Andréas Hountondji : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Andréas

Prénom : Hountondji

Date de naissance, ville : 11 juillet 2002 à Montry (France)

Club actuel : FC St. Pauli, en prêt de Burnley FC

Poste : Attaquant – Avant-centre

Le salaire actuel de Andréas Hountondji au FC St. Pauli

Les débuts d’un passionné : des terrains communaux à la lumière du professionnalisme

Né le 11 juillet 2002 à Montry, en France, Andréas Hountondji est un de ces talents qui n’ont rien d’un produit manufacturé par les centres de formation élitistes. Sa trajectoire débute humblement sur les pelouses du FC Cosmo 77, un petit club local où il découvre les rudiments du football.

Très vite, il rejoint l’US Quincy-Voisins FC, club de district où il affine sa technique et son sens du but.
C’est là que son destin bascule : repéré par Ayoub Ferchichi, entraîneur du CS Meaux, il intègre un environnement plus compétitif et structuré. Cette étape est déterminante, tant elle lui permet de se confronter à des adversaires d’un niveau supérieur et de progresser rapidement.

Il passe ensuite par l’US Torcy, réputé pour être un véritable vivier de talents (à l’instar de Paul Pogba ou Boubacar Kamara), avant de poser ses valises en janvier 2019 au Stade Malherbe de Caen, où il entre dans la cour des grands.

Lors d’une interview accordée à Foot Mercato, Nicolas Damont, son ancien formateur du SM Caen, loue les talents de son jeune attaquant :

Son gros point fort, c’est qu’il a beaucoup de réflexion sur son jeu. Lors des entretiens de début de saison, quand il s’agissait de parler de ses points fort et des points à améliorer, il avait une vraie capacité de remise en question. Il était de loin le meilleur dans cet exercice.

Si on sait ce que l’on doit améliorer, si on est bosseur et si on a des qualités, c’est un véritable atout pour un jeune de cet âge-là. Passer par Montry-Condé, Quincy-Voisins, puis le CS Meaux, avant de rejoindre l’US Torcy chez les U17 nationaux, était finalement une trajectoire logique pour un garçon du cru.

Andréas a fait ses valises et quitté son 77 pour rejoindre le centre de formation caennais :

Les choses se sont rapidement emballées autour de lui, mais on pense toujours à la progression du joueur. Avec Caen, tout a été transparent, très sain. Le coach – Matthieu Ballon – m’a appelé après le premier match disputé par Andréas. Il m’a dit qu’il faisait un très bon début. Ce n’est pas simple, car il est arrivé en cours de saison, mais ça aide de marquer pour s’acclimater et pour être accepté par les autres. On le voit face à Chambly, il est félicité par toute son équipe. Il est au club depuis trois mois seulement…

De bon augure pour la suite du parcours d’Andréas Hountondji et pour le SM Caen.

Premiers pas chez les pros : patience, but et révélation

C’est le 16 novembre 2019, lors d’un match de Coupe de France contre l’ASI Mûrs Erigné, qu’Andréas découvre le monde professionnel. Titularisé pour cette rencontre, il participe à une large victoire (6-0), début rêvé mais loin d’être un feu de paille.

Après avoir appris dans l’ombre, il inscrit son premier but en Ligue 2 le 10 avril 2021 contre Grenoble. Bien que son équipe s’incline, ce but est un signal fort : Hountondji est prêt à s’affirmer. Quelques mois plus tard, le 20 juillet 2021, il signe son premier contrat professionnel avec Caen, actant sa montée dans le monde pro.

Des prêts, des doutes… et une renaissance

La suite, comme pour beaucoup de jeunes talents, est une succession de prêts aux fortunes diverses. À l’US Quevilly-Rouen (2022/23), il connaît un début prometteur, mais tombe rapidement dans l’oubli du coach Olivier Echouafni. Moins utilisé, il est rappelé par Caen.

Sa vraie relance s’opère à l’US Orléans, en National. Descendre d’un cran devient un tremplin : 15 matchs, 6 buts, 2 passes décisives, et un réel impact dans le jeu. C’est là qu’il retrouve confiance, rythme et leadership.

Explosion à Rodez : le tournant de sa carrière

Prêté au Rodez AF pour la saison 2023/24, Hountondji vit une année exceptionnelle. Il ne se contente pas de briller : il marque l’histoire du club.

• 14 buts en Ligue 2, record du club à ce niveau.
• 16 toutes compétitions confondues, avec 7 passes décisives.
• Trois fois joueur du mois du club.
• Rodez, petit budget, grand cœur, atteint les barrages de Ligue 1, et Andréas en est l’âme offensive.

Ce passage éclaire sa capacité à porter une équipe, à être décisif et à répondre présent dans les moments clés. Il n’est plus un espoir, mais un attaquant redouté. Une expérience dont il a beaucoup appris d’après son interview accordée au site officiel de la LFP. Le Béninois revient sur ce qui n’allait pas en Normandie et sur sa remise en question :

Je reconnais que j’ai manqué un peu d’humilité la saison passée. Mon état d’esprit n’était pas le meilleur pour réussir là-bas. C’est ce que j’ai identifié et c’est aussi ce qui m’a permis de bien rebondir à Orléans lors de la deuxième partie de saison. Cela me permet aussi de ne pas reproduire les mêmes erreurs avec Rodez. Je ne regrette pas cette période, car j’y ai tout de même passé de bons moments. Elle devait certainement être nécessaire pour mon apprentissage. Je me dis que cela contribue à ce que cela se passe mieux à présent.

Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2024, l’international béninois était valorisé à 4 millions d’euros. A Rodez, Hountondji percevait un revenu annuel de 90 480 euros, équivalant à 58 812 000 FCFA.

Burnley, le Standard, St. Pauli : un tour d’Europe en quête de stabilité

Son excellente saison ruthénoise attire les regards au-delà des frontières. Le 17 juillet 2024, il s’engage pour 5 millions d’euros avec Burnley FC, en Championship anglaise, avec un contrat de 4 ans et 15 % à la revente pour Caen. Mais à Burnley, la concurrence est rude, le style de jeu encore éloigné de ses qualités.

Le club le prête alors en janvier 2025 au Standard de Liège, où il découvre un nouveau championnat. S’il ne manque pas d’ambition, le nouvel attaquant du Standard sait aussi effectuer son autocritique. Et même s’il n’est que de passage, la détermination d’intégrer le top est bien présente dans son esprit. Comme ça, de prime abord, du haut de son mètre nonante, avec sa bouille taillée à la serpe, Andréas Hountondji (22 ans) semble sorti tout droit d’un vestiaire de NBA.

Le nouvel attaquant du Standard dégage une impression sympa. Pas de langue de bois. Un discours réfléchi. Une légère timidité qu’efface assez rapidement un petit sourire naturel. Le Béninois arrivé en prêt, sans option d’achat, de Burnley n’ignore rien du pourquoi il est là. Et il sait ce qu’il veut. Titulaire à seulement deux reprises en Championship, Hountondji est donc à la recherche de temps de jeu. Au micro de la RTBF, il déclare :

Je ne suis pas superstitieux mais nous avons enclenché une bonne dynamique et j’espère qu’elle se poursuive. J’avais regardé l’équipe et je trouvais que c’était une équipe de transition. Le coach m’avait parlé de sa volonté d’avoir un attaquant qui amène de la profondeur. C’est quelque chose qu’il n’y avait pas avant mon arrivée. Mais le Standard possède déjà des attaquants très complémentaires. On pourrait peut-être jouer à trois mais pas dans ce système. Nous avons des qualités très différentes et bien ciblées, je pense que ma venue apporte quelque chose mais leurs qualités restent essentielles.

La volonté du coach est sans doute de pouvoir me lancer pour changer la tactique en fin de rencontre. Ma vitesse est quelque chose d’essentiel dans mon jeu. Cela me permet d’aller dans les espaces, détaille le joueur avant d’expliquer l’intérêt de son prêt. C’est un prêt de développement, donc le but est d’engranger un maximum de temps de jeu et de progresser sur mes qualités et mes défauts. Lors de mon premier prêt (ndlr : à Quevilly-Rouen lorsqu’il appartenait à Caen), tout s’est bien passé très vite. J’ai été moins exigeant avec moi-même et peut-être manqué d’humilité. J’ai su me remettre en question pour avancer. 

Installé dans le onze de départ du Standard depuis la blessure d’Andi Zeqiri, Andreas Hountondji enchaîne les performances convaincantes. En trois matchs de Playoffs pour la qualification en Conference League, l’ancien de Rodez a inscrit deux buts et délivré une passe décisive. Une montée en puissance qu’il attribue à une meilleure entente avec ses coéquipiers sur le terrain.

Interrogé par le média belge Le Soir, Andreas Hountondji a expliqué qu’il évolue désormais avec des coéquipiers qui connaissent mieux son point fort : la profondeur :

La profondeur reste ma marque de fabrique, parce que je peux aisément l’utiliser. J’ai d’autres arguments à mettre en avant mais quand on me sert dans le dos de l’opposition, je sens que je peux faire la différence.

Identifié comme une grande menace, le Guépard attire maintenant une attention croissante des défenses adverses. C’est même un traitement particulier qui lui est désormais réservé :

Cela a commencé sur la pelouse de l’Union. Après quelques minutes, j’ai vu les gars d’en face reculer. Aujourd’hui, je constate qu’ils laissent une marge de sécurité, pour m’empêcher de plonger dans les espaces. Ce n’est pas un problème, juste une marque de respect. À moi de m’adapter, de trouver d’autres solutions, ou de varier mes appels. 

Malgré ses statistiques flatteuses et la reconnaissance qui l’entoure, Andreas Hountondji garde les pieds sur terre. Sa priorité reste de progresser et de contribuer au redressement du Standard, qui traverse une période difficile :

J’ai envie de montrer ce que j’ai dans le ventre, pas juste monter sur le terrain. Le groupe court après un succès depuis trop longtemps, c’est frustrant. Quand je marque, c’est pour offrir les trois points. Sinon, le but n’a pas la même saveur.

Peu après, il rejoint le FC St. Pauli, fraîchement promu en Bundesliga, pour la saison 2025/26. Ce prêt marque une nouvelle étape ambitieuse, dans un championnat qui valorise les jeunes profils dynamiques et polyvalents comme le sien. Lors d’une interview avec Kicker, l’entraîneur Alexander Blessin explique à propos du joueur :

Andreas impressionne par son timing précis dans le jeu profond, sa finition impeccable des deux pieds, sa présence naturelle dans les airs et son assurance. Il possède également des qualités importantes sans ballon : il joue avec agressivité, change rapidement de jeu, identifie rapidement les situations de pressing et apporte ainsi un travail essentiel à l’équipe.

À 23 ans, Andréas Hountondji incarne l’archétype du joueur forgé dans la difficulté, loin des projecteurs précoces. Chaque étape de son parcours est une démonstration de résilience, d’apprentissage et de progression continue. De Montry à la Bundesliga, en passant par le National, Rodez ou le Bénin, Hountondji ne cesse de se réinventer pour exister au plus haut niveau. Et s’il n’a pas encore atteint son plafond, une chose est sûre : le phénix béninois ne fait que déployer ses ailes.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Andréas Hountondji est actuellement valorisé à 2,5 millions d’euros.

Un envol international et un statut affirmé

Cette explosion ne passe pas inaperçue. En parallèle, le sélectionneur du Bénin, Gernot Rohr, le convoque pour la première fois en juin 2023. Il honore sa première cape contre le Sénégal. Son profil, mélange de puissance, mobilité et instinct du buteur, offre une vraie valeur ajoutée aux Guépards. Depuis, Hountondji s’impose progressivement comme l’une des armes offensives les plus prometteuses du Bénin, dans une sélection en reconstruction autour d’un nouveau souffle.

Historique des transferts d’Andréas Hountondji

Évolution du salaire d’Andréas Hountondji

Réseaux sociaux d’Andréas Hountondji en chiffre