Nom : Moukoko
Prénom : Youssoufa
Date de naissance, ville : 20 novembre 2004 à Yaoundé (Cameroun)
Club actuel : FC Copenhague
Poste : Attaquant – Avant-centre
Le salaire actuel de Youssoufa Moukoko au FC Copenhague
Salaire annuel* |
n/a |
Salaire mensuel |
n/a |
Salaire hebdomadaire |
n/a |
Salaire journalier |
n/a |
* Données du 03/07/2025 |
Le salaire connu de Youssoufa Moukoko à Nice
Salaire annuel* |
3 000 000 euros (1 950 000 000 FCFA) |
Salaire mensuel |
250 000 euros (162 500 000 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
57 534 euros (37 397 260 FCFA) |
Salaire journalier |
8 219 euros (5 342 466 FCFA) |
* Données du 03/07/2025 |
Les débuts : un gamin de Yaoundé devenu espoir de l’Allemagne
Né en 2004 à Yaoundé, au Cameroun, Youssoufa Moukoko passe son enfance dans le quartier populaire et musulman de La Briqueterie. Là-bas, son quotidien est fait de rues poussiéreuses et de matchs improvisés sur des terrains cabossés. Son père, déjà installé en Allemagne depuis plus de deux décennies, rêve d’un avenir plus stable pour sa famille.
Dans un entretien avec Info Migrants, le jeune germano-camerounais se souvient :
Mon père me manquait chaque jour où il n’était pas avec nous, et j’ai beaucoup pensé à lui et aux sacrifices qu’il faisait pour nous tous, car vivre seul en Europe, loin de sa famille, pour subvenir aux besoins des siens, c’est quand même très, très pesant, c’est une énorme responsabilité et il l’a toujours fait avec beaucoup d’amour et de soutien, malgré la distance.
À 14 ans, le jeune Youssoufa quitte son Cameroun natal pour s’installer à Hambourg. Très vite, il bouleverse les repères : surclassé, hyper-précoce, il claque but sur but avec le FC Sankt Pauli. Repéré par les plus grands clubs allemands, il signe dès 2016 au Borussia Dortmund. Il n’a alors que 12 ans et une réputation de phénomène.
Toujours pour Info Migrants, son père Joseph déclare :
J’ai vite senti que mon fils avait une force de caractère largement au-dessus de la moyenne, non seulement dans la manière dont il gérait les situations malgré son très jeune âge, mais aussi par son envie incessante de viser la Lune, même lorsque le ciel était rempli de nuages sombres.
J’ai essayé très longtemps de les faire venir en Europe, ça a été une bataille de tous les instants. Et les années qu’il a vécu au pays et ces épreuves ont fait de lui, je le pense, quelqu’un de prêt à relever chaque défi.
Dès son arrivée à Dortmund, Moukoko bat des records de précocité. Avec les moins de 17 ans, il marque 37 puis 46 buts en deux saisons, étalant une puissance physique et une intelligence de jeu rares. À seulement 14 ans, il signe un contrat colossal avec Nike, évalué à près de 10 millions d’euros — une somme vertigineuse pour un adolescent.
Mais l’engouement autour de lui suscite des doutes : des médias questionnent la véracité de son âge. Ces accusations blessantes obligent ses parents à produire des documents officiels. L’histoire de Moukoko bascule alors de l’exploit sportif vers une narration où le soupçon ne le quitte plus vraiment.
Le rêve professionnel brisé par les blessures
En novembre 2020, un jour après son seizième anniversaire, il devient le plus jeune joueur de l’histoire de la Bundesliga. Quelques semaines plus tard, il est aussi le plus jeune buteur. Ces records font de lui le symbole d’une jeunesse triomphante. Pourtant, son élan se grippe dès la saison suivante.
Sous Marco Rose, il ne joue presque plus. Les blessures musculaires, puis une grosse entorse à la cheville, brisent sa dynamique. Moukoko peine à trouver la constance et voit Dortmund se renforcer avec de nouveaux attaquants comme Donyell Malen ou Sébastien Haller. Il perd progressivement sa place et sa confiance.
Dans une interview accordée au média WAZ, la pépite d’origine camerounaise est revenue sur l’engouement et la pression de ses premiers matchs avec les Marsupiaux. De plus, à cette époque, certains ont douté de l’âge de l’avant-centre en raison de la précocité de ses performances :
Au début, les reportages étaient très stressants pour moi, surtout quand on discutait de mon âge. Je ne voulais plus faire ça. Je voulais arrêter. Mais mon entraîneur Sebastian Geppert m’a beaucoup aidé, il m’a soutenu (…) J’ai pu tout oublier sur le terrain.
Le jeune attaquant a également témoigné de la haine qu’il reçoit sur internet :
Il y a beaucoup d’incidents. Je reçois beaucoup de haine sur les médias sociaux, mais je ne peux pas l’arrêter. Cela me manque de sortir et de ne pas être reconnu, de pouvoir manger en paix. Entre-temps, on me demande une photo presque partout.
Je veux accumuler plus de minutes que lors de ma première saison, marquer plus de buts, faire plus de passes décisives. Je veux toujours être là quand l’équipe a besoin de moi. Bien sûr que ça va être difficile. Mais je dois avoir confiance en mes capacités.
J’ai besoin de temps de jeu. Et je suis sûr que j’aurai plus de temps de jeu (…) Notre capitaine Marco Reus a déjà dit que nous pouvions jouer pour le titre. C’est pourquoi je veux devenir champion d’Allemagne et remporter le trophée. Si nous croyons en nous-mêmes, nous pouvons aussi accomplir beaucoup en Ligue des champions. Pourquoi pas ? Le BVB était en finale une fois auparavant (en 2013, défaite 2-1 contre le Bayern).
Sur le site de la Bundesliga, il revient sur sa longue période de blessure :
Au début, c’était difficile à accepter, mais ensuite, j’ai compris que les blessures sont monnaie courante. Au centre de formation, je n’ai jamais été trop gravement blessé. J’ai travaillé sur moi-même et j’ai beaucoup appris sur le fait de jouer moins longtemps à cause des blessures.
Je suis content d’avoir traversé cette épreuve, car cela montre à quel point on peut être fort, en tant que joueur ou en tant que personne. Au final, je suis content d’avoir autant joué ces derniers temps, d’avoir marqué des buts et d’avoir délivré des passes décisives.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En aout 2024, Moukoko était valorisé à 22 millions d’euros. A Dortmund son salaire était de 3 000 000 euros (1 950 000 000 FCFA).
L’opportunité manquée à Nice et la dégringolade
Quand son agent multiplie les déclarations publiques, Moukoko se retrouve au cœur d’une communication désastreuse. Dortmund, lassé, accepte un prêt à l’OGC Nice en Ligue 1 pour la saison 2024/25. Ce qui devait être un rebond vire au fiasco : 2 petits buts en 22 matchs, une place sur le banc dès le printemps, et la perte totale de son statut d’espoir majeur. Même son entraîneur, Franck Haise, finit par admettre qu’il n’a plus la flamme qui le distinguait autrefois.
Le paradoxe de Moukoko est cruel : il demeure, statistiquement, l’un des jeunes joueurs les plus précoces et productifs de l’histoire du football allemand, mais il a vu sa cote s’effondrer avant même ses 21 ans.
Son passage au FC Copenhague, officialisé en juin 2025, est symptomatique d’un destin qui bascule. Pour la première fois, il quitte les grands championnats européens. Pourtant, il ne ferme pas la porte à un retour au premier plan, convaincu qu’un environnement plus serein lui permettra de se reconstruire.
Une lueur d’espoir ou un gâchis annoncé ?
À seulement 20 ans, Youssoufa Moukoko a déjà connu ce que d’autres joueurs traversent sur une décennie entière : la gloire, le doute, les blessures, la défiance et l’exil.
Son transfert au FC Copenhague n’est pas une fin en soi. C’est peut-être la meilleure opportunité de retrouver du plaisir et de la constance, loin des projecteurs allemands. Car s’il y a bien une leçon dans son histoire, c’est qu’aucun talent, même le plus incandescent, ne résiste aux blessures physiques et psychologiques sans accompagnement adapté.
Moukoko demeure une énigme fascinante. Le football moderne, avide de prodiges et pressé de les ériger en icônes, a-t-il trop attendu d’un adolescent ? Ou bien ce même football saura-t-il lui donner une seconde chance ?
Salaire et valeur marchande à cet instant : Moukoko est actuellement valorisé à 10 millions d’euros. A Nice, son salaire était de 3 000 000 euros (1 950 000 000 FCFA).
International allemand et symbole d’une double identité
Moukoko est aussi l’histoire d’une identité complexe. Camerounais de naissance, Allemand d’adoption, il porte les deux cultures en lui. Sélectionné dès 12 ans avec l’Allemagne U16, il bat là encore des records de précocité et dispute la Coupe du monde 2022, devenant le plus jeune joueur du tournoi. Mais son parcours en sélection, à l’image de sa carrière en club, n’a pas connu la continuité attendue. Depuis 2023, il n’a plus été convoqué en équipe nationale A, illustrant la difficulté de transformer un potentiel fulgurant en accomplissement durable.
Historique des transferts de Youssoufa Moukoko
Date de transfert |
Venant de…, allant à… |
Montant de transfert |
1er juillet 2025 |
De Dortmund à FC Copenhague |
5 millions d’euros |
30 juin 2025 |
De OGC Nice à Dortmund |
Fin de prêt |
28 août 2024 |
De Dortmund à OGC Nice |
Prêt |
1er juillet 2016 |
De St. Pauli Form. à Dortmund Form. |
Transfert libre |
Évolution du salaire de Youssoufa Moukoko
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2024/25 |
OGC Nice |
3 000 000 euros (1 950 000 000 FCFA) |
2023/24 |
BVB |
3 000 000 euros (1 950 000 000 FCFA) |
2022/23 |
BVB |
3 000 000 euros (1 950 000 000 FCFA) |
2021/22 |
BVB |
240 000 euros (156 000 000 FCFA) |
Réseaux sociaux de Youssoufa Moukoko en chiffre
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6,4 K followers |
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1,8 M followers |