus grand ? ».

C’est tellement surréaliste de repenser à Northampton, et maintenant, j’ai joué en Premier League avec Chelsea et Aston Villa. Chaque fois que j’ai un moment à la maison et que je ne fais rien, je repense à mon parcours. Évidemment, je suis encore jeune, c’est fou comme tout s’est passé vite. Je suis vraiment reconnaissant. 

L’éclosion anglaise : entre promesses et frustrations

Mai 2021. À 17 ans, Chukwuemeka foule pour la première fois les pelouses de Premier League face à Tottenham. Une entrée discrète, mais symbolique. C’est face à Manchester United, en janvier 2022, qu’il explose aux yeux du public : entré alors qu’Aston Villa est mené 2-0, il dynamite le jeu, crée les deux buts de l’égalisation, et reçoit les éloges de Steven Gerrard, son coach.

Il devient le plus jeune buteur du club en championnat en décembre 2021 contre Norwich. Mais malgré ses éclairs, le joyau peine à trouver une place constante dans un effectif en mutation. Le talent est là, brut, évident. Mais le besoin d’un nouveau souffle se fait sentir.

Salaire et valeur marchande à cet instant : en aout 2022, Carney Chukwuemeka était valorisé à 6 millions d’euros. Chez les Villans, son salaire est de 91 819 euros (59 682 350 FCFA).

Chelsea : des promesses freinées par la fragilité physique

L’été 2022 marque un tournant : Chelsea mise sur lui et l’enrôle pour six saisons. L’ambition est claire, mais la réalité plus complexe. Barré par la concurrence et gêné par des blessures, Carney connaît une première saison d’adaptation. Pourtant, dès le début de la saison 2023/24, il semble prêt à éclore : but somptueux contre West Ham… mais genou touché, opération, saison amputée.

C’est le paradoxe Chukwuemeka : à chaque envol, une coupure. À chaque démonstration de talent, une rechute physique. L’histoire avec les Blues reste en pointillés. Il marque encore en FA Cup, mais le manque de rythme et la fragilité musculaire limitent son impact. À 21 ans, son potentiel reste intact, mais Chelsea ne peut plus lui offrir le temps dont il a besoin.

Toujours sur le site des Blues, il revient sur ses blessures :

Bien sûr, c’était frustrant. J’avais attendu longtemps ma chance et je venais tout juste d’intégrer l’équipe. Mais tout arrive pour une raison et j’ai quand même tiré un bilan de la saison dernière, car on peut tirer des leçons positives d’une situation négative. J’ai évolué physiquement et mentalement, et j’ai toujours regardé vers l’avenir plutôt que de me concentrer sur mes difficultés présentes. J’ai continué à prier et je pense que ma relation avec Dieu est l’une des raisons pour lesquelles je suis resté ancré et fort mentalement.

Ma famille m’a également accompagné à chaque étape pour m’aider dans les domaines que je ne pouvais pas faire seul. Je suis partie avec mes cousins et le reste de ma famille. Ils m’ont aidée à garder les pieds sur terre et à me concentrer. Si un jour je me sentais un peu fatiguée, ils veillaient à ce que je termine mon travail. 

Dortmund, la relance intelligente

Fidèle à sa politique de développement des jeunes, le Borussia Dortmund saute sur l’occasion. Le 3 février 2025, il accueille Chukwuemeka en prêt avec option d’achat. Une destination idéale pour le joueur : club formateur, confiance accordée aux jeunes, exigence tactique et exposition européenne. Un terrain parfait pour se (re)construire, mentalement et physiquement.

Dans sa première interview pour Black & Yellow, l’Anglo-Nigérian expose ses ambitions et révèle qui l’aidera à apprendre l’allemand :

Tout est assez surréaliste. Je savoure chaque instant. C’est un club immense, qui a disputé la finale de la Ligue des champions la saison dernière. J’étais content de pouvoir y assister, et quelques amis étaient sur le terrain. Mais oui, c’est un sentiment surréaliste. Je suis tellement heureux d’être ici et j’ai hâte de commencer.

Oui, je suis né à Vienne, mais je n’y suis resté que deux ans. Ce n’était donc pas suffisant pour apprendre correctement l’allemand. Mais mon père parle couramment allemand. Je vais donc essayer d’apprendre le plus possible de lui.

Je suis un joueur qui aime s’exprimer sur le terrain, je joue sans crainte. J’aime dribbler, initier des actions, faire des passes et tirer. Je donnerai toujours le meilleur de moi-même pour mon badge. Je suis vraiment très reconnaissant d’être ici. Les supporters peuvent s’attendre à tout cela de ma part. Je donnerai le meilleur de moi-même à chaque match.

La finale de la Ligue des champions la saison dernière, bien sûr. La façon dont ils y sont parvenus. Et bien sûr, il y a aussi de nombreux talents anglais qui ont vraiment explosé ici : Jude [Bellingham, ndlr], Jaden [Sancho, ndlr], Jamie [Gittens, ndlr]. Ce grand club est capable de faire grandir les talents. C’est un grand club en général, le stade est immense, les supporters sont formidables. J’étais sur le banc il y a quelques années lorsque le BVB a affronté Chelsea en Ligue des champions. Je me souviens encore du volume sonore du mur jaune, l’ambiance était géniale.

Je dirais que c’est l’occasion pour moi de montrer ce dont je suis capable. Je ne remercierai jamais assez le club pour la confiance qu’il m’a témoignée. C’est une raison importante pour laquelle je suis venu ici. Mais, comme je l’ai dit, c’est aussi le talent qui s’est développé ici. C’est donc la bonne décision pour moi maintenant. Je veux faire étalage de mon talent en Europe et contribuer à la réussite du club. 

Ce prêt marque un moment charnière : Chukwuemeka n’est plus un jeune prometteur à protéger, mais un joueur en quête de confirmation. À Dortmund, chaque minute compte. Il devra convaincre, enchaîner, se montrer décisif. Mais surtout, rester debout.

Carney Chukwuemeka entre dans une phase cruciale de sa jeune carrière. À 21 ans, il n’est plus simplement un espoir : il doit devenir une réalité. Les blessures ont ralenti son ascension, mais le talent, lui, ne s’est jamais dissipé. Sa polyvalence – capable d’évoluer en 8, 10 ou même en ailier – reste un atout précieux dans le football moderne. Il n’a pas encore écrit son chef-d’œuvre. Mais chaque page tournée l’a rapproché d’un destin hors norme.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Actuellement valorisé à 18 millions d’euros, Chukwuemeka touchait un salaire annuel de 3 110 000 euros (2 021 500 000 FCFA) lors de son prêt à Dortmund. Mais à Chelsea, il gagne 5 968 258 euros (3 879 367 700 FCFA) par an.  

L’appel des nations : entre héritages et ambition

Carney Chukwuemeka, c’est aussi un choix de cœur et de drapeau. Né en Autriche, d’origine nigériane, mais international anglais chez les jeunes. De l’U17 à l’U20, il a gravé son nom dans les archives, capitaine des U19, héros de l’Euro 2022 (buteur en finale), membre de l’équipe-type du tournoi. Ses performances chez les Three Lions prouvent son leadership naturel et sa capacité à briller dans les grands rendez-vous.

Mais les questions persistent : quel avenir international ? L’Angleterre est encombrée au milieu de terrain, tandis que le Nigeria rêve de rapatrier son joyau. L’Autriche, plus discrète, reste une option. Le choix sera déterminant pour sa carrière à long terme, et pour son identité sportive.

Historique des transferts de Carney Chukwuemeka

Évolution du salaire de Carney Chukwuemeka

Réseaux sociaux de Carney Chukwuemeka en chiffre