Emilio Nsue : Parcours, coûts des transferts, salaires et plus

Le salaire actuel d’Emilio Nsue López au CF Intercity

Joueur de football professionnel du CF Intercity de la Primera Federación (D3 espagnole), Emilio Nsue López est né le 30 septembre 1989 à Palma de Majorque, en Espagne.

Un pur produit de la formation espagnole

Bien qu’il représente actuellement la sélection équato-guinéenne, Emilio Nsue est né en Espagne du côté de Palma de Majorque. Il a fait ses premières armes au RCD Majorque, club réputé pour être l’un des meilleurs de l’île.

En effet, Nsue a commencé sa carrière à Majorque et a disputé 153 matchs de compétition au cours de ses quatre saisons en Liga. S’il intéresse à cette époque de grands clubs comme Chelsea, le jeune footballeur décide de poursuivre sa carrière dans son pays natal.

Suite à des prêts successifs au CD Castellón et à la Real Sociedad avec laquelle il remporte notamment la Liga Adelante (deuxième division espagnole) en 2010, il découvre par la suite la Liga avec son club formateur.

Au micro de Cadena SER, Emilio Nsue, joueur actuel de l’Intercity, garde d’agréables souvenirs de son passage au RCD Majorque et à la Real Sociedad :

Ce sont les deux équipes dans lesquelles j’ai le plus aimé jouer au football.

Passage en Angleterre et polémique à Chypre

En 2014, l’attaquant polyvalent décide de passer un cap dans sa carrière et s’engage avec Middlesbrough, club évoluant alors en EFL Championship (deuxième division anglaise). Dans la foulée d’une saison 2015/16 réussie, « Boro » obtient sa promotion dans l’élite du football britannique. Emilio Nsue devient ainsi le troisième footballeur équato-guinéen à jouer en Premier League.

En effet, il a été acheté à Boro par Aitor Karanka en tant qu’ailier, après avoir joué la majeure partie de son football en attaque pour le Real Majorque. Au moment où il a rejoint The Riverside en 2014, il avait commencé à être plus fréquemment déployé en défense.

Ses débuts avec Boro avaient lieu le 9 août de la même année, en tant que remplaçant d’Albert Adomah. Son temps était partagé entre l’aile et la défense. La saison suivante, la balance a penché de manière décisive en faveur de l’arrière droit lorsque Boro a été promu.

Puis, en janvier 2017, il a été identifié comme l’un des deux arrières latéraux à éclairer le système à trois arrières de Gianfranco Zola. Il a probablement devancé sa nouvelle recrue Cheick Keita en termes de niveaux de performance, les deux hommes arrivant à St Andrew’s à seulement 24 heures d’intervalle.

Le natif de Majorque change complètement de plan de carrière à l’issue la saison 2017/18. Alors sous contrat avec Birmingham, il manque cruellement de temps de jeu et part à Chypre avec l’espoir de se relancer. Il a joué pour l’APOEL pendant 18 mois, l’Apollon Limassol pendant une saison et l’APOEL pendant une autre saison

Malheureusement, son passage à l’APOEL Nicosie ne restera pas forcément gravé dans les mémoires. Décisif sur les terrains, l’avant-centre s’attaque à son entraîneur Paolo Tramezzani, qui avait justifié son absence lors d’un match pour une blessure inexistante. Son contrat avec le club chypriote est alors rompu de manière unilatérale.

Après un court passage en Bosnie-Herzégovine en 2022, l’Équato-guinéen fait un retour aux sources en s’engageant avec le CF Intercity (troisième division espagnole), club dont il porte encore les couleurs.

Dans un entretien avec le site sportif Relevo, il revient sur son parcours :

J’ai joué pendant de nombreuses années dans l’élite, en première division en Angleterre, en Espagne et dans d’autres championnats. La Première RFEF est assez proche de ce qu’est la Deuxième Division et le niveau est très fort. Sans aller plus loin, l’année dernière, nous avons joué la Coupe du Roi contre Barcelone et nous avons réussi à égaliser. Ils nous ont éliminés grâce à un but en prolongation d’Ansu Fati.

Peut-être que je ne joue pas au plus haut niveau, mais j’ai une expérience que d’autres footballeurs qui, par exemple, jouent en Ligue 1 en France n’ont pas. En Espagne, le football est tellement avancé que je pense que le niveau de la Première RFEF lui donne un niveau pour des ligues qui ne sont peut-être pas aussi célèbres que la Norvège, la Suède… N’importe quel joueur de mon équipe peut faire partie de n’importe quelle équipe de première ou deuxième division de n’importe quelle ligue.

La seule chose que je peux dire, c’est que depuis mon arrivée il y a 12 ans, j’ai essayé de mettre en œuvre ma réflexion et une mentalité gagnante et positive. Il faut avoir de l’humilité, savoir d’où l’on vient, ne pas perdre la tête, avoir les pieds sur terre, donner tout ce qu’on a et croire. C’est ma mentalité et c’est ce que j’ai essayé de mettre en œuvre depuis que j’ai rejoint l’équipe nationale.

J’ai la chance que tous mes collègues pensent comme moi et soient très enthousiastes. Quand tu es excité de faire ce que tu aimes, quand il y a cette fraternité, quand tu donnes tout pour ton partenaire, pour ton ami… Tu ne le vois plus comme un ami, tu le vois comme un frère et cette unité est ce qui nous avons créé ces années et je suis très fier de ma sélection.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Evalué à 2 millions d’euros en 2017, Emilio Nsue vaut aujourd’hui 250 000 euros.

La star du Nzalang Nacional

Séduite par le profil sulfureux de l’attaquant, la Guinée équatoriale a essayé de convaincre Nsue dès ses premiers pas dans le monde du football. La sélection africaine désirait pouvoir l’aligner lors de la CAN 2012 mais de son côté, le joueur souhaitait participer aux Jeux olympiques 2012 avec l’Espagne. Il n’a finalement pas été sélectionné pour la compétition.

Nsue a fait ses débuts internationaux senior pour la Guinée équatoriale en 2013. Deux ans plus tard, il a joué pour la même équipe lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2015. L’équipe parvient à atteindre les demi-finales de la compétition.

Toujours pour Revelo, il explique son arrivée chez le Nzalang Nacional :

Ma mère était espagnole et mon père guinéen. Mon père me parlait toujours de l’équipe de Guinée. J’ai vécu à Majorque et j’ai commencé à me démarquer. J’ai été champion d’Europe des moins de 19 ans et des moins de 21 ans, mais il est arrivé un moment, à 21 ans, où la Guinée m’a pris très au sérieux en me proposant d’aller représenter le pays de mon père, qui est aussi le mien par ses racines, par le sang, par la famille. Ils m’ont donné le poste de capitaine et les galons quand j’avais 21 ans.

J’y ai réfléchi et j’ai décidé d’accepter la proposition car c’était pour vivre quelque chose d’unique. J’étais curieux de connaître ma famille du côté de mon père, mes origines, tout, même ma tribu. J’ai pris cette décision et cela a été l’une des meilleures de ma vie. Je suis très reconnaissant et très heureux de ce que j’ai vécu ces douze années. La Guinée équatoriale m’a beaucoup apporté et continue de m’apporter.

L’une des premières choses que j’ai su, c’est la tribu à laquelle j’appartiens : les Esseng. A cette époque, je jouais en première division avec Majorque et ils m’ont accueilli à l’aéroport comme si j’étais Cristiano Ronaldo. Qu’un joueur de Première Division soit allé jouer en Guinée, qui à cette époque perdait tous les matchs, ils l’ont apprécié et m’ont beaucoup remercié. Là, je me sentais vraiment comme un Dieu. C’était de la gratitude. C’est pourquoi ils ne m’ont offert le bracelet que lorsque j’avais 21 ans.

Les gens m’apprécient beaucoup plus pour cela, pour cette décision que j’ai prise. Je suis là depuis douze ans, je n’ai jamais été absent et je suis toujours venu me montrer. Je pense que ce que nous faisons en Guinée équatoriale est quelque chose d’historique et je doute fortement qu’aucun autre groupe d’acteurs dans les années à venir puisse le répéter. Et cela se valorisera au fil du temps.

Le 27 décembre 2021, il est retenu par le sélectionneur Juan Micha afin de participer à la Coupe d’Afrique des nations 2021 organisée au Cameroun. En décembre 2023, il est retenu dans la liste des vingt-sept joueurs équato-guinéens sélectionnés pour disputer la Coupe d’Afrique des Nations 2023.

Déjà demi-finaliste à domicile en 2015, Nsue est aussi heureux de prendre sa revanche sur la CAN d’il y a deux ans au Cameroun, qu’il avait démarrée alors qu’il était… au chômage.

Ses plus belles années sont probablement derrière lui, mais du haut de ses 34 ans, Nsue marque de son empreinte cette 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations en battant tous les records. Chirurgical face à la Guinée-Bissau (victoire 4-2), l’avant-centre est devenu le joueur le plus âgé à inscrire un triplé dans la compétition.

Et quelques jours plus tard, il a remis ça en inscrivant un doublé cette fois-ci contre la Côte d’Ivoire (victoire 4-0). Seul Laurent Pokou en 1970 s’était montré plus décisif que lui en phase de poule dans l’histoire de la CAN.

Historique des transferts d’Emilio Nsue

Evolution du salaire d’Emilio Nsue

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