Alban Lafont : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Lafont

Prénom : Alban

Date de naissance, ville : 23 janvier 1999 à Ouagadougou (Burkina Faso)

Club actuel : Panathinaïkos en prêt du FC Nantes

Poste : Gardien

Le salaire actuel de d’Alban Lafont au Panathinaïkos

Le salaire connu d’Alban Lafont au FC Nantes

Une naissance entre deux mondes, un destin forgé tôt

Né le 23 janvier 1999 à Ouagadougou, au Burkina Faso, Alban Lafont est le fruit d’un double héritage culturel. D’un côté, son père Rolland Lafont, entrepreneur français, et de l’autre, sa mère Laurence Ilboudo Marchal, figure politique burkinabè influente, longtemps ministre dans son pays. Cette double appartenance forge très tôt chez le jeune Alban une conscience du dépassement de soi et une maturité rare.

Le divorce de ses parents en 2001, alors qu’il n’a que deux ans, et le départ pour la France avec son père et son frère en 2008, marquent un tournant. C’est dans ce nouveau contexte, en périphérie de Montpellier, que s’éveille sa passion pour le football — un sport qu’il découvre d’abord comme attaquant, avant de trouver sa véritable vocation : gardien de but.

Interviewé par Free Ligue 1, Alban Lafont s’est confié sur son enfance et la relation qu’il a pu avoir avec sa famille :

Mon père s’appelle Roland. Il m’a tout apporté depuis que je suis tout petit. Il a toujours été d’un grand soutien. Sans lui, je ne pense pas que je serais là aujourd’hui. C’est important de montrer ma gratitude envers lui. J’ai une famille assez recomposée. Mon père s’est marié plusieurs fois.

Il évoque alors sa mère, Laurence Ilboudo Marchal, femme importante du monde politique dans son pays de naissance :

Ma maman est une grande femme du monde politique au Burkina Faso. C’est une femme forte qui apporte beaucoup au continent. Elle est députée et défend la cause féminine. J’ai un très bon rapport aussi avec ma mère. Elle m’a également inculqué de très bonnes valeurs.

La vie a fait que je me suis un peu éloigné car mes parents se sont séparés quand j’avais deux ans. Il y avait un choix qui devait se faire car mon père rentrait en France et ma mère restait là-bas. Ce n’est pas quelque chose qui m’a fait mal parce que j’ai eu tout l’amour donc j’ai eu besoin. C’est des choses de la vie, il faut savoir l’accepter et grandir avec.

Je suis né à Ouagadougou au Burkina Faso. C’est une fierté parce que j’en garde que des bons souvenirs. C’est un pays qui m’a construit aussi. J’y suis resté jusqu’à mes 9 ans et demi. Je pense que les personnes du Burkina Faso sont des personnes avec un grand coeur. Il y a beaucoup d’entraide.

C’est avec fierté que le Canari évoque ses origines burkinabés. Un pays dont il garde de très bons souvenir :

Je suis né à Ouagadougou au Burkina Faso. C’est une fierté parce que j’en garde que des bons souvenirs. C’est un pays qui m’a construit aussi. J’y suis resté jusqu’à mes 9 ans et demi. Je pense que les personnes du Burkina Faso sont des personnes avec un grand cœur. Il y a beaucoup d’entraide.

Des cages de quartier aux filets de l’élite

Formé à l’AS Lattoise, puis au Pôle Espoirs de Castelmaurou, Alban Lafont montre très tôt un profil atypique. Grand, vif, intelligent dans ses placements, il rejoint en 2014 le centre de formation du Toulouse FC. Très rapidement, il gravit les échelons : moins de 17 ans, moins de 19 ans, équipe réserve… jusqu’à cette crise de 2015, qui bouleverse tout.

Étonnamment, on apprend qu’Alban Lafont n’a pas toujours été gardien de but. Il raconte ses débuts en tant que milieu de terrain :

J’ai commencé au club de l’EFO : l’Étoile Filante de Ouagadougou à l’âge de 5,6 ans. Mon grand-père, Georges Marchal, était président du club et est une figure emblématique du football burkinabé. Au départ, je n’étais pas gardien au début. J’ai commencé milieu de terrain parce que j’aimais bien courir.

Après en grandissant quand je suis rentré en France avec mon père, je suis passé attaquant. Je suis un grand fan de Didier Drogba donc j’aimais bien ce qu’il faisait et j’essayais de reproduire les mêmes gestes que lui mais après la réalité à rattraper les choses. Je ne l’ai jamais rencontré.

Il raconte la genèse de sa passion pour le poste de gardien. Il explique avoir été inspiré par un autre gardien de l’Équipe de France :

Comment je suis devenu gardien ? Quand je rentrais chez moi, j’aimais bien regarder beaucoup de vidéos de football. Je regardais les vidéos de Didier Drogba mais également celles de Steve Mandanda. J’ai trouvé ma vocation en gardien de but car c’était un poste qui m’attirait avec beaucoup de responsabilité aussi.

(…) Enfant, je n’étais pas turbulent mais un peu spécial. J’étais dans mon coin, un peu à part. J’étais très calme aussi.

À seulement 16 ans et 309 jours, il devient le plus jeune gardien de but titulaire de l’histoire de la Ligue 1. Une prise de risque du staff toulousain… mais un coup de maître. Il débute contre Nice, enchaîne contre Troyes, et impressionne immédiatement par sa sérénité, son sang-froid et son autorité dans la surface. Toulouse, alors menacé de relégation, finit par se maintenir : Lafont est déjà perçu comme un sauveur.

Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2018, Alban Lafont avait une valeur marchande estimée à 18 millions d’euros. A Toulouse son salaire était de 470 000 euros (305 500 000 FCFA) lors de sa dernière saison.

L’envol vers l’Europe et les leçons de la Serie A

En juillet 2018, à 19 ans, Alban Lafont quitte son cocon toulousain pour rejoindre la Fiorentina. L’Italie, terre des grands gardiens, lui offre un nouveau défi. En Serie A, il dispute 34 matchs mais découvre aussi les exigences tactiques du championnat italien, réputé pour sa rigueur défensive.

Ce passage transalpin, bien que court, lui permet de grandir, d’apprendre à mieux gérer ses émotions, à peaufiner sa technique et à affirmer son autorité dans la surface. À Florence, il comprend que le talent ne suffit pas : l’endurance mentale et l’attention aux détails sont tout aussi essentiels pour durer au plus haut niveau.

L’ancien Toulousain a accordé un entretien à France Football où il évoque sans détour son aventure italienne. Pour Alban Lafont, il ne s’agit pas d’un échec personnel :

Je ne suis pas déçu de mes performances. C’est plutôt un collectif qui a mal tourné vers la fin (16e) car, au début de saison, c’était vraiment pas mal. Mais il y a eu des problèmes avec la direction, qui allait changer, donc ce n’était pas évident pour moi et les autres, même s’il y a eu plein de matches où je me suis senti bien.

D’un point de vue sportif, j’ai bien vécu cette année à l’étranger. Il y a pourtant des choses qui faisaient que je ne me sentais pas très, très bien. Mais après, c’est plus personnel et je n’ai pas envie de le raconter. J’en ai parlé avec mes proches, et ce départ était prévu depuis un moment déjà … 

De cette expérience, Alban Lafont ne regrette pas grand-chose :

Je pense que cela fait partie de mon apprentissage. Cela me rendra plus fort. C’était un bon choix pour moi. Mais il fallait que je rentre en France et cela s’est fait assez naturellement.

Salaire et valeur marchande à cet instant : En juin 2021, le Franco-burkinabé était valorisé à 10 millions d’euros. Chez la Viola, il touchait un salaire annuel de 1 110 000 euros (721 500 000 FCFA).

Nantes : renaissance, maturité et responsabilités

Revenu en France en 2019 sous forme de prêt au FC Nantes, Alban Lafont connaît d’abord des hauts et des bas. Mais il s’affirme comme une figure incontournable des Canaris lors de la saison 2020/21, malgré les difficultés collectives. En avril 2021, il s’engage définitivement avec le club et devient, à 22 ans, le capitaine de l’équipe.

Sous les ordres d’Antoine Kombouaré, il devient bien plus qu’un gardien : un leader. Sa prestation légendaire contre le PSG le 19 février 2022 (victoire 3-1), notée 10/10 par L’Équipe, entre dans l’histoire. Il n’est que le troisième gardien à recevoir cette note mythique, preuve de son talent exceptionnel.

Il conclut cette saison en beauté avec une victoire en Coupe de France, trophée majeur pour Nantes et moment charnière dans sa carrière.

Dans un entretien accordé à Ouest-France, Alban Lafont explique que son engagement définitif, en 2021, avec le FC Nantes, lui a permis de franchir un cap :

Oui, c’est à ce moment-là que j’ai franchi un cap. Il y a eu le fait que le coach Antoine Kombouaré arrive, que le FC Nantes lève l’option d’achat qui était assez élevée. Ça donne forcément confiance. Tu te dis que tu fais vraiment partie d’un projet dans lequel tu t’investis à 100%.

Tu sais que ta carrière en dépend : même si j’étais déjà impliqué à 100%, ça change pas mal de choses dans ta tête. Tu te poses moins de questions. Le football marche beaucoup à la confiance. J’ai senti énormément de confiance de la part du coach et ça m’a permis d’être performant.

Il m’a dit que je faisais mal certaines choses. On les a rectifiées ensemble et ça a marché. Je suis content de moi en ce moment, même si je suis perfectionniste et que je veux toujours mieux faire. Je procède étape par étape. Il faut travailler dur.

En août 2023, alors qu’il entame une nouvelle saison comme pilier de l’équipe, une grave blessure — fracture d’une côte et pneumothorax — l’éloigne des terrains. Ce coup dur aurait pu marquer un repli, mais Lafont choisit l’engagement : il prolonge son contrat jusqu’en 2027, affirmant son attachement au club et sa volonté de rebondir plus fort. Ce geste de loyauté est à l’image de son parcours : discret mais déterminé, fidèle à ses choix et à ses responsabilités.

Le 17 juillet 2025, Alban Lafont est prêté par Nantes au Panathinaïkos, sans option d’achat. Sous contrat jusqu’en juin 2027, il sort d’une saison compliquée après avoir perdu sa place de numéro un en fin 2024, au profit de Patrik Carlgren puis d’Anthony Lopes. Durant le reste de la saison, il avait évolué avec la réserve nantaise, engagée en National 3. L’été 2025, Brest s’était également rapproché de Nantes pour un prêt du gardien, mais les conditions d’un accord n’ont pas été réunies.

Alban Lafont n’est pas un joueur de projecteurs. Il construit sa carrière avec une rigueur discrète, une solidité mentale remarquable et une constance rare dans un poste aussi exigeant. De Ouagadougou à Nantes, en passant par Florence, son parcours est celui d’un homme qui grandit dans l’adversité et ne recule jamais devant ses responsabilités. À 26 ans, il a encore tout le temps d’atteindre les sommets.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Alban Lafont est actuellement valorisé à 3 millions d’euros. A Nantes, il touche un salaire annuel de 1 500 000 euros (975 000 000 FCFA).

Une trajectoire internationale à construire

Sur la scène internationale, Lafont a brillé en équipes de jeunes, avec des participations aux Coupes du monde U20 en 2017 et 2019. S’il n’a pas encore connu de titularisation avec les A, sa pré-convocation en mars 2022 et son appel par Didier Deschamps en septembre 2022 pour remplacer Hugo Lloris montrent qu’il est sur le radar des Bleus.

À 26 ans, il incarne la génération montante des gardiens français. À mi-chemin entre les anciens (Lloris, Mandanda) et les étoiles montantes (Maignan, Samba), il reste un prétendant sérieux à un rôle plus important à l’avenir, en particulier si ses performances en club continuent à impressionner.

Historique des transferts d’Alban Lafont

Évolution du salaire d’Alban Lafont

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