Nene Dorgeles : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Nene

Prénom : Dorgeles

Date de naissance, ville :  23 décembre 2002 à Yopougon (Côte d’Ivoire)

Club actuel : Fenerbahçe SK

Poste : Attaquant – Ailier droit

Le salaire actuel de Nene Dorgeles à Fenerbahçe SK

Des origines mêlées entre Mali et Côte d’Ivoire

Né le 23 décembre 2002 à Yopougon en Côte d’Ivoire, Nene Bi Tra Dorgeles a grandi dans un environnement où les défis sociaux et économiques étaient constants, mais où la passion pour le football servait d’échappatoire. Ses parents, originaires de Côte d’Ivoire, ont transmis à Nene une double culture : une rigueur malienne forgée dans l’effort et une créativité ivoirienne qui se reflète dans son style de jeu.

Son frère, Levy Nene, est également devenu footballeur professionnel au FC Nordsjælland, confirmant que le football est une véritable affaire de famille. Dans les rues de Yopougon, le jeune Nene s’est rapidement distingué par son flair technique, utilisant chaque partie de son corps pour dompter le ballon, comme s’il pressentait déjà un destin hors du commun.

Dans un entretien avec So Foot, l’international malien évoque les souvenirs qu’il garde de son enfance :

Avant, plus petit, quand on me demandait le métier de mes rêves, je disais que je voulais être pilote d’avion. J’ai grandi en Côte d’Ivoire. Je suis resté là-bas longtemps. J’avais l’école, mais dès qu’il y avait les vacances, ce n’était que le foot.

J’ai commencé à jouer au complexe sportif Jesse Jackson à Abidjan (plus précisément à Yopougon, NDLR). On jouait sans chaussure, avec des rêves, mais avant tout avec cette passion du foot. J’ai connu plusieurs équipes, avant de rester avec quelqu’un que je remercie encore : coach Tyson, au club de Majestic. Il m’a pris sous son aile. C’est lui qui m’a envoyé au Mali ensuite. Il m’a beaucoup éduqué, il était là pour nous.

L’école de la discipline : Guidars et l’Académie JMG

Sa première étape structurée dans le football passe par le FC Guidars, un club réputé pour faire éclore les talents maliens. Rapidement, ses qualités le mènent à l’Académie JMG de Bamako, véritable pépinière de talents africains. Là, il apprend la patience et la précision, deux vertus clés du modèle JMG : entraînements pieds nus, focalisation sur la technique, répétition inlassable des gestes. Dorgeles y forge sa polyvalence, capable d’évoluer à la fois comme meneur de jeu, ailier ou second attaquant. Ses dribbles courts, sa vision et sa vitesse deviennent sa carte de visite.

Il est aussi revenu sur l’état d’esprit de ses parents face à tes rêves :

Mon père était vraiment derrière moi. Il voulait que je joue. Ma mère n’oubliait pas l’école, que je ne fasse pas l’un sans l’autre. Mais le foot est vite devenu important pour moi, bien avant que je ne rentre à l’académie. On jouait de grands matchs, des tournois au pays. Et c’est à l’académie que ça a pris une autre ampleur.

Le pari européen avec le Red Bull Salzbourg

En janvier 2021, sa carrière prend une dimension nouvelle. L’Aigle du Mali rejoint l’empire Red Bull, signé par le RB Salzbourg.

Toujours pour So Foot, Nene Dorgeles explique comment il a rejoint le Red Bull Salzbourg :

J’y suis venu deux fois. D’abord avec l’académie Jean-Marc Guillou. Puis, ensuite, j’ai complété leur équipe pour un tournoi en Suisse. J’ai fini meilleur buteur, j’ai marqué en finale de la tête. On l’a remporté. Et ensuite, ça s’est enchaîné. Je pense qu’ils me suivaient depuis plus longtemps, car ils étaient venus au Mali. Mais ils m’ont plus vu lors de ce tournoi.

J’étais très excité, même si quitter l’Afrique pour l’Europe n’était pas quelque chose de facile. Je voulais vraiment saisir cette chance. J’avais cette mentalité de me dire qu’il est rare pour de jeunes Africains d’avoir cette opportunité. Et moi, coûte que coûte, je voulais la saisir, pour ne rien regretter. Ça n’a pas été facile. Le froid, tu ne joues pas à ton poste, tu pars en prêt… Tu tentes de t’adapter… Je pouvais douter de moi, ça c’est clair. Je ne jouais pas, j’avais un coach vraiment sévère et ça, je ne l’avais pas connu avant. Mais je me suis accroché. Ça m’a fait prendre en expérience. 

Comme beaucoup de jeunes recrues, il est d’abord envoyé au Liefering, club satellite, où il dispute ses premiers matchs professionnels. Son adaptation est rapide : froid, intensité physique, rythme plus élevé, rien ne freine son apprentissage. Les prêts qui suivent — au SV Ried puis au KVC Westerlo en Belgique — l’aident à enrichir son jeu. En Belgique, il découvre un championnat réputé pour sa transition rapide, ce qui affine sa prise de décision et développe son sens du but.

Lors d’une interview sur le site de Red Bull Salzbourg, le natif de Yopougon revient sur son passage au KVC Westerlo :

J’ai passé de bons moments en Belgique et j’ai pu acquérir des expériences précieuses. Je me suis rapidement intégré à l’équipe. J’étais ravi d’avoir marqué 13 buts et délivré quatre passes décisives pour le KVC Westerlo. Il était important que je m’y sente bien et j’ai presque toujours joué.

L’infrastructure est bien sûr très différente. Ici à Salzbourg, tout est fantastique ! Westerlo vient tout juste d’être promu et continue de progresser. Je me suis senti vraiment bien là-bas, c’est sûr. Il y avait beaucoup de francophones dans l’équipe, ce qui m’a facilité la tâche.

Le football ici est assez différent de celui que j’ai connu en Belgique la saison dernière. Là-bas, l’accent est beaucoup plus mis sur la possession. Le pressing n’est pas très élevé, et notre jeu est extrêmement intensif. Nous poursuivons nos adversaires jusque dans leur moitié de terrain ; il faut que je m’y habitue. 

L’attaquant malien n’a pas manqué d’évoquer les idoles qu’il cherche à imiter :

C’est tout simplement important pour moi de toujours aider mon équipe. J’aime beaucoup notre style de pressing, et en même temps, je peux progresser sur plusieurs points en le jouant. Mes plus grandes inspirations sont Kylian Mbappé et sa vitesse, et Neymar et sa technique et ses dribbles.

Explosion à Salzbourg : de promesse à pièce maîtresse

De retour en Autriche en 2023, Nene Dorgeles n’est plus un espoir, mais un joueur prêt à briller :

Mon objectif principal est de me réintégrer ici le plus rapidement possible. Nous sommes une équipe composée de nombreux jeunes joueurs talentueux. Quand on se met en condition, on peut prendre beaucoup de plaisir à jouer au football. Bien sûr, je veux aussi progresser personnellement et aider l’équipe. En tant qu’attaquant, le meilleur moyen d’y parvenir est de marquer le plus de buts possibles.

Sa saison 2023-24 est celle de l’explosion : doublé coupe-championnat avec Salzbourg, buts décisifs en Bundesliga autrichienne et premières étincelles en Ligue des champions. Capable de faire basculer un match grâce à ses accélérations et sa spontanéité, il devient l’un des visages du nouveau Salzbourg, souvent cité parmi les clubs « tremplins » vers les grandes ligues européennes. Ses performances lui valent les louanges de la presse autrichienne et attisent la curiosité des grands clubs.

Le grand saut en Turquie : Fenerbahçe pour se révéler

L’été 2025 marque un tournant : Fenerbahçe débourse entre 15 et 20 millions d’euros pour s’attacher ses services. Le transfert, officialisé le 19 août 2025, fait grand bruit en Turquie, où les supporters stambouliotes voient en lui un futur leader offensif. Pour Nene, c’est un défi double : confirmer dans un championnat passionné, marqué par la ferveur et la pression des grandes soirées, et franchir un palier supplémentaire pour attirer, à terme, les cadors européens. Son profil — vitesse, percussion et intelligence dans le dernier geste — correspond parfaitement au style de la Süper Lig.

À seulement 22 ans, Nene Dorgeles incarne la nouvelle génération malienne, aux côtés d’El Bilal Touré et Kamory Doumbia. Son parcours illustre l’importance des académies africaines, la pertinence du modèle Red Bull et la capacité d’un joueur à transformer les difficultés initiales en moteur de réussite. Son passage à Fenerbahçe n’est probablement qu’une étape avant de viser l’élite des cinq grands championnats. Mais une chose est certaine : Nene avance avec une maturité rare, fidèle à ses racines, et déterminé à écrire l’une des plus belles pages du football malien.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Nene Dorgeles a vu sa valeur marchande progresser au fil du temps. Estimé à 250 000 euros pour ses débuts dans le monde professionnel, le Malien est actuellement valorisé à 12 millions d’euros. De 500 000 euros (325 000 000 FCFA) annuel à Salzbourg, il gagne désormais 1 250 000 euros (812 500 000 FCFA) par an à Fenerbahçe.

La fierté malienne et l’attachement à ses racines

Malgré ses origines ivoiriennes, Nene choisit de défendre les couleurs du Mali, un choix du cœur et de l’identité. Sa première convocation arrive en mars 2022 contre la Tunisie. Un an plus tard, en juin 2023, il inscrit son premier but international face au Congo. Mais c’est surtout lors de la CAN 2023 qu’il se révèle au grand public africain : auteur d’un but splendide en quart de finale contre la Côte d’Ivoire, il refuse de célébrer par respect pour les racines de ses parents. Ce geste de maturité et de sportivité, salué par tous, fait de lui bien plus qu’un simple footballeur : un ambassadeur de valeurs et de respect.

Historique des transferts de Nene Dorgeles

Évolution du salaire de Nene Dorgeles

Réseaux sociaux de Nene Dorgeles en chiffre