Nom : Kanga
Prénom : Guélor
Date de naissance, ville : 1er septembre 1990 à Oyem (Gabon)
Club actuel : Esenler Erokspor
Poste : Milieu – Milieu central
Le salaire actuel de Guélor Kanga à Esenler Erokspor
Salaire annuel* |
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Salaire mensuel |
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Salaire hebdomadaire |
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Salaire journalier |
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* Données du 17/07/2025 |
Guélor Kanga Kaku voit le jour le 1er septembre 1990 à Oyem, au nord du Gabon. Très vite, son goût du ballon rond se manifeste dans les rues poussiéreuses de cette ville modeste. Si certains rêvent de gloire, lui préfère l’action. À 17 ans, il signe à l’AS Mangasport, un club local où il ne tarde pas à faire parler de lui. Champion dès sa première saison (2007/08), il impose sa vision du jeu, son pied droit précis et sa grinta inépuisable. Ce sacre n’est que le prélude d’un parcours singulier.
Des racines locales à l’envol continental
Après trois saisons solides à Mangasport, Kanga passe à Missile FC en 2010. Là encore, il soulève le trophée national dès sa première saison, confirmant son aura de porte-bonheur. Mais au-delà des titres, c’est la régularité de ses performances qui impressionne.
Il devient un patron dans l’entrejeu, un métronome capable d’alterner percussion, jeu court et frappes à mi-distance. En 2012, un nouveau challenge l’attend avec le CF Mounana, où il ajoute la Coupe du Gabon à son palmarès. Cette dernière ligne au tableau marque la fin de son apprentissage national : il est prêt pour l’Europe.
Dans un entretien avec Africafoot, Ghislain Opaga Lewaye, ancien coéquipier de Kanga, aujourd’hui consultant pour la chaîne nationale Gabon Première, évoque le parcours au Gabon du milieu de terrain :
À ses débuts, c’est son grand frère qui me l’a confié pour que je sois son mentor. Ses premiers pas dans le football, il les a faits à GBI, en deuxième division au Gabon. À l’époque, nous participions au championnat de l’Estuaire. Dès la première semaine, le coach m’a presque rabroué, affirmant qu’il ne voulait pas de lui dans l’équipe.
Mais je ne me suis pas laissé décourager. Je voyais en Kanga un véritable potentiel, même s’il n’avait jamais été confronté au monde du football organisé. Il avait besoin de temps pour s’adapter. Finalement, le coach a accepté de prolonger sa période d’essai. Et dès la deuxième semaine, il nous a agréablement surpris. Le coach m’a alors appelé pour m’annoncer qu’il resterait avec nous.
Kanga était difficile à gérer. Il se bagarrait souvent avec ses coéquipiers, ce qui rendait la cohabitation compliquée. Il était très taquin, parfois à l’excès, ce qui irritait ses partenaires. Mais moi, je le comprenais. J’étais le seul à réussir à canaliser son énergie.
Un jour, l’entraîneur m’a demandé comment je faisais pour maintenir une bonne relation avec lui sans qu’il y ait d’incidents. Il plaisantait même en disant que Kanga pourrait un jour prendre ma place. Je lui ai répondu qu’il allait devoir travailler dur pour ça ! À l’époque, j’étais le numéro 10 de l’équipe, surnommé « Abédi », tandis que Kanga portait le numéro 7.
Kanga a fini par rejoindre Mangasport, tandis que moi, j’ai décidé de rester à Libreville pour mes études, car il n’y avait pas d’université à Moanda. Kanga, qui aimait me taquiner, m’appelait « l’enfant de riche ». Il me disait souvent : « Le football, c’est pour les pauvres, pas pour les riches ».
Russie : l’exil du caractère
Le 9 février 2013, Kanga signe au FC Rostov. C’est un choc thermique, culturel et sportif. Mais le Gabonais s’adapte. Ses débuts, le 9 mars, contre Alania Vladikavkaz, sont prometteurs. En quatre saisons, il dispute 70 matchs, marque 7 buts et gagne en densité.
Toutefois, son séjour est marqué par un épisode sombre : en 2014, il est suspendu pour avoir répondu à des insultes racistes des supporters du Spartak Moscou. Ce geste de rébellion lui vaut des critiques, mais aussi un immense respect. Kanga devient un symbole de dignité pour un grand nombre de joueurs africains en ex-URSS.
Sa dernière saison à Rostov est couronnée par une 2e place en championnat, la meilleure du club depuis des décennies. Ce parcours attire les regards de son ancien coach Miodrag Božović, désormais à l’Étoile rouge de Belgrade.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2016, Guélor Kanga est valorisé à 2,5 millions d’euros sur le marché des transferts.
Belgrade, le mariage parfait
En juillet 2016, Kanga rejoint l’Étoile Rouge de Belgrade. Il devient alors le premier Gabonais à fouler les terrains serbes depuis Anselme Delicat en 1983. Très vite, il s’impose comme une pièce essentielle du collectif. Sa créativité, sa hargne et son jeu entre les lignes séduisent. Il brille en Ligue des champions, délivre des passes décisives, marque face à Ludogorets et devient un chouchou des supporters.
C’est aussi là que naît le « mythe Kanga ». Il ne se contente pas de jouer, il incarne l’Étoile Rouge. En cinq saisons, ponctuées d’un interlude au Sparta Prague, il dispute plus de 300 matchs officiels, remporte des championnats et marque plus de 50 buts. À Belgrade, son nom est désormais gravé dans le marbre rouge et blanc du club.
Après son dernier match avec l’Etoile Rouge, le footballeur gabonais a écrit un message déchirant avec beaucoup d’émotions sur son compte Instagram :
Le moment est arrivé. Le moment que je n’ai jamais voulu voir arriver, mais c’est le football, et dans la vie, tout a un début et une fin… J’ai joué mon dernier match au Marakana.
Je suis arrivé en 2016 avec l’ambition de faire de grandes choses, mais je n’aurais pas pu imaginer ce qui allait arriver. Jouer pour Zvezda a changé ma vie de footballeur et de personne. Je suis fier d’avoir participé à l’une des périodes les plus réussies pour le meilleur club des Balkans.
Je voudrais remercier le club du fond du cœur : je voudrais remercier tous les employés du club, mes coéquipiers, mes entraîneurs et toutes les personnes qui m’ont aidé tout au long de cette période. Tout au long de ces années, j’ai vécu des moments incroyables, des célébrations et des nuits magiques au stade Rajko Mitić.
Mais au-delà des titres et des victoires, je porte dans mon cœur l’affection de tous les supporters de Zvezda. Je ne sais vraiment pas comment expliquer le lien spécial que j’ai avec vous et dans quelle mesure je me sentais et je me sens toujours soutenu et respecté. Delije, je t’aime !!!
Je pars le cœur plein. Plein de fierté, de gratitude et de souvenirs indélébiles. Même si je ne porterai pas ce maillot sur le terrain, je serai toujours un supporter de Zvezda.
Sparta Prague : parenthèse dorée en Europe centrale
En février 2018, Kanga rejoint le Sparta Prague. Là, il se distingue par sa régularité aux penaltys et ses prises de risque dans le jeu. Il marque 28 buts toutes compétitions confondues, ce qui est remarquable pour un milieu offensif. Il remporte une Coupe nationale, mais le lien émotionnel avec Belgrade reste intact. En 2020, il y retourne, porté par une fidélité rare dans le football moderne.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2020, Guélor Kanga est valorisé à 3,5 millions d’euros par Transfermarkt.
Le dernier défi : Esenler Erokspor
À 34 ans, Kanga entame un nouveau chapitre en Turquie avec Esenler Erokspor (D2). Certains parlent de fin de carrière, lui y voit une transition. Il rejoint une équipe en reconstruction, prêt à transmettre son expérience, sa combativité et sa rigueur. Le joueur est libre, mais toujours aussi ambitieux. Ce défi turc peut également être l’occasion de s’illustrer comme leader dans un championnat plus discret mais exigeant.
Guélor Kanga, c’est l’histoire d’un homme fidèle, d’un milieu de terrain combatif, d’un Africain digne dans les stades les plus hostiles. Il a prouvé que l’on peut réussir en Europe de l’Est, que l’on peut aimer un club autant qu’une patrie, et qu’il est possible de rester soi-même tout en gravissant les échelons.
Dans le silence des vestiaires ou sous les cris des tribunes, Kanga a toujours fait parler son jeu. Et dans l’histoire du football gabonais, il restera ce joueur à part, à la fois enraciné et universel.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Guélor Kanga est actuellement valorisé à 500 000 euros.
Une ombre au tableau : la polémique sur son identité
En 2021, une affaire trouble vient entacher son image : la FECOFA accuse Kanga d’être un ressortissant congolais, Kiaku Kiaku Kiangana, né en 1985 à Kinshasa. Une accusation basée sur des incohérences administratives, notamment le décès supposé de sa mère en 1986, soit quatre ans avant sa naissance officielle.
Bien que la CAF ait rejeté l’affaire dans un premier temps, celle-ci refait surface en janvier 2024, où Kanga est convoqué par la commission de discipline. À ce jour, aucune décision formelle n’a été rendue. Kanga, lui, continue de clamer son innocence. Une affaire à suivre, mais qui, pour l’instant, n’efface pas le poids de sa carrière.
Un drapeau sur le cœur
Plus qu’un joueur de club, Guélor Kanga est un pilier de la sélection gabonaise. Depuis sa première cape en 2012 contre l’Afrique du Sud, il n’a cessé de défendre les couleurs de son pays avec fierté. Buteur contre la Tunisie et le Cameroun, participant aux CAN 2015 et 2017, il est l’un des visages du football gabonais moderne, aux côtés de figures comme Pierre-Emerick Aubameyang.
À chaque but, il brandit le drapeau du Gabon. Un geste devenu rituel, signe d’un homme qui n’a jamais oublié d’où il vient.
Historique des transferts de Guélor Kanga
Date de transfert |
Venant de…, allant à…. |
Coût de transfert |
13 juillet 2025 |
De Étoile Rouge à E. Erokspor |
Transfert libre |
31 juillet 2020 |
De Sparta Prague à Étoile Rouge |
Transfert libre |
31 janvier 2018 |
De Étoile Rouge à Sparta Prague |
1 million d’euros |
1er juillet 2016 |
De Rostov à Étoile Rouge |
Transfert libre |
9 février 2013 |
De CF Mounana à Rostov |
– |
1er juillet 2012 |
De Missile FC à CF Mounana |
– |
1er juillet 2010 |
De Mangasport à Missile FC |
– |
1er juillet 2007 |
De Inconnu à Mangasport |
– |
Évolution du salaire de Guélor Kanga
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2025/26 |
Esenler Erokspor |
n/a |
2024/25 |
Étoile Rouge |
n/a |
Réseaux sociaux de Guélor Kanga en chiffre
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2 355 twittos |
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686 followers |
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85,4 K followers |