Nom : Babicka
Prénom : Shavy
Date de naissance, ville : 1er juin 2000 à Libreville (Gabon)
Club actuel : Toulouse FC
Poste : Attaquant – Ailier droit
Le salaire actuel de Shavy Babicka au Toulouse FC.
Salaire annuel* |
240 000 euros (156 000 000 FCFA) |
Salaire mensuel |
20 000 euros (13 000 000 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
4 603 euros (2 991 781 FCFA) |
Salaire journalier |
658 euros (427 397 FCFA) |
* Données du 14/06/2025 |
Des débuts discrets au Gabon à l’éveil d’un talent brut
Né le 1er juin 2000 à Libreville, Shavy Babicka débute sa carrière dans l’ombre, là où de nombreux rêves de footballeurs africains prennent forme : sur les terrains poussiéreux de quartiers populaires. Repéré très tôt pour sa vivacité et sa qualité de percussion, il intègre l’AS Mangasport, club phare du Gabon.
Là, il affine sa technique, développe sa lecture du jeu et découvre le haut niveau national. Mais Babicka, déjà, regarde plus loin : il veut se frotter à l’exigence du football international. Pas grand-chose ne prédestinait pourtant le gamin du quartier PK9 de Libreville à se faire un nom dans le monde de football.
Seul indice pour imaginer le destin du jeune Shavy : sa passion pour le ballon rond depuis gamin, comme il l’explique dans un entretien avec So Foot :
Au quartier, les grands me disaient que j’étais talentueux. Et à un moment de ma vie, il a fallu choisir entre les études et le foot. Au pays, ça ne paye pas vraiment comme en Europe, mais j’ai décidé de me consacrer au foot, même si ma maman n’a pas voulu.
L’étape rwandaise : tremplin inattendu
En 2019, Shavy prend un virage audacieux. Il quitte le Gabon pour le Rwanda, un championnat rarement cité comme destination stratégique. Toujours pour So Foot, il déclare :
Tout a démarré pour moi à ce moment-là. Nous sommes en janvier 2019, et Shavy Babicka commence son parcours dans le monde du football professionnel. Je me suis dit : “Peu importe le pays, tant que ça joue.” La première chose que j’ai apprise là-bas, c’est à vivre seul. C’était plus mental qu’autre chose. J’ai aussi appris à parler anglais.
Pourtant, sous les couleurs du Kiyovu Sports, l’ailier gauche transforme l’essai. Deux saisons pleines à Kigali suffisent à faire de lui un nom connu dans la région. Sa vitesse, sa spontanéité balle au pied et son sens du but attirent les recruteurs étrangers. Le talent brut devient une pépite à polir.
Pour la chaîne Twitch de la Ligue 1, le Toulousain revient sur les raisons qui l’ont poussé à quitter le pays :
A cette période (2019), le championnat gabonais ne s’était pas joué (suspendu à cause du Covid). Et moi, je ne voulais pas rester à la maison ou juste m’entraîner. J’avais besoin de compétition. J’ai eu l’opportunité d’aller au Rwanda (Kiyovu Sports). Je me suis dit que ça valait la peine, que je jouerais au moins une année pour rester compétitif (Il est resté 3 saisons entre 2019 et 2021).
Ce n’était pas facile, car j’étais encore un adolescent et je ne parlais pas un mot d’anglais. En venant d’Afrique, je savais que ça n’allait pas être facile, qu’il allait falloir beaucoup travailler. J’ai laissé mes études pour me concentrer sur le foot.
Aris Limassol : la révélation continentale
Le 5 août 2021, Babicka rejoint l’Aris Limassol, club chypriote en quête de renouveau. Un pari qui va rapidement s’avérer gagnant. Au micro de la chaîne Twitch de la Ligue 1, Shavy Babicka évoque ensuite son itinéraire :
D’abord, je suis passé par la Russie avant d’aller à Chypre. Je devais signer en Russie à l’occasion d’un tournoi de présaison. J’y ai fait une bonne prestation qui a conduit le président du club de Limassol à me faire une proposition.
Il a dit à mon agent qu’il ne fallait pas que je signe en Russie, mais chez lui. Je ne savais même pas où se trouvait Chypre…En y arrivant, je me suis dit : « ce n’est que le début ». Et y aller a été le meilleur choix de ma carrière jusqu’ici.
Dès son premier match, le 22 août contre l’Olympiakos Nicosie, il est titularisé, signe de la confiance immédiate du staff. Quelques mois plus tard, le 12 décembre 2021, il inscrit un doublé décisif contre l’Apollon Limassol. Son adaptation à la rigueur européenne est express.
L’année 2023 est celle de la consécration. En 26 matchs de championnat, 5 buts et 6 passes décisives, auxquels s’ajoutent des prestations de haut vol sur la scène continentale : 3 passes décisives en Ligue des champions, 3 buts en Ligue Europa dont un doublé contre les Glasgow Rangers. Avec Babicka, l’Aris n’est plus un figurant en Europe. L’ailier devient l’un des visages de la belle surprise chypriote. Résultat : un titre de champion (2022/23), une Supercoupe (2023), une qualification historique pour les compétitions européennes… et un statut de star du championnat.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En janvier 2024, l’international gabonais était évalué à un million d’euros par Transfermarkt.
Toulouse : un nouveau chapitre en Ligue 1
En janvier 2024, Toulouse FC parie sur le talent gabonais et débourse 2,75 millions d’euros pour l’enrôler jusqu’en 2027. Un montant modeste à l’échelle de la Ligue 1, mais lourd de promesses. Shavy devient le quatrième joueur gabonais à enfiler la tunique violette, succédant à des figures comme Yrondu Musavu-King ou Pierre Aubameyang père.
Sur le site officiel du TéFéCé, il explique ce que représente cette signature pour lui :
Cette signature représente le début de quelque chose de grandiose. En signant au TéFéCé, j’intègre par la même occasion le top 5 de l’élite du football européen. C’est le début d’une grande aventure ! Pour être honnête et en toute humilité, mon arrivée au TéFéCé me fait changer de dimension.
Mon départ de Chypre prouve que j’ai bien évolué. Je suis un joueur rapide, donc je pense pouvoir apporter sur le terrain un petit plus en terme de profondeur et de percussions. Je vais également essayer d’être le plus décisif possible.
Une nouvelle fois, en toute modestie, je pense avoir fait mes preuves au sein du championnat chypriote (57 matchs disputés, 9 buts, 14 passes décisives). Je sors de deux saisons et demie pleines là-bas. Mon but était de tout miser sur la Coupe d’Europe pour me révéler au niveau européen. Le championnat de Chypre n’est pas énormément suivi, donc c’était un réel objectif de se faire remarquer et voir le plus possible.
Honnêtement, j’ai beaucoup entendu parler de la Ville Rose en positif et de la grosse communauté de fans dont disposait le Club. Lorsque j’ai regardé le match contre Liverpool, l’ambiance m’a bluffée ! J’ai hâte de découvrir le Stadium et d’y vivre mon premier match. C’est ce genre d’atmosphère que j’apprécie particulièrement.
À Toulouse, Babicka découvre un football plus tactique, plus physique, mais où sa vitesse, sa qualité de dribble et sa vision du jeu peuvent faire la différence. S’il doit encore s’adapter pleinement à l’intensité de la Ligue 1, son profil tranche avec celui des ailiers traditionnels. Il est explosif, imprévisible et capable d’allumer une rencontre d’un seul geste.
Surtout, le nouveau n°80 violet commence à avoir l’habitude de rouler sa bosse avec toujours en tête l’objectif de faire lever les stades et partager sa joie, comme il l’explique à So Foot :
Sur le plan de la vie, ça m’a fait mûrir. J’ai pu découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles cultures, une nouvelle langue… Tu t’ouvres encore plus au monde. Par rapport à mon jeu, j’ai appris beaucoup de choses parce que tu ne tombes pas forcément sur des coachs avec la même philosophie de jeu.
Au fur et à mesure que tu assimiles un nouveau déplacement, une nouvelle rigueur, tu regroupes tout ça et ça donne un bon cocktail qui te fait t’améliorer en tant que joueur.
Sous les ordres de Carles Martinez Novell, le sprinteur a d’ailleurs dû se réinventer en appréhendant notamment la fameuse « pocket », chère au tacticien catalan :
Ce jeu entre les espaces, ce n’était pas vraiment mon fort. Je me base surtout sur ma première qualité qui est la vitesse, donc je préfère jouer le long de la ligne. J’ai essayé de m’adapter à comment il veut que je joue.
Un profil à suivre de très près
Shavy Babicka, c’est l’histoire d’un joueur parti de loin, qui a choisi des chemins peu balisés pour mieux surprendre. Du Rwanda à Chypre, de Libreville à Toulouse, il a su s’adapter, évoluer, et franchir chaque palier avec détermination. À 25 ans, son potentiel est encore loin d’avoir atteint son sommet. Dribbleur naturel, buteur discret, passeur efficace, il coche de plus en plus de cases pour devenir un ailier de référence. Et si le meilleur restait à venir ?
Babicka, ce n’est pas qu’un nom difficile à oublier. C’est une trajectoire qui inspire, une élégance qui détonne, et un avenir que le football africain et européen regardent désormais avec attention.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Shavy Babicka est actuellement valorisé 2,5 millions d’euros par Transfermarkt. Au sein du club de la Ville Rose, il touche un salaire annuel de 240 000 euros, soit 156 000 000 FCFA.
Fierté nationale : l’appel des Panthères
Le 4 juin 2022 marque un tournant symbolique : Babicka honore sa première sélection avec le Gabon lors des éliminatoires de la CAN face à la RDC. Il ne se contente pas de débuter, il marque le seul but du match et offre la victoire aux siens. Un baptême international parfait, qui confirme que le Gabon tient là un joueur capable de prendre le relais des cadres vieillissants.
Depuis, il incarne une nouvelle génération ambitieuse, qui rêve de hisser les Panthères plus haut, plus loin. Et avec lui, un avenir offensif semble se dessiner avec éclat.
Historique des transferts de Shavy Babicka
Date de transfert |
Venant de…, allant à… |
Montant de transfert |
18 janvier 2024 |
De Aris Limassol à Toulouse |
2,75 millions d’euros |
6 août 2021 |
De Kiyovu Sports à Aris Limassol |
40 000 euros |
1er janvier 2019 |
De Mangasport à Kiyovu Sports |
– |
Évolution du salaire de Shavy Babicka
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2024/25 |
Toulouse |
240 000 euros (156 000 000 FCFA) |
2023/24 |
Toulouse |
240 000 euros (156 000 000 FCFA) |
Réseaux sociaux de Shavy Babicka en chiffre
|
– |
– |
|
13 K followers |
|
|
19,3 K followers |