Nom : Sarr
Prénom : Malang
Date de naissance, ville : 11 juillet 2002 à Montry (France)
Club actuel : RC Lens
Poste : Défense – Défenseur central
Le salaire actuel de Malang Sarr au RC Lens
Salaire annuel* |
1 460 000 euros (949 000 000 FCFA) |
Salaire mensuel |
121 667 euros (79 083 333 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
28 000 euros (18 200 000 FCFA) |
Salaire journalier |
4 000 euros (2 600 000 FCFA) |
* Données du 20/07/2025 |
Des Moulins à l’élite : la naissance d’un guerrier
Né le 23 janvier 1999 à Nice de parents sénégalais, Malang Sarr est un pur produit du quartier populaire des Moulins, un terreau modeste d’où émergent parfois des diamants bruts. Très tôt, c’est au sein de l’OGC Nice que son destin se dessine. Il y entre à seulement six ans, et y grandira comme dans une seconde famille, forgeant son caractère et sa technique.
La perte brutale de son père à l’âge de 14 ans, alors qu’il est pensionnaire du centre de formation, marque un tournant personnel profond. Plutôt que de sombrer, il choisit de se construire une armure. Une armure qui deviendra sa signature sur le terrain : solidité, résilience, engagement.
L’explosion précoce à Nice : jeunesse et maturité
Le 14 août 2016, à seulement 17 ans, Malang Sarr est lancé dans le grand bain par Lucien Favre. Face au Stade Rennais, il ne se contente pas de défendre : il marque de la tête, offrant la victoire aux Aiglons. Une entrée fracassante, presque symbolique, comme si le destin lui faisait un clin d’œil. Très vite, il confirme.
Dans une défense à trois, il démontre une intelligence tactique rare pour son âge. Son jeu aérien et sa relance du gauche séduisent. En quelques mois, il devient un élément essentiel d’une équipe qui rivalise avec les meilleurs de Ligue 1.
Dans un entretien avec le site de l’OGC Nice, le Sénégalais dresse le bilan de sa première saison en Ligue 1 :
Ça a été très rapide et, avec recul, on peut tirer un très bon bilan. Pas seulement pour les résultats, mais pour tout le reste, y compris sur un plan personnel, car j’ai beaucoup avancé et progressé. Collectivement, on a fait une saison historique, ça n’était pas arrivé depuis 40 ans et moi, je démarre en pro à ce moment-là… C’est une coïncidence, mais je me rends compte que je suis chanceux. Ce qu’on a fait, ça restera gravé.
C’était un peu spécial. Je ne m’attendais pas à commencer directement. J’étais titulaire, même s’il y avait 2 équipes. J’ai commencé avec les joueurs qui avaient fini la saison d’avant, donc j’étais à la fois surpris et content. Par la suite, je me suis vraiment rendu compte que le coach allait me donner ma chance. C’était une fierté.
C’est souvent là que tout se passe. Ce fut le cas pour nous. Si on se prépare bien, on peut tenir toute la saison sans blessure et sans souci. Même s’il y a eu des arrivées pendant la période estivale, c’est là que le noyau de l’équipe s’est formé et qu’on a pu commencer à avancer.
On a joué des matchs à enjeux, la Coupe d’Europe… Il n’y a qu’en première que ça peut se passer. Tu te retrouves face à des mecs que tu regardais à la télé, des stars que tu prenais à la console. C’est vraiment là que tu te rends compte du chemin parcouru et de ce qu’il te reste à faire. En jeune, on vit des beaux trucs, des tournois, des matchs, mais ce n’est pas comparable.
Une première saison comme ça, tout le monde en rêve. J’ai pu progresser, avancer, travailler mes lacunes, mes points forts. J’ai emmagasiné de l’expérience et appris plein de choses. Je ne garde que le positif. Je pense avoir gagné en maturité. J’ai aussi bossé certains défauts, comme la concentration, même si ce n’est pas parfait.
Toujours sur le site des Aiglons, il évoque son premier match en Ligue 1 :
Dans une atmosphère anormale. Ça n’a jamais été comme ça au stade, et j’espère que ce ne le sera jamais plus. Ça reste spécial. Ce match de Rennes, ce n’était pas « pour oublier », juste pour passer un bon moment ensemble. Pour mettre du plaisir et un peu de joie dans toute cette peine, dans tous ces moments durs.
Nous voulions montrer un beau visage et gagner, nous avons réussi. Et moi, j’ai inscrit mon 1er but en L1. Sur le moment, je la reprends, je marque et je suis dans l’euphorie. Pour beaucoup de personnes et pour moi, cette tête est symbolique. Symbolique pour la formation du club, pour ma famille et pour les événements survenus quelque temps avant (l’attentat du 14 juillet, ndlr).
Quand on passe des matchs amicaux au championnat, au 1er match à domicile, à l’Allianz, on découvre quelque chose de supérieur. Ce n’est pas une question de sérieux mais de sensations : tout commence vraiment. Durant la préparation, c’était plus tranquille, on cherchait notre style. Dès qu’on est entrés dans le championnat, c’était le jeu et la gagne. Nous voulions nous préparer pour faire une grande saison. Nous y sommes parvenus à force de régularité.
Mais ce n’est pas seulement sa rigueur défensive qui impressionne. Sarr, c’est aussi la polyvalence : axial, latéral gauche, voire piston dans certaines configurations. Sa régularité lui vaut le brassard de capitaine dès ses 20 ans. Une preuve de la confiance du club… et de son influence dans le vestiaire.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En aout 2020, Malang Sarr est valorisé à 16 millions d’euros. Lors de sa dernière saison à Nice, il touchait un salaire annuel de 600 000 euros (390 000 000 FCFA).
Chelsea, Porto et la parenthèse anglaise : promesse inaboutie
À l’été 2020, Sarr décide de ne pas prolonger avec Nice. Un choix courageux dicté par une ambition légitime : voir plus grand. Chelsea le recrute dans la foulée, mais dans un effectif aussi dense que prestigieux, le Niçois peine à s’imposer. Il est aussitôt prêté à Porto, où il découvre la Ligue des Champions, la ferveur portugaise et une exigence tactique différente. Malgré des performances honorables, il ne parvient pas à faire sa place dans la durée.
Lors d’une interview sur le site de Chelsea, Malang Sarr revient sur le début de la pré-saison avec Thomas Tuchel, sur son expérience à Porto, sur les défenseurs de Chelsea qu’il admirait en grandissant et sur les raisons pour lesquelles les Blues sont le partenaire idéal pour lui :
C’est très difficile de jouer contre Porto. Les équipes ont eu du mal à égaler l’intensité défensive et à maintenir le même niveau. Chelsea a eu quelques difficultés, mais pas autant que les autres équipes. Elles ont été vraiment solides et ont fait le travail. Dès lors, j’étais convaincu qu’elles y arriveraient.
J’ai été attaquant jusqu’à 13 ou 14 ans, donc Didier Drogba en était un, puis les défenseurs, John Terry et Ashley Cole, et enfin Frank Lampard, toutes ces légendes. Mon père adorait Marcel Desailly aussi et me parlait beaucoup de lui.
Sarr revient sur son arrivée chez les Blues :
Je m’entraînais seul, à la maison, en attendant. Cela faisait presque six mois que je n’avais pas joué, et quand mon agent m’a parlé de cette opportunité de venir ici à Chelsea, j’étais à la fois surpris et heureux. C’était une belle opportunité pour moi. Il m’a parlé d’un prêt pour la première année et, pour moi, c’était une bonne idée. Je n’avais pas joué depuis longtemps et j’avais besoin de trouver le rythme, de jouer et de vivre une bonne expérience, de progresser après Nice et de revenir plus fort et prêt à jouer.
C’est un plaisir d’être ici, de commencer à travailler. Nous travaillons très dur et très bien, donc je suis heureux. J’ai apprécié être ici. J’ai discuté un peu avec le manager. Il sait que je parle français, alors nous avons discuté. J’ai un bon feeling ici ; tout le monde est très gentil avec moi. Je sens que tout le monde est ambitieux.
Ils veulent travailler et veulent vraiment que nous donnions le meilleur chaque jour, et c’est une bonne chose, car c’est comme ça que je vois les choses. Je veux vraiment travailler dur chaque jour et essayer de m’améliorer dans tous les domaines. J’espère rejoindre l’équipe et aider l’équipe à atteindre le sommet.
Ils ont terminé la saison en tant que Rois d’Europe. Je suis là pour aider l’équipe et la maintenir au plus haut niveau, en essayant d’apporter toute mon énergie et mon travail à l’équipe. Je sais que le club est ambitieux et je le suis aussi, donc c’est un match parfait.
De retour chez les Blues, il grappille quelques minutes et signe des prestations solides en Premier League, notamment quatre clean sheets en huit matchs. Il participe même à la Coupe du Monde des Clubs, qu’il remporte. Mais le sentiment d’inachevé demeure. Le talent est là, le potentiel aussi, mais les portes du onze titulaire restent closes.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2022, Malang Sarr a une valeur marchande estimée à 8 millions d’euros. A Chelsea, il touchait un salaire annuel de 7 244 706 euros (4 709 058 900 FCFA). Lors de son passage à Porto, il percevait une somme de 2 050 000 euros (1 332 500 000 FCFA) par an.
Le retour à la Ligue 1 : espoir contrarié et renaissance
En 2022, l’AS Monaco lui offre une nouvelle chance. Sarr revient sur la Côte d’Azur avec le désir de relancer sa carrière.
Sur le site officiel du club de la Principauté, il évoque son retour en France en déclarant :
C’est forcément spécial pour moi de revenir ici, car j’ai toujours évolué en France à l’OGC Nice, qui m’a permis de devenir professionnel. Mais depuis j’ai pu grandir à l’étranger, et aujourd’hui j’ai été séduit par le projet ambitieux de l’AS Monaco, qui m’a été présenté par le coach et la direction. Ce que j’ai entendu m’a plu et m’a convaincu de relever ce défi, et d’aider le club à remplir ses objectifs dans toutes les compétitions.
Malang Sarr n’a pas manqué de parler de son expérience à Chelsea :
J’ai découvert ce qu’est le très haut niveau là-bas. J’ai d’abord fait la préparation avec le groupe, avant d’être prêté au FC Porto, ce qui m’a fait grandir et m’a beaucoup appris. Avoir fait partie de cette équipe devenue championne d’Europe, a été spécial pour un jeune joueur comme moi.
C’est assez simple de progresser là-bas pour être honnête, quand on a la bonne mentalité et qu’on a la chance d’apprendre aux côtés de joueurs comme Antonio Rüdiger ou Thiago Silva. On prend tous les conseils qu’ils nous donnent, car ils connaissent parfaitement l’exigence du très haut niveau.
Sur l’aspect footballistique, j’ai pu progresser dans tous les domaines. Le fait de découvrir d’autres championnats, d’autres façons de jouer au football, c’est très enrichissant. Tactiquement au Portugal j’ai pu beaucoup progresser, et élargir ma palette au niveau défensif.
Ensuite dans mon jeu, le fait de jouer en Premier League m’a permis de m’aguerrir au niveau physique, en plus d’appréhender le fait de jouer tous les trois jours. C’était une expérience très riche pour moi. En dehors du fait que j’avais toujours vécu à Nice et que ça m’a permis également de mûrir d’un point de vue personnel, et de découvrir d’autres cultures.
Si ses débuts sont prometteurs, une blessure à la hanche le freine dans son élan. Huit titularisations, cinq entrées en jeu puis l’ombre. L’histoire se répète. La saison suivante, il ne joue pas une seule minute avec Chelsea. Mis au placard, écarté du groupe, il vit une année blanche, douloureuse pour un joueur de 25 ans encore en quête d’un second souffle.
Mais les grandes trajectoires passent parfois par de profondes chutes. En juillet 2024, Malang Sarr signe au RC Lens, club populaire, ambitieux, à l’image de son parcours. Un choix fort, mûri. Il ne s’agit plus de briller pour exister, mais d’exister pour mieux briller. À Lens, il retrouvera l’exigence, l’intensité du public nordiste, et surtout, une stabilité qu’il n’a plus connue depuis Nice.
Rares sont les trajectoires linéaires dans le football moderne. Malang Sarr a connu l’ascension fulgurante, les projecteurs précoces, les attentes immenses… mais aussi les bancs froids, les blessures, le doute. Pourtant, à 26 ans, rien n’est perdu. Sa signature à Lens marque peut-être le début d’un nouveau chapitre, plus mûr, plus ancré.
Il a déjà prouvé qu’il pouvait être un pilier, un leader, un combattant. Aujourd’hui, il veut redevenir un joueur de devoir, capable de guider, de protéger, de faire rayonner un collectif. La flamme n’a jamais cessé de brûler. Et si le monde l’avait un peu oublié, Malang Sarr, lui, n’a jamais cessé d’y croire.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Malang Sarr est actuellement valorisé à 5 millions d’euros. Alors que sur le Rocher, il percevait un salaire annuel de 7 220 000 euros (4 693 000 000 FCFA), chez les Sang et Or, il touche 1 460 000 euros (949 000 000 FCFA) par an.
Une carrière internationale en suspens : la bascule vers le Sénégal
Chez les jeunes, Sarr a porté les couleurs tricolores avec fierté. Des U17 aux Espoirs, en passant par les demi-finales de l’Euro U19 et U21, il a incarné cette génération talentueuse promise à un avenir doré. Mais le temps a passé et la porte des Bleus semble s’être refermée.
Aujourd’hui, à 26 ans, Malang Sarr se dit prêt à répondre à l’appel du Sénégal. Un choix de cœur, un retour aux racines. Avec les Lions de la Teranga, une nouvelle aventure internationale pourrait commencer, cette fois dans le costume d’un cadre et non plus d’un espoir.
Historique des transferts de Malang Sarr
Date de transfert |
Venant de…, allant à…. |
Coût de transfert |
26 juillet 2024 |
De Chelsea à RC Lens |
Transfert libre |
30 juin 2023 |
De AS Monaco à Chelsea |
Fin de prêt |
18 aout 2022 |
De Chelsea à AS Monaco |
Montant du prêt : 1 million d’euros |
30 juin 2021 |
De Porto à Chelsea |
Fin de prêt |
6 juin 2020 |
De Chelsea à Porto |
Montant du prêt : 2 millions d’euros |
27 aout 2020 |
De Nice à Chelsea |
Transfert libre |
Évolution du salaire de Malang Sarr
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2024/25 |
RC Lens |
1 460 000 euros (949 000 000 FCFA) |
2023/24 |
Chelsea |
7 244 706 euros (4 709 058 900 FCFA) |
2022/23 |
AS Monaca |
7 220 000 euros (4 693 000 000 FCFA) |
2021/22 |
Chelsea |
7 244 706 euros (4 709 058 900 FCFA) |
2020/21 |
Porto |
2 050 000 euros (1 332 500 000 FCFA) |
2019/20 |
OGC Nice |
600 000 euros (390 000 000 FCFA) |
2018/19 |
OGC Nice |
470 000 euros (305 500 000 FCFA) |
2017/18 |
OGC Nice |
470 000 euros (305 500 000 FCFA) |
2016/17 |
OGC Nice |
450 000 euros (292 500 000 FCFA) |
Réseaux sociaux de Malang Sarr en chiffre
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