Ilan Kebbal : Parcours, coûts des transferts, salaires et plus

Né le 10 juillet 1998 à Marseille, en France, Ilan Kebbal est un footballeur algérien qui évolue au poste de milieu offensif. Il est gaucher et mesure 1,69 m.

Le salaire actuel d’Ilan Kebbal au Paris FC

De Marseille à Reims, le chemin de la révélation Ilan Kebbal

Natif de Marseille, Ilan Kebbal est de parents algériens, Il est le cadet d’une fratrie de trois enfants (un frère et une sœur). Il grandit dans le quartier des Néréides à Saint-Marcel, dans le 11e arrondissement de Marseille.

Dans un entretien avec Onze Mondial, le Fennec d’Algérie évoque son enfance dans la cité phocéenne :

 Mon enfance s’est très bien passée. Je joue au foot depuis tout petit. Comme je suis le petit dernier de la famille, mes parents m’ont toujours gâté. Je n’aurais pas pu rêver mieux. J’ai grandi dans un quartier à Marseille avec mes amis. J’ai un grand frère et une grande sœur.

De base, mes parents avaient une boulangerie. Je passais mon temps là-bas pour manger des bonbons, consommer et profiter (sourire). Ensuite, ils ont changé de métier. Mon père est devenu chauffeur livreur et ma mère secrétaire au Burel FC. Moi, je n’ai jamais travaillé dans ma vie, j’ai toujours eu la tête au foot.

Moi, j’étais à fond dans le foot. J’étais intéressé par tous les sports à l’école. J’aime le sport en général. Mais bon, avec mon gabarit, je n’avais pas beaucoup de possibilités non plus. Et puis quand on naît à Marseille, on naît avec l’OM et le football dans le sang. À Marseille, il y n’a que le foot comme sport. 

L’histoire d’Ilan Kebbal c’est d’abord celle classique d’un gamin dont le talent met tout le monde d’accord, mais qui rencontre un problème de taille : la sienne. Ballon au pied, le petit Kebbal affole toutes les défenses de Provence.

Il effectue plusieurs essais dans des clubs français où il est recalé en raison de sa petite taille. Il passe ensuite par le centre de formation des Girondins de Bordeaux. Non conservé par les Girondins à l’été 2018, il fait le choix de rejoindre le FC Côte Bleue en N3.

Dans Le Club des 5, Ilan Kebbal évoque son passage à Bordeaux et explique pourquoi c’est son physique qui l’a fait être recalé des centres de formation.

Il y a un peu de tout. Il y a eu des mauvais choix, forcément des choix de profils aussi. Je n’ai pas fait de centre de formation, je pars la première fois de Marseille à 18 ans, et c’est Patrick Battiston en personne qui me recrute, il était le coach de Bordeaux en National 3. Je fais un entrainement, deux entrainements, il appelle mes parents et leur dit ‘c’est bon, je le fais signer’. C’est un ancien joueur de football…

A ce moment-là, je suis à l’essai. On était 80 joueurs (rires). J’étais allé là-bas et franchement, je ne pensais vraiment pas y rester… En fait, ils étaient en N2, ils venaient de descendre en N3, et ils n’avaient gardé aucun joueur. Ils avaient fait un pur essai…

Il y avait des matches sur trois terrains… J’étais le plus petit physiquement parlant, et j’avais l’habitude que les clubs ne me gardent pas ou me disent que mon physique pose problème. Là, au contraire, je fais deux entrainements, ma mère m’appelle pour me dire que Bordeaux l’avait appelé pour me faire signer. J’ai dit oui directement. C’est à Bordeaux que je démarre, je passe deux ans là-bas, même si je n’ai pas été gardé au terme de ces deux ans.

 J’étais en avance techniquement, mais j’étais en retard physiquement. Les clubs ne voulaient pas travailler sur ça, je pense honnêtement, en se disant ‘il va falloir travailler trois ans avec lui, on ne sait pas comment il va évoluer au bout d ces trois ans’. Ils veulent déjà des joueurs prêts. Aujourd’hui, les clubs prennent des joueurs de 14-15 ans, physiquement prêts.

Moi, je ne l’étais pas […] Moi aussi, j’ai fait le test du poignet oui. J’avais 14 ans à ce moment-là, et les os d’un enfant de 12 ans, donc j’avais deux ans de retard. Mais bon, je n’ai fait que ça au niveau physique. La plupart des essais où j’ai été refusé, on ne me parlait pas trop football…

On me parlait physiquement, on me disait qu’on n’avait pas beaucoup le temps de me développer… Après, c’est aussi compréhensible, ils veulent des joueurs prêts. Il y a des joueurs aujourd’hui qui ont 14 ans et qui sont déjà prêts, moi je suis atypique, j’étais encore plus petit, avec dix kilos en moins… 

Ainsi, il a dû passer par la case football amateur, plus précisément avec le FC Côte Bleue où il s’est refait une petite santé. Ce qui l’a permis par la suite d’attirer l’attention des recruteurs du Stade de Reims. Le 12 juin 2019, l’Algérien rejoint Reims où il signe son premier contrat professionnel.

Pour Onze Mondial, l’international algérien revient sur son arrivée à Reims :

La Côté Bleue, c’est un club proche de Marseille qui est en N3. Retourner dans le monde amateur, c’est dur quand tu as de l’ego. Mais je suis un passionné de foot, s’il fallait jouer en DHR, j’aurais foncé. Redescendre de plusieurs échelons n’a pas été un problème pour moi.

Certains joueurs n’auraient jamais pris ce risque car pour eux, ça aurait été une honte. Moi, je ne voyais pas la chose comme ça. C’est moi qui ai voulu ça. Je me disais : « Si je fais une grosse saison, je vais bien me relancer ». J’ai fait une saison pleine avec Côte Bleue, ça m’a permis de signer mon premier contrat pro à Reims. 

Jugé pas suffisamment prêt pour le football professionnel, ce dernier a été prêté en premier lieu à Lyon – La Duchère puis à l’USL Dunkerque.

C’était un soulagement. Surtout qu’à Bordeaux, on m’a clairement dit que je n’allais pas réussir. J’étais heureux de signer ce contrat pro. C’était mon objectif. À 20 ans, j’ai eu cette chance. J’ai effectué six mois avec la réserve de Reims où je me suis montré performant. En janvier, les dirigeants m’ont dit qu’il fallait que je parte en prêt pour connaître un niveau supérieur. Pour eux, je perdais du temps en CFA. Le SC Lyon en National m’a recruté. J’ai fait 5 matchs et mis 2 buts. Le coronavirus a ensuite stoppé la saison. 

Après une première saison avec la réserve professionnelle de Reims, le milieu de terrain gaucher est prêté une saison à Dunkerque, fraîchement promu en Ligue 2. Avec le club nordiste, Ilan crève l’écran. Le milieu offensif a été un élément important des Maritimes avec ses 3 buts et ses 5 passes décisives.

Ma progression est linéaire. J’ai franchi les étapes les unes après les autres : National 3, National 2 et National. Aujourd’hui, je me retrouve en Ligue 2. Ça fait plaisir d’évoluer dans le monde professionnel. Tout se passe très bien pour moi. Je suis très bien dans ma tête. 

C’est un championnat physique. Il y a beaucoup de duels et de longs ballons. En Ligue 2, il faut toujours sortir des gros matchs pour avoir des résultats. C’est un très, très bon niveau. Toutes les équipes sont complètes. Tout le monde peut battre tout le monde. 

C’était donc avec impatience que ces observateurs attendaient les premiers pas du natif de Marseille en Ligue 1. De retour au Stade de Reims à l’été 2021, Ilan Kebbal découvre alors la Ligue 1, jouant son premier match dans cette compétition et pour Reims le 8 août 2021, face à l’OGC Nice. Il entre en jeu et les deux équipes se neutralisent (0-0).

Après deux belles entrées en jeu sur les deux premières journées, le Champenois a eu l’occasion de montrer son talent pour sa première titularisation lors de la 3e journée, avec une ligne directrice : animer avec panache le jeu offensif des Stadistes.

Lors d’une interview avec France Bleu, Ilan Kebbal a dégagé une grande maturité et de la sérénité pour évoquer ses débuts en Ligue 1 :

C’est sûr que j’ai eu un début de carrière atypique. Cela a pris du temps, j’ai dû prouver dans les échelons inférieurs. Mais, je ne me suis pas posé de questions que ce soit en Ligue 2, en National, en Ligue 1. J’essaye de faire toujours la même chose et c’est à moi de montrer que j’ai le niveau, et c’est à moi de continuer à travailler pour enchaîner justement des bons matchs comme ça et pour aller chercher plus haut.

Vu mon parcours, il n’y a pas forcément besoin de me le dire. Je suis quelqu’un qui a la tête sur les épaules et je ne peux pas me permettre de m’enflammer quand je sais d’où je viens. Il y a deux ans, j’étais au chômage, je jouais en Nationale 3, donc je ne peux pas me permettre de m’enflammer parce que j’ai fait un match et marqué un but en Ligue1. C’est rien du tout. Il faut garder la tête sur les épaules, ne pas croire que tout est arrivé. Le plus dur reste à venir. Le plus important, c’est de faire une saison pleine pas trois matches pleins. Ce n’est que le début. Après, c’est sûr que ça fait plaisir de rentrer, de marquer et d’amener quelque chose à l’équipe. Mais maintenant, le but, c’est de continuer. 

Après une première saison réussie à Reims dans l’élite (34 matchs, 1 but, 4 passes), le milieu offensif Ilan Kebbal, révélé à Dunkerque en Ligue 2, ne figurait plus dans les plans de l’entraîneur Oscar Garcia.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Valorisé à 2 millions d’euros en septembre 2022, Ilan Kebbal touchait un salaire annuel de 247 312 euros (160 752 800 FCFA) lors de sa dernière saison à Reims.

Départ pour le Paris FC

Le 1er septembre 2022, Ilan Kebbal est prêté au Paris FC pour une saison. Kebbal inscrit son premier but pour le Paris FC face au Chamois Niortais le 25 février 2023, en championnat. Il participe à la victoire de son équipe (3-0). 

Renfort de choix la saison dernière, prêté par le Stade de Reims, Ilan Kebbal rejoint le club de la capitale dans le cadre d’un transfert définitif. Auteur de prestations de haute volée lors du dernier exercice, Ilan avait régalé les supporters du Paris FC par ses gestes de classe, ses buts et son sens de la passe. En 29 matchs sous le maillot parisien, Ilan aura inscrit 4 buts et délivré 7 passes décisives.

Sur le site officiel de la Ligue 2, Ilan Kebbal se livre dans un entretien où la notion de plaisir est omniprésente. Il évoque son retour au Paris FC et sa force mentale :

Au début du mercato, ce n’était pas forcément mon objectif de revenir en Ligue 2 BKT. J’ai parlé avec le coach, le président et le directeur sportif qui m’ont vraiment montré l’envie de me faire revenir, avec le projet d’essayer d’atteindre la montée en Ligue 1.

C’est plus ce discours qui a fait pencher la balance. J’avais d’autres opportunités mais je voulais vraiment rejouer au football et reprendre du plaisir, une chose que j’avais un peu perdue. Je suis également quelqu’un d’ambitieux, donc j’espère monter avec ce club dans les années à venir. »

« Actuellement, oui. Je pense que mon jeu a évolué, je deviens un peu plus mature. Je le remarque dans les matchs, je suis un peu moins foufou. Mais c’est normal, c’est seulement ma quatrième saison en professionnel, ça ne fait pas forcément longtemps que je suis là.

Donc, comme je suis arrivé un peu tard, j’ai dû apprendre certaines choses. Mais tout ce qui s’est passé dans ma carrière me permet aujourd’hui de me retrouver dans cette forme-là. Je pense être dans la meilleure forme de ma vie. 

Salaire et valeur marchande à cet instant : Le milieu offensif international algérien vaut actuellement 2,5 millions d’euros sur le marché des transferts. Au Paris FC, il touche un salaire annuel de 186 992 euros (121 544 800 FCFA).

Parcours en sélection

En 2018, Ilan Kebbal est convoqué pour un stage avec la sélection algérienne des U21. En octobre 2021, il est convoqué pour la première fois avec l’équipe nationale d’Algérie par le sélectionneur Djamel Belmadi afin de remplacer Adam Ounas, forfait. Néanmoins, le natif de Marseille n’avait pas joué, et a passé la totalité du stage sur le banc.

Historique des transferts d’Ilan Kebbal

Evolution du salaire d’Ilan Kebbal

Réseaux sociaux d’Ilan Kebbal en chiffres