De retour en France après un passage en Bosnie, le milieu défensif international malien Alassane Meba Diaby (29 ans), est en train de retrouver toutes ses sensations avec Nancy-Lorraine. Actuellement 4ème au classement du National 1 (D3 française), les Chardons luttent pour remonter en Ligue 2.
C’est d’ailleurs l’ambition qui a poussé « Alasco » à rejoindre ce club prestigieux de l’Hexagone. Dans cet entretien accordé à Africafoot, il ne cache pas son envie de retrouver la sélection nationale du Mali.
Entretien.
Après un bref passage à Tuzla City, Alassane Diaby décide de revenir en France, en posant ses valises à Nancy-Lorraine.
Pouvez-nous savoir les raisons de votre départ du championnat d’élite bosnien ?
En Bosnie, ce n’était pas professionnel en termes d’infrastructures et le niveau du championnat était faible. Outre cela, il y avait des problèmes de salaire. J’ai fait 8 mois en Bosnie, je n’ai été payé que 3 mois. Ils n’ont absolument rien respecté. Si j’avais connu tout cela avant, je n’aurais jamais signé à Tuzla City. Le président ne payait pas les joueurs et ne connaissait rien au football. Cela reste une tâche dans ma petite carrière.
Vous avez été formé à l’AS Monaco où vous étiez promis à un bel avenir professionnel. Pourquoi avez-vous pris la décision de quitter le Rocher ?
J’ai pris la décision de quitter mon club formateur (AS Monaco), car le club ne m’avait pas proposé de contrat professionnel. J’étais pourtant en équipe de France U19 et je m’entraînais souvent avec l’équipe professionnelle à l’époque de Jardim. J’ai quand même été content de m’entraîner avec des joueurs comme Mbappé, Falcao, Carrasco, Martial… J’ai comme un goût d’inachevé en principauté, car tous les feux étaient verts pour me proposer un contrat pro.
Que retenez-vous de vos différentes expériences dans les championnats étrangers, notamment en Turquie, Belgique ou encore la Bosnie ?
Mes expériences à l’étranger n’ont pas été super… Notamment en Turquie (Osmanlispor 2016-2018), en Bulgarie (Septemvri Sofia 2018) et en Bosnie (Tuzla City 2022-2023). Je ne suis peut-être pas fait pour l’étranger… La mentalité est très différente de celle en Europe. En Belgique, j’ai joué plus de 20 matchs, mais le club (Lierse SK) a été refondu et je faisais partie des joueurs qui devaient partir.
Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre acceptation de rejoindre l’AS Nancy-Lorraine ?
J’ai accepté de rejoindre l’AS Nancy-Lorraine, en raison du prestige et de l’engouement qu’il y a dans la ville autour du football. Aujourd’hui, je ne regrette absolument pas mon choix. Car, ce choix je l’ai fait alors que 5 ou 6 clubs pro de National 1 (D3 française) me voulaient.
Et Nancy n’était pas encore maintenue dans le championnat du National 1. J’ai demandé à mes agents d’attendre encore un peu que la situation s’arrange, car je voulais vraiment venir ici et aider le club à se maintenir dans un premier temps. Secundo, je veux l’aider à remonter en Ligue 2 dans les années à venir, si Dieu le veut.
Vous semblez avoir retrouvé toute votre plénitude avec l’AS Nancy-Lorraine en National 1 ?
Oui, je retrouve un championnat que je connais très bien, car auparavant j’ai été un acteur majeur de la montée du Pau FC et QRM en 2019 et 2020. Je ne pensais pas retrouver mon niveau aussi rapidement, après un passage très difficile en Bosnie (Il a marqué 1 but et délivré 2 passes décisives en 21 matchs joués cette saison avec l’AS Nancy-Lorraine, Ndlr). Mais, j’ai beaucoup travaillé afin de retrouver toute ma forme. Tant mieux pour moi et pour mon club.
Pensez-vous revenir en équipe nationale du Mali, sachant que vous avez déjà connu une sélection il y a quelques années ?
La sélection a toujours été dans un coin de ma tête. Même quand je jouais en Ligue 2 (2021-2022), je pensais que j’étais proche, très proche de rejoindre la sélection. Malheureusement, je n’ai jamais été rappelé malgré tout. Les joueurs à mon poste jouent dans des grands championnats, ce qui rend la tâche beaucoup plus difficile pour un sélectionneur. Mais, je ne cesserai de travailler et de ne rien lâcher, afin que ce vœu se réalise.
Car, je crois en moi quand tout le monde pense que c’est fini. J’aime mon pays et au passage, j’aimerais passer un bonjour à ma famille à Lafiabougou et Baco Djicoroni, à mon oncle Moctar, qui me suit de très près depuis le début de ma carrière. Un réel hommage.
Quels sont vos rapports actuellement avec votre frère jumeau Thomas Phousseyne Diaby ?
Je suis très proche de mon frère jumeau (Thomas Phousseyne Diaby, également footballeur à Jeunesse Villenavaise en France). Je le consulte très souvent, afin de prendre des décisions importantes de ma carrière, comme d’ailleurs mon papa. Ils font partie de mon cercle privé. Donc, je suis content.