Nom : Tchaouna
Prénom : Loum
Date de naissance, ville : 8 septembre 2003 à N’Djaména (Tchad)
Club actuel : Burnley FC
Poste : Attaquant – Ailier droit
Le salaire actuel de Loum Tchaouna à Burnley FC
Salaire annuel* |
2 714 051 euros (1 764 133 150 FCFA) |
Salaire mensuel |
208 772 euros (135 701 800 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
52 193 euros (33 925 450 FCFA) |
Salaire journalier |
7 456 euros (4 846 400 FCFA) |
* Données du 25/09/2025 |
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Les racines et les débuts
Né le 8 septembre 2003 à N’Djaména, la capitale du Tchad, Loum Tchaouna fait partie de cette génération de footballeurs qui ont rapidement attiré l’attention grâce à leur précocité et leur capacité d’adaptation.
Dans un entretien avec So Foot, l’attaquant évoque quelles images de son enfance qui lui reviennent :
C’est un peu flou. Je me souviens de quelques moments où ça pouvait être la galère, où il n’y avait pas forcément tout ce qu’on voulait pour manger. Mais on avait des champs à cinq kilomètres, où on pouvait prendre de quoi manger le soir. Avec le peu qu’on avait, on était heureux. On était à côté de la capitale (N’Djamena), au village. Je me souviens m’entraîner tout seul ou jouer avec les grands, mes cousins. Des moments spéciaux.
Je jouais jusqu’à pas d’heure, jusqu’à ce qu’on vienne me chercher. Sinon, je rentrais sans forcément manger. J’allais rapidement me coucher pour me réveiller le lendemain et aller jouer encore. J’avais des rêves d’être en Europe, déjà, de pouvoir jouer dans un club avec une structure. Je n’en avais pas la possibilité là où j’étais. J’essayais de suivre un peu le foot. Ronaldinho me reste notamment dans la tête. Je regardais des vidéos de lui.
Arrivé très jeune en France, il découvre ses premiers ballons en Alsace, région formatrice pour son identité de joueur. Le FC Kronenbourg, le SC Schiltigheim puis le RC Strasbourg Alsace lui servent de tremplin.
Pour Onze Mondial, il explique comment s’est déroulée son enfance et ne manque pas de revenir sur les souvenirs du Tchad :
J’ai grandi à Strasbourg. Je suis arrivé en France en provenance du Tchad à l’âge de 6 ans. Ça a été une bonne époque pour moi avec l’école, les amis, tout était nouveau pour moi. Mes parents m’ont bien « chouchouté ». J’ai directement signé dans un club proche de Strasbourg, le FC Kronenbourg. J’ai grandi là-bas et lors d’un tournoi qui s’appelait « Été foot de quartier », j’ai été repéré par le Racing Club de Strasbourg présent pour regarder les jeunes talents. C’était un tournoi de foot de rue, juste en bas de chez moi à Koenigshoffen, un quartier de Strasbourg. J’ai évolué quelques années au RC Strasbourg où j’ai effectué mes classes jusqu’en U11.
On avait une vie un peu compliquée parce qu’il y avait très peu de moyens en Afrique. Être éloigné des parents, ça faisait mal au cœur, c’était un peu difficile, il fallait s’accrocher, travailler à l’école même si je n’aimais pas trop ça. Je faisais du foot tous les jours, quand on m’appelait pour manger, c’était un scandale parce que je n’arrivais pas à rentrer avant d’avoir fini un match ou d’avoir marqué. Arrivés en France, notre vie a changé, on avait un peu moins de galères. Il fallait plus se concentrer sur les études comme disaient mes parents. Il y avait des activités qui venaient après comme le foot, c’était un plaisir et un rêve pour moi de continuer dans ça.
Très vite, son potentiel saute aux yeux des recruteurs. En 2014, il rejoint le centre de formation du Stade Rennais FC, reconnu pour sa capacité à développer de grands talents offensifs.
Au micro de Onze Mondial, il déclare :
Ma formation a été très bien puisque j’ai débuté assez tôt. J’ai eu différents coachs à l’écoute qui savaient comment me faire évoluer. J’ai commencé avec des coachs expérimentés pour finir avec des coachs moins expérimentés mais qui avaient déjà joué à un bon niveau. J’ai eu un coach, Nicolas, qui m’a marqué parce qu’on a fait de nombreux tournois ensemble. Il m’a porté vers l’avant et carrément confié le brassard de capitaine. Je devais être « le grand frère » pour tout le monde, sachant que j’étais le plus jeune. Ce moment m’a marqué.
C’était lors d’un tournoi de quartier en été qui se passait en bas de la maison. On avait une équipe de huit joueurs. Il y avait plusieurs tours éliminatoires jusqu’à la finale. Avec mon équipe, on faisait un bon parcours. Et j’ai commencé à entendre que des recruteurs du Racing Club de Strasbourg étaient présents. Moi, je ne connaissais pas trop cet univers, je savais juste que le Racing Club de Strasbourg était un grand club. À la base, j’étais juste là pour m’amuser et ça s’est passé très vite. Juste après la rencontre, le coach des U7 est venu me voir pour prendre le contact de mes parents afin que je prenne une licence.
Mon père souhaitait quitter Strasbourg parce qu’il ne voulait plus qu’on vive dans un quartier chaud. Il voulait aller dans un coin plus apaisé comme à Rennes. En même temps, il voulait que je sois dans un bon club. Lors d’un tournoi en Bretagne, je me suis montré à mon avantage et ça a marqué le Stade Rennais. J’avais joué contre eux avec les 2002 et j’avais marqué. Le coach avait entendu parler de moi. Du coup, quand j’ai déménagé à Rennes, le coach a fait le nécessaire pour que je vienne.
Mes années à Rennes sont fabuleuses. Surtout que je suis parti de Strasbourg sur une « mauvaise note ». Mon dernier match était une défaite en quart de finale d’un tournoi en Allemagne. Ça m’avait un peu bouleversé. Je me suis ensuite dit qu’il fallait performer pour être au niveau à Rennes. Dès que je suis arrivé, on a commencé les tournois. Et moi, j’adorais les tournois. Mon premier tournoi était à Metz en U11, on avait soulevé la Coupe avec le coach Pierre-Emmanuel.
La confirmation à Rennes
Au sein du club breton, Tchaouna gravit rapidement les échelons. En 2019-20, il goûte déjà à l’Europe avec trois matchs disputés en Youth League, où il se distingue par une passe décisive. Cette première expérience continentale révèle son goût pour les grands rendez-vous. Le 10 décembre 2020, il signe son premier contrat professionnel avec Rennes, scellant une étape majeure dans sa progression.
Premiers pas dans l’élite
Le 30 septembre 2021, il vit un moment fondateur : son premier match en Ligue 1 face aux Girondins de Bordeaux. Entré en jeu à la place de Gaëtan Laborde, il montre immédiatement son aisance et sa maturité. Quatre jours plus tard, il est titularisé par Bruno Genesio en Ligue Europa Conférence contre le Vitesse Arnhem. Impliqué sur les deux buts rennais (un penalty provoqué et une passe décisive), Tchaouna s’annonce déjà comme un joueur décisif dans les grandes soirées européennes.
Un choix stratégique : le prêt à Dijon
Malgré des débuts prometteurs (14 apparitions en pro), il choisit d’aller chercher plus de temps de jeu. Le 30 août 2022, il est prêté au Dijon FCO en Ligue 2. Un choix intelligent, car il y développe sa constance, affine son sens du but et gagne en maturité tactique. Cette saison charnière lui permet de se préparer à franchir un cap.
Toujours au micro de So Foot, Loum Tchaouna a notamment évoqué son passage au Stade Rennais, et son départ.
Le premier entraînement avec les pros m’a donné le goût de vouloir revenir encore et encore. Mais parfois, je ne revenais pas, et ça restait dans ma tête. Ensuite, c’est allé si vite. D’abord avec le coach (Julien) Stéphan, puis le coach Genesio. Je m’entraînais encore plus avec eux. Genesio a vu en moi un caractère fort, avec des qualités de percussion et de rapidité.
Il a bien aimé. Ce qui revenait à mes oreilles, c’est qu’il fallait que je continue avec cette insouciance de vouloir faire mal sur les un-contre-un, pousser, centrer, chercher le cadre… Je dispute mon premier match un dimanche. Le jeudi, on a un match contre le Vitesse Arnhem, et je joue 90 minutes ! Ce qui peut être fou pour quelqu’un qui a joué ses cinq premières minutes quelques jours plus tôt. Je fais une passe décisive et provoque un penalty… Un match un peu référence.
Tchaouna évoque ensuite son prêt à Dijon :
Dans le but de grandir, de voir un autre environnement. Plusieurs personnes peuvent dire que ça ne s’est pas passé comme je voulais, car je ne marque pas assez ou je ne suis pas assez décisif pour un offensif (28 matchs, 19 titularisations, 1 but). Mais j’ai pu gagner beaucoup en maturité et en temps de jeu sur la fin.
Mais ça ne convainc pas Rennes de lui faire confiance. Il est même écarté du dernier stage de préparation :
Oui, exactement. Une mise à l’écart que je n’ai pas forcément comprise. Et je n’ai pas eu de réponse rapidement. Je me suis concentré sur mon travail avec mon entraîneur personnel. On a bossé. Je suis revenu au club avec enthousiasme, comme si de rien n’était. Mais je savais vers où j’allais me diriger.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En août 2023, Loum Tchaouna est valorisé à 1,8 million d’euros. À Rennes, son salaire était de 20 000 euros (13 000 000 FCFA) par an.
L’aventure italienne : Salernitana puis Lazio
Le 31 août 2023, Tchaouna découvre la Serie A en s’engageant avec l’US Salernitana. Dans un championnat réputé pour sa rigueur défensive, il apprend à diversifier son registre : mobilité, intelligence dans les déplacements et travail sans ballon. Après une saison remarquée, il attire l’attention d’un club historique : la Lazio de Rome. À Rome, il goûte à la Ligue Europa, une compétition qui colle à son profil de joueur capable de faire la différence sur la scène européenne.
Loum Tchaouna a été la cible des supporters du club adverse lors du match de Ligue Europa entre la Lazio Rome et Twente. Alors qu’il célébrait un but décisif de son coéquipier Gustav Isaksen, le joueur a subi des insultes racistes provenant de la tribune des ultras de Twente. Ce comportement inacceptable a perturbé Tchaouna, affectant le déroulement de la fin de la rencontre.
Pour So Foot, il revient sur cet épisode :
On marque le deuxième but (victoire 2-0, NDLR). Je suis dans l’euphorie du but, donc je félicite mon partenaire. Et là, j’entends les cris de singes. Je ne comprends pas. Je me retourne. Je vois des personnes qui me font des doigts d’honneur, etc. L’arbitre est très proche de moi. Je vais le voir. Je lui demande : « Vous avez entendu ? » Il me dit : « Oui, mais on y va. » J’ai dit : « Comment ça, on y va ? Le ballon est sorti, vous avez entendu, et vous ne faites rien ? » Je me suis dit que ce n’est pas possible. Donc je commence à me chauffer. Je parle avec un peu plus de ton et je pose encore la question : « Vous avez entendu et vous ne voulez rien faire ? » Les coéquipiers me disent de me calmer, mais ils ne comprennent pas, car ils n’ont pas entendu les cris racistes. Que l’arbitre ne dise rien…
Il aurait pu intervenir, parler au quatrième arbitre, au délégué du match, et faire quelque chose… Il a préféré rester comme ça… Il n’y a pas de place pour le racisme dans le football. Ceux qui font ça, il leur manque une case dans leur tête… Des footballeurs ont essayé de porter ce combat. S’il y a une unité, si beaucoup de joueurs tapent un peu plus du poing sur la table, je pense qu’on peut gagner quelque chose. Mais les sanctions sont aussi beaucoup trop légères par rapport à ce qu’il se passe. Cela doit être sévèrement puni.
Le grand saut en Premier League
L’été 2025 marque une nouvelle étape : il signe à Burnley le 2 juillet, avec un contrat de cinq ans. Ce transfert vers la Premier League symbolise la confiance placée en lui par un club en pleine construction. L’Angleterre, avec son rythme et son intensité, est une terre d’opportunités pour les attaquants polyvalents comme lui.
Tchaouna est un attaquant moderne : rapide, technique, percutant dans les un-contre-un, mais aussi capable de se mettre au service du collectif. Sa capacité à évoluer sur les ailes comme en pointe lui donne une polyvalence recherchée. Sa trajectoire laisse penser qu’il pourrait rapidement devenir un élément central de l’équipe de France A… à moins que le Tchad ne tente de le convaincre d’endosser le rôle de leader offensif de sa sélection nationale.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Loum Tchaouna est actuellement valorisé à 10 millions d’euros. À la Lazio, il touchait un salaire annuel de 1 850 000 euros (1 202 500 000 FCFA). À Burnley, il touche un salaire de 2 714 051 euros (1 764 133 150 FCFA) par an.
Un parcours international à double facette
Doté de la double nationalité tchadienne et française, Loum Tchaouna a choisi de s’illustrer sous le maillot bleu dans les sélections de jeunes. Avec les U16 puis les U17, il participe à l’Euro 2020. Deux ans plus tard, à l’Euro U19 2022, il termine meilleur buteur, confirmant son instinct offensif. L’Euro U20 et son intégration chez les Espoirs en octobre 2024 prolongent cette dynamique. En juin 2025, il est retenu pour disputer l’Euro Espoirs, une compétition où il attire les regards par sa maturité et son efficacité.
Historique des transferts de Loum Tchaouna
Date de transfert |
Venant de…, allant à…. |
Coût de transfert |
2 juillet 2025 |
De Lazio Rome à Burnley FC |
15,15 millions d’euros |
1er juillet 2024 |
De Salernitana à Lazio Rome |
8,45 millions d’euros |
31 aout 2023 |
De Stade Rennais à Salernitana |
3 millions d’euros |
30 juin 2023 |
De Dijon à Stade Rennais |
Fin de prêt |
30 aout 2022 |
De Stade Rennais à Dijon |
Prêt |
Évolution du salaire de Loum Tchaouna
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2025/26 |
Burnley FC |
2 714 051 euros (1 764 133 150 FCFA) |
2024/25 |
Lazio Rome |
1 850 000 euros (1 202 500 000 FCFA) |
2023/24 |
Salernitana |
380 000 euros (247 000 000 FCFA) |
2022/23 |
Dijon |
20 000 euros (13 000 000 FCFA) |
2021/22 |
Rennes |
20 000 euros (13 000 000 FCFA) |
Réseaux sociaux de Loum Tchaouna en chiffres
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65,6 K followers |