Nom : Zaroury
Prénom : Anass
Date de naissance, ville : 7 novembre 2000 à Malines (Belgique)
Club actuel : RC Lens
Poste : Milieu – Milieu offensif
Le salaire actuel d’Anass Zaroury au RC Lens
Salaire annuel* |
1 360 000 euros (884 000 000 FCFA) |
Salaire mensuel |
113 333 euros (73 666 667 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
26 082 euros (16 953 425 FCFA |
Salaire journalier |
3 726 euros (2 421 918 FCFA) |
* Données du 16/05/2025 |
Les premiers dribbles d’un enfant entre trois cultures
Né le 7 novembre 2000 à Malines, en Belgique, Anass Zaroury grandit dans un univers tissé de langues, de cultures et de passions. Sa maison est un carrefour multiculturel : l’école néerlandophone le forge intellectuellement, sa mère lui transmet la douceur du français, et son père l’ancre dans la culture marocaine et la langue arabe. Ce dernier, fervent supporter du Wydad Casablanca, fait naître en lui une obsession : le football.
Inspiré par les gestes magiques de Ronaldinho et les grandes épopées du Real Madrid, le jeune Anass débute au modeste SK Heffen. À sept ans, il est déjà un phénomène : longs cheveux, dribbles imprévisibles et une aisance technique qui le distingue nettement. Cette précocité le mène rapidement au KV Malines, puis à l’élitiste Académie JMG à Tongerlo, où il apprend un football fluide, basé sur la maîtrise du ballon et l’intelligence de jeu.
Au micro de la RTBF, il raconte ses premiers pas de footballeur :
J’avais des cheveux longs à l’époque et je voulais la balle tout le temps pour dribbler et marquer… sinon je me mettais à pleurer ! C’était au SK Heffen, un petit club de P4 près de chez nous à Malines : le coach criait sur moi car je ne donnais pas la balle aux autres !
On ne faisait que des entraînements : on n’a disputé nos premiers matches qu’à partir de 16 ans. Tout était centré sur la technique : on devait jongler 45 minutes avant chaque entraînement, avec les pieds, les genoux, les épaules, la tête. Quel bazar c’était ! Celui qui franchissait toutes les étapes gagnait le droit de mettre des chaussures ! Car sinon, on jouait pieds nus, pour développer notre toucher de balle.
Mais en hiver, on avait les pieds… gelés : on avait juste le droit de jouer avec des chaussettes ! Mais c’était une école formidable : j’ai tout appris là-bas ! Combien de jongles j’arrive à enchaîner ? Euh, je ne sais pas, je n’ai jamais compté. Disons… jusqu’à ce que je me fatigue !
Des tours du monde, j’en fais aussi : je ne vais pas en aligner douze ou quinze, mais disons que je gère assez bien. (clin d’œil) Il ne faut pas non plus exagérer avec ces trucs : il faut que ces gestes servent à quelque chose au collectif en match. Les freestylers qui jonglent dans n’importe quelle position, c’est pour le show : tu les mets sur un terrain, ils n’apportent rien…
Quitter sa famille n’est pas facile, mais c’est surtout pour mes parents que c’était chaud ! (sic) Moi, j’ai toujours eu ce rêve de faire ma vie dans le foot. Vous apprenez à vivre avec d’autres jeunes venus d’autres milieux, vous vous retrouvez parfois seul le soir : tout ça vous fait grandir plus vite…
Mais mon père était là pour tous mes matches, depuis le tout premier. J’ai eu un père… pas comme les autres : il ne m’a jamais mis la pression et m’a toujours rappelé que le foot devait rester un plaisir, jamais une obligation ou une pression. Mon n°70 sur mon maillot, c’est pour lui, c’est son année de naissance : toute ma carrière, je veux jouer avec ce numéro ! Et je n’oublie pas ma mère… et ses sandwiches mozzarella qu’elle me préparait avant de partir au match. Trop bons !
Des bancs de la réserve à l’élite professionnelle
En 2014, Zaroury rejoint l’académie du SV Zulte Waregem. Malgré des performances solides en équipe réserve, il reste dans l’ombre, loin des radars du coach principal Francky Dury. Mais loin de baisser les bras, le jeune ailier choisit un nouveau tremplin : le Lommel SK, propriété du City Group, en deuxième division belge. Là, il découvre le football professionnel, marque ses premiers buts, et surtout, gagne en maturité.
Sous la houlette de Liam Manning, lors de la saison 2020/21, il devient l’homme clé de l’équipe. Son jeu explosif, ses appels tranchants et sa qualité de frappe lui permettent d’aligner les performances et d’attirer l’œil des clubs de l’élite.
Toujours pour la RTBF, il déclare :
Lors de ma 2e saison, le club a été repris par Manchester City, et tout de suite on a vu un bond en qualité : City nous a fournis des joueurs et le coach qui est arrivé, Liam Manning, m’a donné beaucoup de confiance. Mais non, je n’ai pas reçu de maillots de City, ni de petits messages de Kevin De Bruyne ou de Pep Guardiola ! (Il rigole) Mais jouer un jour pour Manchester City, ou même juste… contre City, je veux bien !
L’envol à Charleroi : révélation de Jupiler Pro League
À l’été 2021, c’est au RSC Charleroi que Zaroury va réellement éclore. Dès son premier match, il impressionne : passe décisive et but. Il ne s’arrête plus. Avec 6 buts et plusieurs passes décisives en une saison, il devient l’un des jeunes talents les plus en vue du championnat. Sa vision du jeu, sa capacité à se projeter et son flair offensif en font une arme redoutable sur le flanc gauche.
Je suis plutôt un joueur d’instinct : sur le terrain, je me vide la tête et je suis mes intuitions. J’ai besoin de liberté… et le coach m’en laisse aussi : j’ai besoin de m’amuser et de tenter des choses, c’est mon style de jeu. En D1A, le foot va plus vite et est plus technique, j’ai aussi plus d’espaces qu’en D1B (NDLA : il vient de Lommel). Mais j’ai aussi mon travail défensif à faire : je regarde chaque semaine mes datas, et j’essaie d’améliorer mes courses à haute intensité.
J’ai besoin de sentir que je progresse, je suis comme ça ! Avec quels défenseurs j’ai eu le plus de mal cette saison ? (Il réfléchit puis s’esclaffe) Euh… je ne sais pas ! Mais ce que je vis là, c’est vraiment la vie dont j’ai rêvé ! En plus, à Charleroi, on forme une vraie famille : il n’y a pas de clans et tout le monde s’entraide. La concurrence est saine !
Salaire et valeur marchande à cet instant : En aout 2022, l’international marocain est valorisé à 1,20 million d’euros. A Charleroi, il touchait un salaire annuel de 190 000 euros (123 500 000 FCFA).
Kompany, Championship et rêve anglais
Le 30 août 2022, Anass franchit un cap en rejoignant Burnley, entraîné par Vincent Kompany. Un tournant. Dans un championnat réputé pour sa rudesse, il s’adapte avec brio. Il marque, délivre des passes et surtout, forme une paire redoutable avec Manuel Benson. Sa capacité à enchaîner les gestes décisifs dans un championnat aussi exigeant impressionne.
Sous sa conduite, Burnley remporte la Championship en 2023 et valide sa montée en Premier League. Même si la suite en première division anglaise se révèle plus difficile, notamment en raison d’un temps de jeu limité, Zaroury conserve sa détermination intacte.
Dans un entretien avec La Voix du Nord, Nils Sterpin, spécialiste du football belge, évoque le Lion de l’Atlas :
C’est un joueur qui m’avait beaucoup plu avec Lommel, je le considérais un peu comme l’ailier frisson du championnat. Ça ne m’a pas étonné qu’il se crée sa place de titulaire à Charleroi. Lorsque (Vincent) Kompany est arrivé à Burnley (en 2022), il est beaucoup allé chercher en JPL (D1 belge) avec Vitinho, (Ameen) Al-Dakhil ou Benson (Manuel), et il a pris Zaroury qui était un bon joueur mais qui ne surperformait pas non plus en Belgique. J’ai été un peu étonné de ce transfert. En fait, son explosion s’est plutôt faite en Angleterre en D2.
Il a un style de jeu est dynamique et impressionnant, basé sur une excellente maîtrise du ballon, des accélérations percutantes, et une grande capacité à dribbler ses adversaires, présente Hamza. Il est aussi reconnu pour ses centres précis. C’est un joueur audacieux et habile, donc très utile en phase offensive et capable de créer des occasions par lui-même.
Nils Sterpin renchérit :
C’est un ailier avec une grosse qualité de dribble et une frappe lourde. Il est droitier et a un bas du corps très musclé ainsi qu’une bonne rotation du corps qui l’aide dans ses dribbles, notamment dos au jeu. C’est le genre de joueur qui aime beaucoup rentrer sur son pied droit et lâcher une grosse frappe de loin. C’est vraiment un bon dribbleur qui est dur à stopper. Il n’est pas l’ailier le plus créatif mais il est capable de donner de bons centres.
Salaire et valeur marchande à cet instant : valorisé à 9 millions d’euros en aout 2024, le Marocain gagnait un salaire annuel de 917 379 euros (596 296 350 FCFA) lors de sa dernière saison à Burnley.
Retour sur le continent : le RC Lens comme nouveau terrain d’expression
En août 2024, Zaroury choisit de relancer sa carrière en rejoignant le RC Lens pour 5 millions d’euros, un pari audacieux… et payant. Dès ses premières apparitions, il démontre qu’il a retrouvé sa spontanéité. Une passe décisive contre Brest, puis un bijou de but contre l’OL d’une frappe lointaine en pleine lucarne : Lens tient là un joueur capable de faire basculer un match.
Dans un entretien avec le site Lensois.com, il raconte ses débuts dans le club Artois et son passage en Angleterre :
Je suis très heureux, content d’avoir eu l’opportunité de signer dans un club historique comme le RC Lens. Mes débuts se passent bien, le groupe m’a beaucoup aidé à m’intégrer et je lui en suis reconnaissant.
J’avais travaillé avec Edward et Nico à Charleroi, ça m’a aidé aussi. Dès qu’il y a des questions, on se dirige vers eux. Mais dans l’ensemble, avec tous les membres du staff que je ne connaissais pas, il n’y a eu aucune différence. Avec tout le monde, c’est pareil, sur et en dehors du terrain. J’ai vraiment été mis en confiance par tout le monde.
Je sens du soutien et de la confiance autour de moi. Grâce à l’équipe, je me sens bien. Ça m’a permis, offensivement, de m’amuser avec le ballon. Il fallait s’adapter vite et ça s’est bien passé.
Ça m’a beaucoup apporté, surtout sur le plan mental. Je me suis lancé en Angleterre et j’ai saisi ma chance lors de la première saison. Ensuite, c’était un peu plus compliqué avec les choix des coachs, que je respecte. Mais sur ces deux années, j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement du monde du football.
Je compte apporter le maximum et exploiter pleinement mon potentiel. Et je sais que dans un club comme le RC Lens, c’est possible. Je suis confiant et j’en profite pour remercier le club de m’accorder sa confiance.
À 24 ans, Anass Zaroury n’a pas encore livré son plein potentiel. Sa trajectoire singulière, faite de défis, de choix courageux et d’une progression constante, fait de lui l’un des joueurs les plus prometteurs de la scène belgo-marocaine. Avec le RC Lens et les Lions de l’Atlas, l’avenir est devant lui : il n’appartient qu’à lui d’en écrire les plus belles pages.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Anass Zaroury est actuellement valorisé à 8 millions d’euros. A Lens, son salaire est de 1 360 000 euros (884 000 000 FCFA).
Choix de cœur : le Maroc plutôt que la Belgique
Au carrefour de deux sélections, Zaroury prend une décision forte : représenter le Maroc, un choix symbolique autant que sportif. En novembre 2022, il remplace Amine Harit, blessé juste avant le Mondial. Les formalités administratives sont accélérées dans l’urgence, et malgré la pression de la fédération belge, il opte définitivement pour les Lions de l’Atlas.
Il découvre l’ambiance d’une Coupe du monde historique où le Maroc atteint les demi-finales. S’il n’est que remplaçant, il dispute son premier match officiel lors de la petite finale face à la Croatie. Une entrée modeste dans l’histoire, mais un tremplin certain pour l’avenir en sélection.
Historique des transferts d’Anass Zaroury
Date de transfert |
Venant de…, allant à… |
Montant de transfert |
22 août 2024 |
De Burnley FC à RC Lens |
5 millions d’euros |
31 mai 2024 |
De Hull City à Burnley FC |
Fin du prêt |
1er février 2024 |
De Burnley FC à Hull City |
Prêt |
30 août 2022 |
De Charleroi SC à Burnley FC |
4,2 millions d’euros |
30 juin 2021 |
De Lommel SK à Charleroi SC |
Fin du prêt |
1er février 2021 |
De Charleroi SC à Lommel SK |
Prêt |
31 janvier 2021 |
De Lommel SK à Charleroi SC |
150 000 euros |
1er juillet 2019 |
De SVZW U21 à Lommel SK |
Transfert libre |
1er juillet 2017 |
De Zulte War. U17 à SVZW U21 |
– |
1er janvier 2017 |
De KV Mechelen U17 à Zulte War. U17 |
Transfert libre |
1er juillet 2016 |
De KV Mechelen For à KV Mechelen U17 |
– |
Évolution du salaire d’Anass Zaroury
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2024/25 |
RC Lens |
1 360 000 euros (884 000 000 FCFA) |
2023/24 |
Burnley FC |
917 379 euros (596 296 350 FCFA) |
2023/24 |
Hull City |
917 379 euros (596 296 350 FCFA) |
2022/23 |
Burnley FC |
611 586 euros (397 530 900 FCFA) |
2021/22 |
Charleroi SC |
190 000 euros (123 500 000 FCFA) |
Réseaux sociaux d’Anass Zaroury en chiffre
|
22,8 K twittos |
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8,8 K followers |
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1,2 M followers |