Sidiki Chérif : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Chérif

Prénoms : Sidiki

Date de naissance, ville : 15 décembre 2006 à Conakry (Guinée)

Club actuel : SCO Angers

Poste : Attaquant – Avant-centre

Le salaire actuel de Sidiki Chérif à Angers SCO

Salaire annuel*	330 000 euros (214 500 000 FCFA)
Salaire mensuel	27 500 euros (17 875 000 FCFA)
Salaire hebdomadaire	6 329 euros (4 113 699 FCFA)
Salaire journalier	904 euros (587 671 FCFA)
* Données du 14/12/2025

Des racines guinéennes à l’espoir français

Né le 15 décembre 2006 à Conakry, capitale de la Guinée, Sidiki Chérif porte en lui l’héritage d’un pays à la riche tradition footballistique. Lorsqu’il arrive en France à l’âge de cinq ans, direction Saumur dans le Maine-et-Loire, le jeune garçon découvre un nouveau monde, une nouvelle culture, mais aussi un ballon rond qui ne le quittera plus. À 1,85 m, ce droitier possède aujourd’hui les attributs physiques pour s’imposer au plus haut niveau, couplés à une vitesse et un flair naturel pour le but qui rappellent les plus grands.

C’est dans les rues et sur les terrains de Saumur que Sidiki Chérif fait ses premières gammes footballistiques. Il rejoint d’abord l’US Bayard Saumur entre 2013 et 2018, où il passe cinq années formatrices à développer ses qualités techniques et son sens du jeu. Dans ce club modeste, loin des projecteurs du football professionnel, le jeune attaquant apprend les valeurs essentielles : le travail, l’humilité et la passion du jeu.

En 2018, il poursuit son évolution à l’Olympique de Saumur pendant une saison charnière. Ces années dans le football amateur forgent son caractère et sa détermination. Loin des structures ultramodernes des grands centres de formation, Chérif développe son instinct de buteur et cette capacité à se créer des opportunités dans des espaces restreints, qualités qui feront sa force par la suite.

Dans un entretien avec le site officiel du SCO Angers, l’attaquant franco-guinéen revient sur son enfance et ses débuts dans le football :

Je m’appelle Sidiki, je suis né en 2006 et j’ai évolué cette année avec les U19 d’Angers SCO où j’ai mis 14 buts en 16 matchs. Je suis né à Conakry en Guinée et j’ai trois sœurs. J’ai commencé le football à l’AS Bayard de Saumur avant de rejoindre l’Olympique de Saumur cinq ans plus tard où je suis resté un an.

J’ai ensuite rejoint Angers SCO. Ça a été un grand changement pour moi, parce que je rejoignais un club professionnel ; l’environnement change, ma vie change, je change également de ville avec ma famille. Rejoindre le SCO m’a donné plus d’ambition.

Le grand saut : Angers et le rêve professionnel

À 12 ans, en 2019, la vie de Sidiki Chérif bascule. Le SCO d’Angers, club historique de Ligue 1, décide de l’intégrer à son centre de formation. Ce repérage marque le début d’une aventure qui le propulsera vers les sommets. Mais le parcours n’est pas un long fleuve tranquille. Comme il l’a confié lui-même, l’adaptation est difficile : passer d’un club amateur à une structure professionnelle représente un véritable choc culturel et sportif.

Au centre de formation angevin, Chérif gravit les échelons avec une régularité impressionnante. Il évolue d’abord en U14 et U15, où il doit s’acclimater aux exigences tactiques et physiques d’un football de haut niveau. Malgré les difficultés initiales, le jeune attaquant persévère et trouve en Yoann Andreu et Emmanuel Giudicelli des mentors qui lui enseignent les subtilités tactiques du jeu moderne.

La saison 2021/22 en championnat national U19 révèle au grand jour le potentiel exceptionnel de Sidiki Chérif. À seulement 15 ans, il enchaîne les buts avec une facilité déconcertante dans cette catégorie d’âge, impressionnant les observateurs par sa maturité et son intelligence de jeu. Cette précocité remarquable attire l’attention des recruteurs et confirme qu’un talent hors norme est en train d’éclore à Angers.

Sa meilleure saison au centre de formation reste celle où il marque quatorze buts en quinze matchs, menant son équipe au titre de champion avant de s’incliner 3-2 face au Paris Saint-Germain en play-off (match lors duquel il trouve néanmoins le chemin des filets). Cette performance collective et individuelle témoigne de sa capacité à briller dans les grands rendez-vous et à porter son équipe offensivement.

C’est également avec Lamine M’Baye, qui le suivra jusqu’en équipe première, que Chérif exploite pleinement ses qualités. Le coach lui permet d’exprimer toute sa palette technique et son instinct de buteur naturel, posant les bases du joueur qu’il est aujourd’hui.

Toujours sur le site officiel du club, il déclare :

Je suis arrivé à 12 ans. J’ai fait la pré-formation ici en U14 et U15. Au début, j’avais du mal à m’adapter, c’était dur, parce que je suis arrivé de Saumur, qui n’est pas un club professionnel, donc ce n’était pas pareil. L’enchaînement des entraînements tous les jours, le sport-études… C’était difficile au début, mais je me suis vite adapté.

On avait un bon groupe, on était tous amis, c’était très bien. Ça m’a permis de signer mon contrat aspirant après ces deux années-là. Ensuite, je suis rentré au Centre de Formation, en U16, et j’ai joué avec les U17 Nationaux. J’y ai fait une année, une saison complète, qui s’est bien passée. Après, j’ai repris avec les U19 Nationaux à 15 ans, presque 16, et ce fut ma meilleure saison.

Le groupe, l’équipe… On a fini premier du championnat, après on est allé au play-off contre le Paris SG, et on a perdu 3-2 (Sidiki Cherif a marqué lors de ce match). Même si j’avais eu des blessures cette saison-là, c’était ma meilleure saison. J’avais marqué quatorze buts en quinze matchs. C’était une superbe saison. 

Quand je suis rentré au Centre de Formation : Yoann Andreu et coach Manu (Emmanuel Giudicelli). Avec eux, j’ai vraiment appris sur le plan tactique. Il y a aussi eu coach Kevin (Moulin) avec qui ça se passait déjà très bien. Il m’a bien aidé au début quand je suis arrivé. Et Lamine M’Baye a aidé sur la continuité de ce que j’avais déjà appris. Et c’est avec Lamine que j’ai exploité toutes mes qualités. 

Les débuts professionnels : patience et adversité

En juillet 2023, quelques semaines après avoir fait ses premiers pas avec la réserve en National 2, Sidiki Chérif franchit une étape majeure en signant son premier contrat professionnel avec le SCO d’Angers. Le 5 août 2023, à 16 ans et huit mois, il connaît ses grands débuts en équipe première lors d’une défaite 1-0 à Laval en Ligue 2. Cette apparition précoce confirme la confiance que lui accordent les dirigeants et l’encadrement technique du club.

Mais le chemin vers la consécration s’avère semé d’embûches. La saison 2024/25 est un calvaire pour le jeune attaquant qui souffre d’une grave blessure à la cuisse dès le début de l’exercice. Éloigné des terrains pendant près d’un an, Chérif traverse une période de doutes et de frustrations.

Sept apparitions en Ligue 1 sans marquer, un corps qui ne répond plus comme avant, des sensations perdues : le joueur doit puiser dans ses ressources mentales pour surmonter cette épreuve.

Cette blessure longue durée aurait pu briser l’élan d’un jeune talent fragile. Mais Sidiki Chérif fait preuve d’une résilience remarquable, travaillant sans relâche pour retrouver son meilleur niveau. Cette période difficile forge son caractère et le prépare mentalement aux exigences du football professionnel.

L’attaquant franco-guinéen n’a pas manqué d’évoquer cette période difficile :

Ça fait du bien. La saison dernière, j’ai passé une saison difficile avec les blessures que j’ai eues dès le début de la saison. C’était dur de revenir après presque un an sans jouer. Mais là, ça fait du bien d’enchaîner les matchs. Je commence petit à petit à retrouver de très bonnes sensations, à retrouver mon corps d’avant on va dire, et ça se passe bien donc j’espère que ça va continuer comme ça.

J’ai mis des choses en place pour que ça se passe bien, avec des soins, de la nutrition, de la récupération… J’ai tout mis en place pour récupérer le mieux possible. Ça commence à prendre forme petit à petit. C’est grâce à ça que maintenant j’arrive à enchaîner. C’est un rappel, comme quoi il faut être assidu si on veut être performant. 

Physiquement, je me sens mieux sur le terrain. J’ai retrouvé ma vitesse, mes premiers appuis, mes changements de direction. Rien que ça, ça change directement mon style de jeu parce que j’ai un style qui est fort sur les premiers appuis et il faut que j’utilise ma puissance. Quand je n’avais pas retrouvé ces sensations-là, c’était plus difficile pour moi. 

La renaissance : saison 2025/26, l’éclosion d’une star

L’été 2025 change la donne pour Sidiki Chérif. Le départ d’Esteban Lepaul, transféré au Stade Rennais, associé à l’impossibilité pour Angers de recruter un remplaçant en raison d’une sanction de la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) concernant la masse salariale, ouvre un boulevard au jeune attaquant. Alexandre Dujeux, l’entraîneur du SCO, décide de lui faire confiance aux côtés d’un autre prodige de 18 ans, Prosper Peter.

Le pari est audacieux mais payant. Depuis le début de la saison 2025/26, Chérif est métamorphosé. Surtout, il enchaîne les performances de haut niveau, prouvant qu’il a définitivement franchi un cap. Son évolution est perceptible dans tous les compartiments du jeu. Il est devenu plus fort physiquement après sa blessure et plus mature tactiquement.

Dans une interview exclusive accordée à Africafoot, Pierre Belle, agent de joueurs et conseiller de plusieurs talents guinéens, a salué la progression de Sidiki Chérif, qu’il considère comme une véritable pépite :

Ah oui, Sidiki Chérif est en train de réaliser une saison exceptionnelle avec le SCO Angers. C’est exactement le type d’opportunité dont tout jeune joueur rêve, et il l’a saisie de la plus belle des manières. Sidiki a réussi son adaptation au groupe professionnel. C’est un joueur qui a de l’envie, et cela se voit à travers ses courses, sa combativité et son implication sur le terrain. C’est un jeune talent promis à une belle explosion.

Ce qu’il réalise, peu de jeunes peuvent le faire à leurs débuts. Il fait des choses incroyables cette saison. S’il garde cette dynamique, il confirmera qu’il a toute sa place en Ligue 1. Ses débuts sont de bon augure pour la suite.

Le centre de formation d’Angers est reconnu pour avoir révélé de nombreux talents au football européen et africain. Sidiki Chérif en est une parfaite illustration. Je peux affirmer qu’il est bien parti pour s’imposer durablement à Angers, à condition de poursuivre sur cette lancée. 

Les moments forts d’une saison exceptionnelle

Plusieurs matchs marquent cette saison de renaissance pour Sidiki Chérif. Son but contre Lorient reste son préféré, celui qu’il considère comme le plus beau et le plus difficile à inscrire, générant chez lui une émotion intense. Marquer au stade Raymond-Kopa devant sa famille et ses amis représente également un moment inoubliable pour le natif de Conakry.

Mais c’est le 29 octobre 2025 au Vélodrome de Marseille que Chérif réalise peut-être sa plus belle action de la saison. Il profite d’une erreur du défenseur marocain Aguerd, lui résiste sur une vingtaine de mètres, avant de déclencher une frappe puissante du droit qui se loge dans la lucarne du gardien Rulli. Ce but exceptionnel, inscrit dans l’antre marseillaise devant 60 000 spectateurs, témoigne de sa force mentale et de sa capacité à briller dans les grands rendez-vous.

Sa série de trois buts en trois matchs consécutifs confirme qu’il a retrouvé toutes ses sensations et la confiance nécessaire pour s’exprimer pleinement. Comme il le confie lui-même, quand il est en confiance, il se sent fort et capable de tout.

Techniquement, Sidiki Chérif présente un profil d’attaquant moderne et polyvalent. S’il évolue principalement en tant qu’avant-centre, position où il peut exploiter son sens du placement et sa capacité à conclure, il peut également jouer sur l’aile gauche, apportant ainsi une flexibilité précieuse à son équipe.

Contrairement à son compère Prosper Peter, qui est plus axial, Sidiki a l’expérience de jouer sur les côtés, ce qui lui confère une polyvalence tactique appréciable. Cette versatilité lui permet de s’adapter à différents systèmes de jeu et de créer des décalages pour ses coéquipiers.

Ses modèles ne trompent pas sur son style : enfant, il admirait Lionel Messi, mais ce sont désormais Kylian Mbappé et Rafael Leão qui l’inspirent le plus. Comme ces deux stars, Chérif combine vitesse fulgurante, qualité de dribble et efficacité devant le but. Sa capacité à accélérer avec le ballon, à défier son adversaire direct et à frapper avec puissance des deux pieds en fait un attaquant complet et difficile à défendre.

L’intérêt des grands clubs européens

Les performances de Sidiki Chérif n’échappent pas aux recruteurs des plus grands clubs européens. Dès novembre 2025, le joueur de 18 ans suscite l’intérêt de formations des plus grandes ligues européennes. Son contrat avec Angers court jusqu’en juin 2028, après une prolongation signée en septembre 2024, ce qui place le club en position de force pour négocier.

Les rumeurs se multiplient concernant son avenir. Le Paris Saint-Germain via Luis Campos, l’Olympique de Marseille (ironiquement après qu’il ait marqué au Vélodrome), l’AS Rome et l’Udinese en Italie, Newcastle, Sunderland et Fulham en Angleterre : tous ces clubs auraient coché le nom de Chérif sur leurs tablettes de recrutement.

L’information la plus surprenante concerne Wrexham FC, club de deuxième division anglaise copropriété de l’acteur Ryan Reynolds. Le club gallois, qui connaît une ascension fulgurante avec trois montées consécutives dans le football anglais, serait prêt à débourser 20 millions d’euros, soit son record de transfert, pour s’attacher les services du jeune prodige angevin.

Cette évaluation témoigne de la cote du joueur sur le marché européen. À 18 ans, Chérif représente un investissement d’avenir pour n’importe quel club ambitieux. Sa marge de progression reste énorme, et sa capacité démontrée à performer au plus haut niveau français malgré son jeune âge en fait une valeur sûre.

Pour Angers, qui traverse des difficultés financières et qui a déjà vendu Esteban Lepaul l’été dernier, la tentation de réaliser une belle opération financière sera grande. Mais le club sait aussi que conserver ses pépites quelques mois ou années supplémentaires peut encore faire grimper leur valeur.

Interrogé sur la possibilité d’un futur départ à l’étranger, Pierre Belle estime qu’une progression maîtrisée reste prioritaire :

Je ne dirais pas qu’il doit quitter la France maintenant. À mon avis, Sidiki Chérif a surtout besoin d’un environnement qui continue de favoriser sa progression. Un club intermédiaire, sans trop de pression, pourrait lui permettre de travailler ses points faibles et de s’adapter aux exigences supérieures. Mais il peut parfaitement continuer à se développer à Angers.

Les fondations d’un avenir prometteur

L’histoire de Sidiki Chérif illustre parfaitement le travail remarquable du centre de formation du SCO d’Angers, reconnu comme l’un des meilleurs de France pour sa capacité à développer de jeunes talents. Le parcours de Chérif démontre également l’importance de la patience et de la résilience dans la construction d’une carrière.

Sa grave blessure aurait pu tout compromettre, mais il a su rebondir, travailler dur pendant sa rééducation et revenir plus fort. Cette capacité à surmonter l’adversité sera précieuse pour affronter les futurs défis qui l’attendent.

À seulement 18 ans, Sidiki Chérif a déjà prouvé qu’il possédait les qualités techniques, physiques et mentales pour évoluer au plus haut niveau. L’agence qui le représente, Concept Sport Agency, a la lourde responsabilité de guider sa carrière dans les mois et années à venir. Les choix effectués maintenant – rester à Angers pour continuer à progresser ou franchir un cap vers un club plus huppé – seront déterminants pour son développement.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Sidiki Chérif est actuellement valorisé à 2 millions d’euros. À Angers, il touche un salaire annuel de 330 000 euros (214 500 000 FCFA).

Le dilemme des sélections nationales

La double nationalité de Sidiki Chérif pose une question sportive et identitaire complexe. Né en Guinée mais ayant grandi en France depuis l’âge de cinq ans, il peut prétendre aux deux équipes nationales. Entre 2021 et 2022, il est appelé à plusieurs reprises en équipe de France des moins de 16 ans, portant le maillot bleu et vivant ses premières expériences internationales.

En novembre 2025, c’est la Guinée qui frappe à sa porte. Paulo Duarte, le sélectionneur du Syli National, l’inclut dans sa pré-liste, marquant une première reconnaissance de son pays natal. Bien que retiré de la liste définitive, cet appel témoigne de l’intérêt des autorités guinéennes pour ce talent prometteur.

Chérif ne renie pas ses racines africaines. Comme il l’affirme, la Guinée est le pays où il est né, celui de ses parents et le sien aussi. Mais pour l’instant, le jeune attaquant adopte une position pragmatique : sa priorité absolue reste le SCO d’Angers et sa progression en club. Il souhaite retrouver pleinement ses sensations et se concentrer à 100 % sur sa carrière en club avant de se projeter sur l’aventure internationale. Cette maturité dans l’approche témoigne de sa lucidité et de son professionnalisme.

Le choix entre la France et la Guinée se fera en temps voulu, probablement lorsque l’une ou l’autre nation lui proposera une sélection en équipe A. Cette décision sera l’une des plus importantes de sa jeune carrière.

Historique des transferts de Sidiki Chérif

Date de transfert	Venant de…, allant à…	Coût de transfert
1er juillet 2023	De Angers SCO U19 à Angers SCO	–
1er juillet 2022	De Angers SCO U17 à Angers SCO U19	–
1er juillet 2021	De Angers For. à Angers SCO U17	–

Évolution du salaire de Sidiki Chérif

Saison	Club	Salaire annuel
2025/26	Angers SCO	330 000 euros (214 500 000 FCFA)
2024/25	Angers SCO	270 000 euros (175 500 000 FCFA)
2023/24	Angers SCO	70 000 euros (45 500 000 FCFA)

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