Né le 16 février 2000 à Bourgoin-Jallieu (Isère), Amine Gouiri est un footballeur international algérien. Il évolue au poste d’avant-centre.
Le salaire actuel d’Amine Gouiri au Stade Rennais FC
Salaire annuel* |
1 200 000 euros (780 000 000 FCFA) |
Salaire mensuel |
100 000 euros (65 000 000 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
23 077 euros (15 000 050 FCFA) |
Salaire journalier |
3 297 euros (2 142 864 FCFA) |
* Données au 08/04/2024 |
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Formation et débuts en pro
Amine Gouiri a commencé ses gammes au FC Isle d’Abeau et au FC Bourgoin-Jallieu en 2011 avant de rejoindre le centre de formation des Gones lors de la saison 2013/14. En effet, il commence le football en banlieue lyonnaise dans le club du FC Isle d’Abeau en 2007. En 2011, après quatre saisons passées au FCIA, il intègre le FC Bourgoin-Jallieu, club partenaire de l’Olympique Lyonnais.
Dans un entretien avec So Foot, Mickaël Boyer, son entraîneur à L’Isle-d’Abeau se confie sur les débuts d’Amine Gouiri avec le ballon rond :
Je connais Amine depuis qu’il est tout petit. On vivait dans le même lotissement. À chaque fois qu’il rentrait, il nous appelait pour aller jouer au foot. À force de jouer et d’enchaîner les gestes, ces parties dans la rue l’ont fait progresser. Il a toujours été plus technique que les autres, avec une frappe de balle deux fois plus forte que tout le monde. Parfois, certains gardiens s’enlevaient de la cage. En grandissant, il a gardé cette puissance, mais il a appris à mieux placer ses tirs, à mieux les enrouler.
Quand il avait neuf ans, je l’ai entraîné avec les U12 et les U13 de L’Isle-d’Abeau. C’était un buteur au registre déjà très varié. Il savait rentrer à l’intérieur et enchaîner, il savait briller dans la surface, il savait aussi décrocher, remonter le ballon, frapper… À chaque fois que ça devenait difficile, il venait chercher le ballon et allait marquer. Et quand il ne marquait pas, son frère lui en parlait. L’avantage, c’est que comme il plantait souvent cinq, six ou sept buts par match, personne ne lui disait rien !
Une fois, je l’ai emmené à un tournoi international avec mon équipe. Il avait trois ou quatre ans de moins que les autres. En demi-finales, c’est dur, il y a 0-0. Je remplace le frère d’Amine par Amine, il marque, et on se qualifie comme ça. C’était ça, Amine : il avait ce truc en plus, notamment mentalement. J’ai vu beaucoup de joueurs avec du talent, peut-être pas autant que lui, mais qui ne suivaient pas dans la tête. En plus, il comprenait les choses plus vite que les autres, il savait déjà se placer, où et quand faire les appels… Plus le niveau monte, plus ça se resserre, mais lui, il restait au-dessus. Aller à Bourgoin-Jallieu, c’était donc bien pour lui, parce que ça l’a fait monter d’un niveau.
Toujours pour So Foot, Manuel de Almeida, son entraîneur à Bourgoin-Jallieu raconte :
Comme on avait déjà les deux frères d’Amine, son père nous l’a amené. Parfois, en U12, on gagnait 22-0 et il marquait dix buts. C’était impressionnant, mais en foot à huit, on avait aussi Maxence Rivera de l’ASSE dans le même registre, qui était aussi doué techniquement.
Au début, on était un peu réticents parce qu’on ne faisait pas de surclassement, mais finalement, on a double-surclassé Amine. Techniquement, il faisait la différence. Morphologiquement, il répondait aux impacts. Et avec le ballon, il avait une facilité à trouver l’espace libre, à se libérer du marquage, à détecter les bonnes zones.
Pour nous, c’était un précurseur parce qu’il était attiré par le but, mais savait aussi se déplacer en fonction de ses partenaires, de ses adversaires… Tout était naturel pour lui. J’avais l’impression qu’il était aimanté par le but, qu’il connaissait la position du gardien, qu’il savait toujours quelle était la bonne surface de pied à utiliser.
Ce n’est pas quelque chose d’habituel pour un gamin de douze ans et c’était cadré à chaque fois. Dans la surface, c’est souvent la vitesse gestuelle qui fait la différence et avec Amine, tout allait plus vite.
Avec lui, on a remporté la Danone Cup en Pologne, où il a fini meilleur buteur, et le challenge offensif de Clairefontaine, qui récompensait les meilleures attaques U13 nationales. Les éducateurs d’en face me disaient toujours que ce n’était pas un 1999. Je leur disais qu’ils avaient raison, puisque c’est un 2000 !
D’ailleurs, c’est peut-être le seul gamin de douze ans capable de marquer en dehors de la surface sur un terrain de foot à onze qu’on ait eu. Forcément, on avait beaucoup d’observateurs qui venaient régulièrement le voir.
Des clubs comme Rennes, Nancy… Il a fait un essai à Nancy, mais vu l’éloignement, il est revenu sur Lyon, qui lui a proposé des semaines complètes d’intégration. Il était à vingt-cinq minutes de chez lui, c’était plus simple pour rentrer se ressourcer le mercredi. Ça l’a aidé dans sa préformation et dans sa construction.
Amine Gouiri arrive finalement à l’Olympique Lyonnais lors de la saison 2013/14 et poursuit sa formation dans les différentes équipes de jeunes. En tant qu’attaquant droitier, il a été formé au sein du prestigieux centre de formation de l’Olympique Lyonnais où son flair pour le but s’est manifesté dès ses premières années.
Passé par toutes les équipes de jeunes depuis son intégration au centre de formation de l’Olympique Lyonnais en 2013, Amine Gouiri intègre l’équipe réserve lors de la saison 2016/17, alors âgé de 16 ans. Il joue au total 7 matchs de championnat. Surclassé, il dispute également en parallèle des matchs avec l’équipe des moins de 19 ans.
L’international algérien, dans une interview accordée à Onze Mondial, a évoqué son arrivée chez les Gones :
Déjà, j’ai commencé le foot à L’Isle-d’Abeau, je me sentais trop bien là-bas avec mes potes. Bourgoin-Jallieu était un meilleur club, partenaire de l’OL. C’était un club réputé de la région lyonnaise. Mon père voulait absolument que j’y aille, et moi, je voulais rester à L’Isle-d’Abeau.
Plus tard, j’ai fait des détections là-bas, ça s’est bien passé, j’y suis allé, j’y suis resté deux ans, j’étais tout le temps surclassé. J’ai fait de belles compétitions comme la Coupe Nationale U13, la Danone Nations Cup, j’avais fini meilleur buteur. Ensuite, l’OL m’a recruté. Au départ, je ne devais pas signer à Lyon. Nancy était vraiment chaud sur moi. Après réflexion, j’ai décidé d’aller à Lyon, c’était à côté de la maison, je pouvais rester proche de ma famille.
Lancé en Ligue 1 par Bruno Génésio à l’âge précoce de 17 ans, Gouiri a démontré qu’il n’était pas seulement une autre jeune promesse, mais un talent confirmé. Avec 15 apparitions professionnelles pour l’OL, il a également brillé sur la scène européenne en jouant l’UEFA Youth League où il a compté 3 buts et 1 passe décisive en 10 matchs.
Le 17 août 2018, il se blesse gravement lors d’un entrainement avec l’équipe réserve, subissant une rupture du ligament croisé du genou gauche. Opéré en septembre par le chirurgien Bertrand Sonnery-Cottet, son indisponibilité est initialement estimée à six mois.
Toujours pour Onze Mondial, le Fennec d’Algérie revient sur cette période de blessure :
Je me souviens, je pars de la maison, je monte dans la voiture et je fais une marche arrière comme un fou. J’ai failli rentrer dans la voiture de ma sœur, elle m’a klaxonné. Après, j’ai rigolé. Mon père voit ça comme un signe, mais pas moi. Une fois à l’entraînement, sur un mauvais appui, je tombe et je me fais les croisés. C’était le vendredi 17 août 2018, je revenais de l’Euro U19.
J’avais fait une grosse préparation avec l’équipe de France, ensuite on avait enchaîné sur l’Euro en Finlande. Dès que je suis revenu, je n’ai pas eu de repos, j’ai repris directement l’entraînement avec l’OL. Je ne le sentais pas, mais en réalité, j’étais fatigué. C’était une fatigue générale. Je ne faisais pas attention, moi, je ne pensais qu’à revenir pour essayer d’aller chercher une place avec les pros à l’OL. J’ai peut-être voulu revenir trop vite. Je voulais être là, avec les autres.
Elle m’a fait grandir mentalement, physiquement, elle m’a permis de mieux connaître mon corps. C’est une blessure qui n’est pas facile. Oui, c’est sûr. Je me suis déjà fait plein de films. Si je ne m’étais pas fait les croisés, j’aurais peut-être joué cette saison-là. On ne sait pas. Avec des « si », tu peux te faire plein de scénarios. Bien sûr que ça m’a fait cogiter. Après, je suis passé à autre chose, c’est ça qui m’a permis d’avancer et de travailler dur.
Il effectue finalement son retour avec l’équipe des moins de 19 ans le 29 mars 2019, soit près de sept mois après sa blessure. Entre-temps, l’Olympique Lyonnais lui montre sa confiance en prolongeant son contrat d’un an, jusqu’en juillet 2022.
Après une saison 2018/19 vierge en équipe première, Amine Gouiri fait partie du groupe de joueurs participant au stage d’avant saison à Tignes en vue de l’exercice 2019/20 à venir. Avec l’arrivée du nouvel entraîneur Sylvinho, il est pressenti pour jouer le rôle de doublure de Moussa Dembélé en tant qu’attaquant de pointe.
Formé à Lyon, le natif de Bourgoin-Jallieu n’a pas eu l’opportunité de s’imposer en Rhône-Alpes. Il y a un petit goût d’inachevé, mais il ne pouvait plus rester. Il voulait jouer et faire son trou.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Valorisé à 4 millions d’euros en juillet 2020, Amine Gouiri touchait un salaire annuel de 420 000 euros (273 000 000 FCFA) lors de sa dernière saison à Lyon.
Passage à l’OGC Nice et signature au Stade Rennais FC
Le 1er juillet 2020, Amine Gouiri est transféré à Nice pour un montant de 7 millions d’euros. Au micro de Onze Mondial, il explique pourquoi il a choisi les Aiglons :
Déjà, je n’ai pas quitté Lyon, j’ai choisi l’OGC Nice, c’est différent. Beaucoup de gens disent que j’ai quitté l’OL pour avoir du temps de jeu, mais ce sont des bêtises. J’aurais pu aller dans un autre club bien avant. J’avais des possibilités en Ligue 2 et en Ligue 1.
Mais ça ne m’intéressait pas d’aller dans un club pour aller dans un club. Je voulais un challenge qui me permette de m’épanouir. Quand le projet Nice s’est présenté à moi, j’ai tout de suite vu que le club répondait à 100% de mes attentes. C’est ça qui m’a plu. Signer à Nice, c’était un choix mûrement réfléchi, le club correspondait à toutes les cases que j’avais cochées.
Arrivé à Nice, Gouiri ne tarde pas à se mettre en évidence. Pour sa première titularisation face à Lens (2-1), il inscrit un doublé et affiche tout de suite l’étendue de ses qualités. Dynamiteur de l’attaque niçoise, il dispute 41 matchs toutes compétitions confondues sous les ordres de Patrick Vieira puis Adrian Ursea, soit le deuxième meilleur total parmi les joueurs de champ du Gym derrière Hassane Kamara.
Auteur de 16 buts et 8 passes décisives, il est le joueur le plus décisif et se voit logiquement récompensé par les supporters. À l’issue de son premier exercice niçois, il est désigné Aiglon de la saison.
À la reprise en août, Amine Gouiri continue sur sa lancée et inscrit 5 buts en autant de journées. Le natif de Bourgoin-Jallieu dispute finalement 43 matchs au cours de la saison, soit la totalité des rencontres du Gym. Il est même décisif à 22 reprises (12 buts, 10 passes décisives), toutes compétitions confondues. Il participe activement à la préparation suivante et débute le championnat en août 2022.
Titularisé lors des trois premières journées, il quitte le Gym pour Rennes à quelques jours de la clôture du mercato. En deux ans sur la Côte d’Azur, Amine Gouiri compte 89 apparitions pour 28 buts et 19 passes décisives.
En toute fin de mercato estival 2022, le Stade Rennais recrute Amine Gouiri en provenance de Nice. Alors qu’il faisait l’objet d’un transfert à 28 millions d’euros, le meilleur buteur de l’Euro U17 de 2017 devient à cette occasion le joueur le plus cher acheté par le Stade Rennais dans son histoire.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Evalué à 42 millions d’euros à l’été 2022, l’Algérien vaut désormais 28 millions d’euros. Le joueur qui gagnait 420 000 euros (273 000 000 FCFA) par saison lors de son passage chez les Azuréens, touche désormais 1 200 000 euros (780 000 000 FCFA) à Rennes.
Parcours en sélection
Passé par les différentes équipes de France chez les jeunes, Amine Gouiri a opté pour la sélection algérienne, obtenant sa première sélection en octobre 2023. Gouiri commence sa carrière internationale sous le maillot de l’équipe de France des moins de 16 ans. Avec un palmarès impressionnant en équipes de jeunes de la France, il a laissé sa marque des U16 aux Espoirs.
L’un de ses moments les plus mémorables a été lors de l’Euro U17 en 2017. En effet, il est devenu le meilleur buteur du tournoi avec 9 réalisations. De plus, lors de la Coupe du Monde U20 en 2019, il a ajouté 3 autres buts à son total, ainsi qu’une passe décisive en seulement 4 rencontres.
L’attaquant du Stade Rennais a ensuite pris une décision capitale en choisissant de défendre les couleurs de l’Algérie plutôt que celles de la France. Cette décision a été le résultat d’une profonde réflexion.
Lors d’une interview avec le journal L’Équipe, Amine Gouiri a expliqué en détail les raisons qui l’ont poussé à opter pour l’Algérie. Il a souligné que ce choix n’était pas pris à la légère, mais après une réflexion profonde impliquant ses agents, ses amis et son entourage :
J’n’avais pas pris ma décision sinon je l’aurais annoncée bien avant (lors de l’Euro espoirs cet été). J’ai beaucoup réfléchi pendant l’été, avec mes agents, mes amis, mon entourage… J’ai pesé le pour et le contre et je suis arrivé à cette décision. Il y avait beaucoup de choses qui ont fait pencher la balance pour l’Algérie. Ce sont mes origines, le pays de ma famille…
C’est un pays que je connais bien puisque j’y suis allé régulièrement depuis que je suis tout petit. C’est aussi une sélection que j’ai beaucoup suivie, et j’ai toujours aimé cette passion qu’il y a pour le football. J’ai eu envie de représenter tout ça.
Dans cette même entrevue, Gouiri a évoqué le rôle essentiel joué par Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’équipe nationale algérienne, dans sa décision :
Je m’attendais depuis pas mal de temps à devoir faire un choix. Je m’y préparais même en me disant que ça allait arriver vite, mais sans jamais avoir pris de décision. Ensuite, ç’a commencé à devenir très concret cet été, quand Djamel Belmadi, le sélectionneur, m’a appelé pour la première fois.
À partir de ce coup de téléphone, j’ai vraiment commencé une réflexion plus poussée. Il m’a surtout parlé de son envie de me voir rejoindre l’équipe nationale. Il m’a dit que j’allais être un joueur important et que je devais venir.
Le 5 septembre 2023, Djamel Belmadi annonce en zone mixte que le changement de nationalité sportive de Gouiri (de française à algérienne) est « réglé d’un point de vue administratif ». Le 29 décembre 2023, il est retenu dans la liste des vingt-sept joueurs algériens sélectionnés par Djamel Belmadi pour disputer la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Trois jours plus tard, une blessure le contraint à déclarer forfait pour la compétition.
Historique des transferts d’Amine Gouiri
Date de transfert |
Venant de…, allant à… |
Frais de transfert |
1er septembre 2022 |
De OGC Nice à Stade Rennais |
28 millions d’euros |
1er juillet 2020 |
De Lyon à OGC Nice |
7 millions d’euros |
Evolution du salaire d’Amine Gouiri
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2023-2024 |
Rennes |
1 200 000 euros (780 000 000 FCFA) |
2022-2023 |
Rennes |
1 200 000 euros (780 000 000 FCFA) |
2021-2022 |
Nice |
420 000 euros (273 000 000 FCFA) |
2020-2021 |
Nice |
420 000 euros (273 000 000 FCFA) |
2019-2020 |
Lyon |
420 000 euros (273 000 000 FCFA) |
2018-2019 |
Lyon |
420 000 euros (273 000 000 FCFA) |
2017-2018 |
Lyon |
210 000 euros (136 500 000 FCFA) |
Réseaux sociaux d’Amine Gouiri en chiffres
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30,6 K twittos |
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432 K followers |