Yacine Adli : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Yacine

Prénom : Adli

Date de naissance, ville :  29 juillet 2000 à Vitry-sur-Seine (France)

Club actuel : Al Shabab FC

Poste : Milieu – Milieu défensif

Le salaire actuel de Yacine Adli à Al Shabab FC

Né à Vitry-sur-Seine le 29 juillet 2000, Yacine Adli incarne le profil de ces footballeurs issus de la double culture franco-algérienne, capables de s’imposer au plus haut niveau en Europe tout en portant avec fierté leurs racines.

Fils de parents kabyles originaires de Tizra-Aïssa (commune d’Aït Yahia Moussa, en Kabylie), il grandit dans un environnement familial soudé, entouré d’une sœur et de deux frères aînés. Sa trajectoire est celle d’un enfant précoce, talentueux et travailleur, qui a su transformer une passion en carrière, franchissant les étapes du football moderne avec patience et détermination.

Des débuts parisiens entre promesse et frustration

Formé au Paris Saint-Germain, Adli fait ses premières armes dans l’équipe réserve lors de la saison 2017/18. À seulement 17 ans, il s’impose rapidement comme l’un des joyaux du centre de formation, confirmant sa réputation en inscrivant un doublé dès son quatrième match avec les seniors contre Saint-Priest.

Le 19 mai 2018, il foule pour la première fois la pelouse d’un match de Ligue 1, lors d’un déplacement à Caen. Une apparition symbolique qui nourrit les attentes autour de lui. Dans les colonnes du Parisien, le Franco-algérien évoque son sentiment après avoir débuté pour la première fois en L1 :

J’espère que ce n’est que le début d’un grand chemin. J’avais un peu la boule au ventre au moment de rentrer sur le terrain mais ce n’est que du football et finalement rien ne change beaucoup. Le rythme est un peu différent mais on est une équipe qui a la possession et on avait le ballon la plupart du temps.

Le PSG est une équipe avec beaucoup de grands joueurs, ce sont des stars. C’est un plus de pouvoir jouer avec eux. J’espère que cela va me servir. Il faut être patient. Tout va venir quand il le faudra. Il faut encore travailler. Ce match n’est pas une fin en soi. Mais je suis très content.

Convoité par Arsenal à l’été 2018, il choisit finalement la continuité et signe son premier contrat professionnel avec le PSG. Mais dans un effectif saturé de stars, l’espace pour s’exprimer reste limité.

Ce manque de perspective le pousse à quitter le club de son enfance dès janvier 2019. Couper le cordon n’est jamais une épreuve facile. Pour Yacine Adli, la décision de quitter le nid familial de son club formateur s’est prise tout naturellement. Dans une interview avec Le Parisien, il déclare :

Je reste Parisien. J’ai ma famille là-bas. Mais chacun trace sa route. Je remercie énormément le PSG pour tout ce qu’il a fait pour moi. Je suis très content d’y avoir signé mon premier contrat professionnel. C’était une grande fierté.

Il ajoute par ailleurs qu’il ne regrette pas d’être resté au PSG alors que des grands clubs comme Arsenal lui faisaient la cour :

Je ne regrette rien. Même si je n’ai pas eu de temps de jeu lors des six derniers mois à Paris, je suis content de les avoir faits. J’ai été au contact au quotidien de grands joueurs. J’ai progressé. Mais c’est de l’histoire ancienne pour moi. Aujourd’hui, je suis focalisé sur Bordeaux.

Quant aux attentes qu’il suscite depuis plusieurs années, le milieu de terrain répond :

On m’a toujours mis dans la situation du jeune talent du PSG. Les regards sont fixés sur moi depuis longtemps. Donc l’attente, cela ne me fait ni chaud ni froid. Je suis un jeune joueur français qui veut s’imposer en Ligue 1. J’ai du potentiel mais je vais devoir progresser sur tous les plans, physique et technique. Je vais tout donner pour y parvenir.

Salaire et valeur marchande à cet instant : En janvier 2019, Yacine Adli était valorisée à 4 millions d’euros. A Paris, son salaire était de 90 000 euros (58 500 000 FCFA) par an.

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L’envol bordelais : affirmation et responsabilités

Aux Girondins de Bordeaux, Yacine Adli trouve un cadre plus favorable à son développement. Arrivé pour 5,5 millions d’euros, il découvre progressivement les exigences de la Ligue 1. Après des débuts timides, il s’impose comme un élément clé de l’entrejeu bordelais.

Son premier but, inscrit en septembre 2019 contre Amiens, lance véritablement sa carrière professionnelle. Ses qualités techniques, notamment sa vision du jeu, son aisance dans la conduite de balle, sa précision dans la dernière passe, en font un créateur recherché. En quatre saisons en Gironde, il devient un titulaire indiscutable et un joueur à fort potentiel de revente.

Yacine Adli sera resté trois ans et demi aux Girondins de Bordeaux, où il a vraiment lancé sa carrière professionnelle après avoir fait sa formation au Paris Saint-Germain. Mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu au Haillan, avec une descente en Ligue 2 qui a provoqué la descente aux enfers du club bordelais. Invité du streamer Zack Nani dans l’émission Zack En Roue Libre, il est revenu sur son temps à Bordeaux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il sentait les problèmes arriver :

À Bordeaux, le climat n’a jamais été sain. Quand le climat général n’est pas bon… Du cuisinier à l’entraîneur, c’est tout le monde. Un mood général. À ce moment-là, quand tu rentres dans le Château du Haillan, c’est gris, je te jure. L’atmosphère était dure à respirer.

L’ancien joueur des Girondins a aussi brièvement évoqué la situation actuelle du club français, descendu en National 2 :

Bordeaux, c’est un gros club, tu as beaucoup de gens derrière. Mais c’était un truc hyper prévisible. Chaque année, tu voyais qu’on était en train de descendre un peu plus. Tu démarres le mercato, tu ne peux pas recruter, tu dois passer la DNCG. Tu arrives à la fin du mercato, tu ne sais pas vraiment qui est ton coach, tu ne sais pas avec quel effectif tu pars. Et ça fait que tu as déjà deux mois de retard sur les autres équipes. Cela crée une instabilité. C’est compliqué.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Valorisé à 9 millions d’euros en juin 2022, Yacine Adli touchait un salaire de 830 000 euros (539 500 000 FCFA) lors de sa dernière saison à Bordeaux.

L’aventure italienne : l’apprentissage du haut niveau

Le 31 août 2021, l’AC Milan mise sur lui et débourse 9 millions d’euros pour le recruter. Adli, cependant, est immédiatement prêté à Bordeaux pour une saison supplémentaire, le temps de parfaire son expérience. Son retour en Lombardie en 2022 est marqué par un contraste saisissant : il découvre la rigueur tactique italienne, mais peine à s’imposer dans un effectif compétitif.

Relégué au rôle de doublure, il ne joue que six matchs lors de sa première année. Beaucoup le voient partir en prêt, mais Adli choisit de rester et de se battre pour sa place. Sa patience est récompensée : profitant d’une blessure de Rade Krunić, il gagne la confiance de Stefano Pioli.

Le 14 janvier 2024, il inscrit son premier but sous le maillot rossonero face à l’AS Roma, un tournant dans son aventure italienne. Adli a accordé une interview à SportMediaset, dans laquelle il a parlé de sa saison et de son positionnement dans les plans de Stefano Pioli :

Maintenant, je joue un peu plus, mais j’essaie toujours d’apprendre et de progresser. Je m’en sors bien, mais ce n’est que le début. Je veux progresser encore et je suis à la disposition du coach. J’essaie simplement d’apprendre. Pioli a toujours été proche de moi ; il m’a toujours fait sentir intégré à l’équipe grâce à ses conseils.

Un moment m’a donné une grande confiance : avant Roma-Milan, premier match après la clôture du mercato, Pioli est venu me voir et m’a dit qu’il était ravi que je reste à Milan. Il m’a donné une grande confiance. J’aime beaucoup ça, mais j’ai encore beaucoup à apprendre. Je m’efforce de progresser à chaque entraînement, mais je suis heureux car maintenant que je joue, je peux mesurer mes progrès.

Sa régularité s’affirme enfin avec une saison pleine (33 matchs). Mais la concurrence, l’exigence du club milanais et la volonté de franchir un cap l’amènent à accepter un prêt à la Fiorentina en août 2024. À Florence, il retrouve confiance et liberté : 35 matchs disputés, 5 buts, 7 passes décisives. Un rendement qui montre sa capacité à être décisif lorsqu’il est responsabilisé.

Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, le milieu s’est confié sur ses performances réalisées depuis son arrivée en Italie, un championnat qui lui a beaucoup appris :

Avant Milan, je suis parti de Bordeaux, qui était dans une situation compliquée. J’arrive à Milan, recruté par les directeurs. Ce n’est pas toujours pareil quand c’est le coach te veut. J’arrive à la Fiorentina avec un coach qui me veut, un club où je fais l’unanimité.

Au niveau de la confiance, c’est différent. Je me sens très à l’aise sur le terrain, je peux m’exprimer au mieux. Ça donne les résultats qu’on obtient sur le terrain. C’est important pour tout le monde de ressentir cette confiance du coach et du club.

Plus souvent aligné en tant que pur relayeur, Yacine Adli démontre sa palette élargie acquise depuis son arrivée dans le championnat italien en 2022 :

L’Italie m’a apporté tactiquement, aujourd’hui je peux jouer à tous les postes au milieu. Je suis un joueur plus complet. On me demande d’être l’organisateur de l’équipe, et d’apporter un plus à l’équipe défensivement.

C’est dur de se projeter. On est encore en début de saison. L’objectif est de faire une grosse saison, faire parler le terrain, avoir cette régularité dans les performances. Si on fait une grosse saison avec l’équipe et sur le plan personnel, la Fiorentina ne manquera pas de lever l’option d’achat.

Si je fais une grosse saison et que la Fiorentina ne lève pas l’option d’achat, ce sera bien aussi pour moi. Le plus important reste le terrain et de montrer mes qualités sur la durée.

Un nouveau chapitre en Arabie saoudite

Le 11 septembre 2025, à 25 ans, Yacine Adli choisit de quitter l’Europe pour l’Arabie saoudite. Al Shabab, club de Riyad, débourse 7 millions d’euros pour s’attacher ses services. Ce transfert illustre à la fois la montée en puissance de la Saudi Pro League et la volonté d’Adli de s’imposer dans un nouvel environnement, loin des projecteurs européens, mais dans un championnat de plus en plus compétitif.

Yacine Adli est plus qu’un simple milieu offensif. C’est un joueur cérébral, créatif et polyvalent, capable de jouer aussi bien dans un rôle de meneur reculé que de relayeur. Sa formation parisienne lui a donné une base technique solide, son passage à Bordeaux l’a aguerri, son expérience italienne l’a discipliné tactiquement, et son exil en Arabie pourrait lui offrir une nouvelle liberté.

Mais Adli, c’est aussi une personnalité : discret, réfléchi, attaché à ses racines kabyles autant qu’à sa trajectoire française. À seulement 25 ans, son parcours raconte déjà l’histoire d’un joueur qui a su transformer chaque obstacle en opportunité.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Yacine Adli est actuellement valorisé à 11 millions d’euros. Alors qu’il gagnait un salaire annuel de 1 030 000 euros (669 500 000 FCFA) à Milan, l’Algérien touche désormais 6 120 000 euros (3 978 000 000 FCFA) à Al Shabab.

Un destin international entre hésitations et choix assumé

Sélectionné très tôt en équipe de France chez les jeunes, Adli brille notamment lors de l’Euro U17 (2017) et du Mondial U17 (2017), où il empile buts et passes décisives. Ces performances confirment son profil de meneur de jeu élégant, capable de faire briller ses partenaires.

Courtisé par l’Algérie, il hésite longtemps à franchir le pas. Ses origines kabyles nourrissent une attente particulière de l’autre côté de la Méditerranée. Mais en mars 2024, il officialise son choix : il défendra les couleurs de l’équipe de France à l’occasion d’une conférence de presse relayée par RMC Sport :

En tant que joueur, je veux jouer au plus haut niveau, c’est bien sûr un objectif de jouer avec la France. J’expliquerai plus tard pourquoi, mais ce n’est pas le moment.

Une décision qui traduit sa volonté de s’imposer au plus haut niveau international, même au prix de débats identitaires et émotionnels.

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