Yehvann Diouf : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Diouf

Prénom : Yehvann

Date de naissance, ville : 16 novembre 1999 à Montreuil (France)

Club actuel : OGC Nice

Poste : Gardien de but

Le salaire actuel de Yehvann Diouf à l’OGC Nice

Le salaire connu de Yehvann Diouf au Stade de Reims

Des racines puissantes : l’héritage d’un champion

Yehvann Diouf n’est pas seulement un gardien au talent affirmé, il est aussi le fruit d’un héritage remarquable. Né le 16 novembre 1999 à Montreuil, en région parisienne, il grandit dans l’ombre inspirante de son père, Aliou Diouf, figure emblématique de la lutte sénégalaise dans les années 1990.

Ancien pensionnaire de l’écurie sérère de Manga 2 et d’Ibou Ndaffa, multiple champion d’Afrique, détenteur du prestigieux drapeau du chef de l’État, Aliou Diouf a ensuite porté les couleurs de la France en lutte libre. Cette trajectoire d’excellence et de rigueur forge en partie la détermination de Yehvann, qui pourtant choisira une toute autre arène : celle du football.

C’est dès l’enfance que le jeune Diouf développe une passion pour le ballon rond. Loin des arènes sablonneuses, c’est sur les terrains verts qu’il construit sa voie, avec une mentalité héritée du combat : la discipline, l’abnégation, le dépassement de soi.

L’ESTAC, berceau de l’ambition

Diouf intègre le centre de formation de l’ESTAC Troyes à un âge précoce. Très vite, ses qualités de gardien sautent aux yeux : un calme olympien sur sa ligne, une lecture du jeu mature pour son âge et une éthique de travail exemplaire. Ces atouts lui permettent de signer son premier contrat professionnel à seulement 16 ans et 297 jours, un record dans l’histoire du club aubois.

Farès Bouzid, le directeur du centre de formation, dévoile le profil de Diouf lors d’une interview sur le site officiel de Troyes :

Aujourd’hui, il est chez les pros et c’est un autre rythme et d’autres exigences. Son gros point fort, c’est sur sa ligne. Il doit encore travailler sur sa concentration. C’est par ailleurs un très bon garçon, très appliqué, respectueux et qui mérite amplement ce qui lui arrive.

L’année 2018 marque un tournant : Yehvann remporte la Coupe Gambardella, un trophée qui, pour bien des jeunes talents, ouvre la porte du monde professionnel. En mai 2019, il connaît ses premières minutes en Ligue 2 face à Ajaccio. Il prouve immédiatement qu’il n’est pas là pour apprendre lentement, mais pour convaincre.

À Troyes, il a remporté la Gambardella, a été approché par plusieurs grands européens… Mais il n’a joué qu’un match. Dans un entretien avec So Foot, le Lion du Sénégal explique ce qui s’est-il passé :

La direction a changé depuis, mais quand j’ai signé mon contrat professionnel, je devais le prolonger dans l’année. Ça n’a pas été fait. Je n’ai rien dit, j’ai travaillé. Et finalement, on ne m’a jamais proposé de prolongation avant la troisième année. Sauf que je serais resté numéro 3, il n’y avait pas de progression. Puis plusieurs clubs sont venus se renseigner, dont Reims et son projet qui me plaisait. J’ai signé libre. Troyes m’a privé des matchs officiels, et je n’ai donc pas pu disputer la Coupe du monde U20, mais sans ce sacrifice, je n’en serais peut-être pas là aujourd’hui.

Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2019, Yehvann Diouf avait une valeur marchande estimée à 300 000 euros. A Troyes, son salaire était de 30 000 euros (19 500 000 FCFA) par an.

Stade de Reims : du rôle de doublure à celui de leader

En juillet 2019, à la fin de son contrat avec Troyes, Diouf rejoint le Stade de Reims. Il a 19 ans, une valise remplie d’ambitions, et une place de doublure derrière l’international serbe Predrag Rajković. Durant trois saisons, il observe, apprend, progresse.

En octobre 2020, il entre pour la première fois sur une pelouse de Ligue 1, remplaçant Rajković contre Rennes. Deux ans plus tard, il s’impose définitivement : le 18 septembre 2022, contre l’AS Monaco, il devient le gardien numéro un. Il n’a plus jamais quitté les cages rémoises depuis.

En 2016, le Sénégalais est devenu le plus jeune professionnel de l’histoire de l’ESTAC, pourtant il ne s’installe en Ligue 1 qu’à 22 ans. Toujours pour So Foot, il explique pourquoi il a pris tout ce temps :

Soyons francs : avec du recul, au moment où je signe professionnel, je n’étais pas prêt à être numéro 1 à l’entraînement ou en match. La Ligue 1, c’est du très haut niveau. Des gardiens jeunes, titulaires, il y en a très peu, à part Alban. Il a su maintenir sa place. On voit Illan Meslier à l’étranger, Paul Bernardoni à l’époque à Troyes. Mais un très jeune gardien titulaire, ce n’est pas courant.

Au-delà de ça, je me suis toujours concentré sur ma position. De la frustration, j’en ai eu à Troyes parce qu’à un moment donné, je devais jouer la Coupe de France, mais je me suis blessé. J’en ai eu ensuite quand je suis parti à Reims, où l’on me promet un poste de numéro 2, et je me retrouve numéro 3. Forcément, ça frustre. Mais je me dis qu’il faut travailler, ne pas baisser les bras, et au pire des cas on aura une chance ailleurs. La frustration, il faut savoir la transformer en quelque chose de positif, s’en servir de carburant pour avancer.

Quand j’apprends que le club fait venir un autre gardien pour être numéro un, après le départ de Rajković, je suis déçu. Je croyais que le club voulait me mettre en avant, me faisait confiance. J’ai douté, je me suis remis en question en me disant que le problème venait soit du club, soit de mes performances. J’ai demandé à être prêté, et puis finalement heureusement que je suis resté…

Une fois que la saison a démarré, il n’y a plus de place pour les états d’âme : je bosse. D’autant que j’ai la chance d’être dans un groupe hyper soudé. Peu importe qui joue, on reste ensemble. Ensuite j’ai réfléchi un peu, et je me suis dit que le club avait peut-être peur de démarrer une saison à 4 descentes avec un gardien de 22 ans. Ça peut se comprendre. Il faut penser club, et aussi à sa carrière personnelle, c’est parfois délicat de concilier les deux.

Le natif de Montreuil s’impose comme un leader technique et humain. Il devient capitaine à plusieurs reprises, incarne la stabilité du vestiaire et atteint un cap symbolique en disputant son 100e match sous les couleurs rémoises lors d’un quart de finale de Coupe de France contre Angers. Ce jour-là, son arrêt décisif lors de la séance de tirs au but propulse Reims en demi-finale.

Un gardien record, un chat dans la cage

Surnommé « Le chat » pour ses réflexes impressionnants, Diouf brille par sa sérénité, sa concentration et son agilité sur la ligne. Le 11 avril 2025, il entre dans l’histoire de la Ligue 1 en réalisant 14 arrêts face au RC Lens, un record depuis que cette statistique est mesurée par Opta. Une performance qui témoigne non seulement de son talent, mais aussi de sa capacité à répondre présent dans les moments cruciaux.

En six saisons à Reims, il aura disputé 115 matchs, laissant une empreinte indélébile par son comportement exemplaire, son humilité et son professionnalisme. Il quitte le club à l’été 2025 comme un pilier respecté et admiré, prêt à relever un nouveau défi.

Nouvelle ère à Nice : ambition et confirmation

Le 3 juillet 2025, Yehvann Diouf signe un contrat de 5 ans avec l’OGC Nice, un club ambitieux qui mise sur la stabilité défensive pour viser les sommets. Ce transfert n’est pas une surprise : ses performances à Reims ont attiré l’œil de nombreux observateurs.

Nice mise sur un gardien confirmé, encore jeune, mais déjà aguerri au haut niveau. L’enjeu est désormais clair : confirmer son statut parmi les meilleurs portiers de Ligue 1, viser l’Europe et continuer à franchir des paliers dans un environnement plus exigeant.

Du ring sablonneux hérité de son père aux pelouses vibrantes de Ligue 1, Yehvann Diouf a construit sa légende pas à pas. Gardien spectaculaire mais discret, leader sans éclat inutile, il incarne une nouvelle génération de joueurs professionnels : conscients de leur histoire, engagés dans leur progression, fidèles à leurs valeurs.

Son parcours, encore en pleine écriture, inspire déjà. Yehvann Diouf est plus qu’un gardien : il est une promesse tenue, un exemple de constance, et une figure montante du football sénégalais. Le futur s’annonce lumineux, et les filets adverses n’ont qu’à bien se tenir.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Yehvann Diouf est actuellement valorisé à 12 millions d’euros. A Reims, il perçoit un salaire annuel de 600 000 euros (390 000 000 FCFA).

Le choix du cœur : les Lions de la Téranga

Issu d’un double héritage — polonais par sa mère, sénégalais par son père — Yehvann Diouf a porté le maillot tricolore en équipes de jeunes (U18, U19, U20), participant notamment à l’Euro U19 en 2018, où la France atteint les demi-finales.

Mais son cœur, lui, bat pour le Sénégal. Longtemps pressenti, il est officiellement convoqué le 13 mars 2025 par les Lions de la Téranga pour les qualifications à la Coupe du Monde 2026. Il honore ainsi une promesse faite à son père et à ses origines : défendre les couleurs du Sénégal sur la scène internationale. Une nouvelle page s’ouvre, pleine de promesses, sous les couleurs vert, jaune et rouge.

Historique des transferts de Yehvann Diouf

Évolution du salaire de Yehvann Diouf

Réseaux sociaux de Yehvann Diouf en chiffre