Nom : Mendy
Prénom : Nampalys
Date de naissance, ville : 23 juin 1992 à La Seyne-sur-Mer (France)
Club actuel : RC Lens
Poste : Milieu – Milieu défensif
Le salaire actuel de Nampalys Mendy au RC Lens
Salaire annuel* |
1 300 000 euros (845 000 000 FCFA) |
Salaire mensuel |
108 333 euros (70 416 667 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
24 932 euros (16 205 479 FCFA) |
Salaire journalier |
3 562 euros (2 315 068 FCFA) |
* Données du 25/06/2025 |
Né dans un quartier populaire de Toulon, Nampalys Mendy est l’exemple parfait de ces footballeurs qui n’ont jamais cessé de se battre pour faire entendre leur talent. Tantôt perçu comme un remplaçant, tantôt comme un titulaire indiscutable, Mendy a su se forger une carrière riche en rebondissements, entre ambitions contrariées et consécrations tardives.
Des origines fortes, un caractère forgé dans la rue
Né le 23 juin 1992 à La Seyne-sur-Mer, Nampalys Mendy grandit dans la cité de La Beaucaire à Toulon, une zone où le football est bien plus qu’un sport : une échappatoire. Issu d’une famille sénégalaise et bissau-guinéenne, il apprend très jeune à jouer avec intensité, rigueur et humilité. À 13 ans, il rejoint le pôle espoirs d’Aix-en-Provence, un tournant crucial où son potentiel se précise.
Dans un entretien avec le site du Tournoi Maurice Revello, le Lion de la Teranga revient sur son passage au Racing Football Club Toulon avant de connaître une carrière professionnelle :
C’est là que j’ai appris le football. Quand on parle du Racing, on parle du vrai football, le jeu de passes, le jeu en mouvement. C’est là où j’ai tout appris. C’est là où j’ai commencé à sentir que je pouvais aller loin. Tout a commencé au Racing.
Cette formation précoce, dans un cadre structuré, lui permet de canaliser une énergie débordante. Le jeune Mendy se distingue par un mental fort, un sens de l’anticipation rare et une abnégation qui compenseront toute sa carrière un gabarit jugé « trop petit » par certains recruteurs.
Monaco, les premières promesses du talent
Repéré par l’AS Monaco, Mendy y signe son premier contrat professionnel à 18 ans. Sa précocité en Ligue 1 lors de la saison 2010/11 étonne : il devient le plus jeune titulaire du championnat. Aux côtés de Thomas Mangani, il incarne un football moderne, basé sur la mobilité, l’agressivité dans le bon sens du terme, et une intelligence tactique affirmée. Même si la descente en Ligue 2 en 2011 freine temporairement sa progression, il s’impose comme l’un des hommes de base du milieu monégasque.
Claudio Ranieri, alors entraîneur de l’ASM, est conquis. Pourtant, à la fin de son contrat, Mendy décide de tourner la page. Interrogé dans les colonnes de L’Equipe sur le départ de Nampalys Mendy vers l’OGC Nice, Claudio Ranieri a confié son incompréhension de voir un grand espoir quitter le club monégasque :
Je ne comprends pas son attitude. Dès que je l’ai découvert en vidéo je me suis dit : c’est notre Makelele. Je lui ai fait confiance et l’ai fait jouer. Là il va rater de grandes choses. Mais c’est sa vie, pas la mienne. Il a préféré écouter son frère et son agent plutôt que son entraîneur. C’est dommage.
Le jeune milieu défensif a confié craindre de voir son temps de jeu diminuer fortement avec l’AS Monaco. Il a disputé 31 matchs de Ligue 2 cette saison avec le club de la Principauté.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2013, l’international sénégalais était évalué à 4 millions d’euros par Transfermarkt.
Nice, l’épanouissement dans un collectif en pleine lumière
En 2013, il signe à l’OGC Nice, un choix audacieux mais cohérent. Sous la houlette de Claude Puel, il devient la plaque tournante d’un jeu fluide, technique et ambitieux. Aux côtés de Didier Digard, puis de Vincent Koziello et Jean Michaël Seri, Mendy incarne la maturité au sein d’un collectif jeune et enthousiasmant.
Sur le site officiel des Aiglons, le jeune milieu de terrain ne pratique pas la langue de bois. Il explique sans tergiverser le choix qu’il vient de faire :
J’ai vraiment apprécié l’approche du club. Le discours du président, celui du coach, ils ont fait pencher la balance. Ils sont venus vers moi. Nous avons beaucoup discuté. A partir de là, ma décision était prise. En effet, j’habite à côté. Je ne change pas trop mon quotidien. Je connais bien la ville. Et certains de mes coéquipiers… Tout le monde connaît mon amitié avec Valentin (ndlr : Eysseric).
Avec le discours et l’approche, c’est pour moi, la meilleure décision. Claude Puel a l’habitude de faire progresser les joueurs et surtout de faire confiance aux jeunes. Je suis certain de progresser avec lui et d’avoir ma chance sur le terrain. Dans ce milieu, on n’a pas forcément l’habitude d’entendre autant de sincérité. En même temps, on ne vous raconte pas de salade. C’est direct et honnête. Comme moi.
Je vais être honnête : c’est avant tout le projet du club qui m’a plu. Après c’est un plus. Tout le monde me parle de ces supporters et dans les moments plus compliqués, cela aidera à me surpasser. A ne rien lâcher comme eux dans les tribunes.
Je ne dirais pas ça mais c’est vrai que le projet m’a vraiment plu. J’ai eu d’autres propositions, mais je ne voulais pas brûler les étapes. Je suis, avec mon agent et ma famille, sur un plan de carrière bien établi. On ne veut pas en faire une histoire d’argent. Je veux jouer et continuer de progresser. Tout est clair dans ma tête.
Il rentre parfaitement dans ce que je voyais de mon futur. Je n’ai pas fait un choix financier. J’aime les duels, je suis un battant, je ne peux que m’épanouir dans ce club. Mon choix est dicté par le foot. J’ai des valeurs saines et je veux m’éclater dans cette équipe. Il y a un esprit de famille, une ferveur de folie… Tout est réuni pour poursuivre ma progression.
La saison 2015/16 est un sommet : Nice termine 4e, Ben Arfa illumine les terrains, mais c’est au cœur du jeu que Mendy rayonne par sa régularité, ses récupérations propres et sa vision du jeu. Il est enfin reconnu comme un cadre de Ligue 1.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2016, le Sénégalais est valorisé à 7,5 millions d’euros. Lors de sa dernière saison sur la Côte d’Azur, il touchait un salaire annuel de 590 000 euros (383 500 000 FCFA).
Leicester, un rêve européen blessé mais pas brisé
Son transfert à Leicester City en été 2016, pour environ 15 millions d’euros, symbolise une forme d’accomplissement. Il retrouve Claudio Ranieri dans un club fraîchement couronné champion d’Angleterre.
Au micro de The Sun, il a révélé que Claudio Ranieri, son ancien coach à Monaco, a été le catalyseur qui l’a convaincu de quitter la Côte d’Azur pour les East Midlands :
Je suis heureux et soulagé, car c’est un transfert qui dure depuis un certain temps. Je suis heureux qu’il soit finalisé. J’ai joué pour M. Ranieri pendant une saison. Nous avons été champions de Ligue 2 et sommes montés en Ligue 1. J’ai toujours rêvé de jouer en Angleterre depuis mon enfance.
Mais avoir la chance de signer pour le champion d’Angleterre était incroyable. Ils ont eu une saison incroyable et, comme le reste du monde, je l’ai suivie jusqu’au bout. J’étais l’un des nombreux à vouloir qu’ils remportent le titre, bien sûr.
Quand nous étions ensemble à Monaco, nous parlions tout le temps. Il m’a donné beaucoup de conseils. Il était toujours là pour moi, me soutenant. Il voulait que j’apprenne et que je progresse. La première fois que j’ai vu Ranieri, il m’a appelé “le nouveau Makelele”. Il riait. C’est un technicien que j’ai toujours admiré. J’ai commencé comme joueur plus offensif, mais j’ai fini par me replier sur le terrain. C’est venu naturellement.
Je rejoins une équipe dans tous les sens du terme. Je ne me pose pas la question de savoir si je viens remplacer Kanté ou quoi que ce soit d’autre. Je viens pour jouer, pour gagner ma place. Mon ambition est de faire mon entrée en équipe de France. Et maintenant, j’ai l’opportunité de disputer la Ligue des champions. C’était un facteur déterminant dans mon choix de venir à Leicester.
Ce que j’aime chez Leicester, c’est que c’est une vraie équipe. Ils jouent ensemble et les uns pour les autres. Il y a une solidarité qui explique leur titre. Leur victoire a fait grand bruit dans le monde entier, et en France aussi. Je suis très fier qu’ils soient venus me chercher. Je rejoins les champions d’Angleterre, comment ne pas être fier ? Le football anglais est suivi de très près en France — et comme tous les enfants, je rêvais de jouer en Angleterre.
Maintenant, je veux continuer à m’améliorer et aider l’équipe à maintenir le niveau qu’elle avait la saison dernière. C’est vrai que ce sera extrêmement difficile, car tout le monde les attend désormais, partout où ils joueront. Ce sont les champions. Mais je pense que le club fait tout ce qu’il peut pour s’assurer de pouvoir rester à ce niveau et pourquoi ne pas le faire à nouveau ?
Mendy doit remplacer N’Golo Kanté, parti à Chelsea. Mais le rêve tourne rapidement au cauchemar : blessures à répétition, opérations, perte de rythme… sa première saison est quasiment blanche. Malgré tout, Mendy ne baisse jamais les bras.
Il revient à Nice en prêt, sans vraiment se relancer, puis repart à l’assaut de sa place à Leicester. Il y joue un rôle plus discret, souvent dans l’ombre, mais gagne le respect de ses coéquipiers et du staff. Sa ténacité lui permet de prolonger son contrat jusqu’en 2022, preuve de sa valeur en interne.
Dans une interview pour France Football, Nampalys Mendy s’est livré à propos de son adaptation achevée en Angleterre et de ses prestations le rendant indispensable chez les Foxes :
Je savoure complètement. Dommage qu’il n’y ait pas les supporters pour pouvoir encore mieux savourer ces événements. Je savoure, j’ai du temps de jeu, je peux m’exprimer, je joue dans un championnat très compliqué. Je peux m’exprimer à 100 %. Quand je suis arrivé ici, j’ai eu quelques pépins physiques. C’était assez difficile pour moi d’avoir du temps de jeu. Aujourd’hui, c’est derrière moi et je peux avancer tranquillement.
Le style Leicester, c’est un club où les gens ne se prennent pas la tête. Depuis que je suis ici, ça a toujours été l’état d’esprit du club, de l’équipe. C’est vraiment ça ! C’est très, très simple. Un club très familial, qui essaie d’aider. Jamie Vardy, c’est aussi la première personne qui est prête à courir comme un fou malade, qui fait des pressings tout le match et qui ne s’arrête pas. Quand un joueur comme ça fait ce genre d’efforts, il montre la voie.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Mendy avait une valeur marchande estimée à 2,3 millions d’euros. Chez les Foxes, il touchait un salaire annuel de 3 388 956 euros (2 202 821 400 FCFA) lors de sa dernière saison.
Le retour au premier plan avec le RC Lens
En 2023, libre de tout contrat, il s’engage avec le RC Lens. Un choix surprenant au premier abord, mais révélateur de son état d’esprit : vouloir redevenir un homme clé. Sur le site des Sang et Or, Arnaud Pouille – directeur général déclare :
La signature de Nampalys en tant que joueur libre vient apporter davantage de profondeur à notre effectif au milieu de terrain. Révélé en Ligue 1, régulier en Premier League et joueur cadre de la sélection sénégalaise, Nampalys allie expérience et leadership.
Nous le suivions depuis quelques semaines déjà et avions noué des échanges constructifs. Il vient au Racing avec cette envie de s’impliquer pleinement dans la vie du groupe et mettre à profit son vécu de plus de 340 matchs en club conjugué à 27 capes avec le Sénégal, nation avec laquelle il a participé activement au sacre à la CAN 2021.
C’est d’ailleurs toujours particulier à Lens d’accueillir un joueur sénégalais, tant l’histoire du Racing est liée à cette grande nation du football.
Dans un entretien accordé au journal L’Equipe, Nampalys Mendy est revenu sur les détails de sa signature chez les Sang-et-Or.
J’ai connu des moments vraiment pas faciles… Cet été, j’étais seul à Toulon, avec un préparateur physique. J’ai eu quelques sollicitations, mais pas forcément ce que je voulais. J’ai eu envie de baisser les bras parfois. Mais je me suis accroché. Je n’ai jamais eu peur de devoir arrêter ma carrière mais je craignais de devoir m’engager dans un club par défaut.
L’international sénégalais n’envisageait pas de signer au RC Lens :
Le premier contact a eu lieu en milieu de mercato. Mais après, plus de retour. Lens est finalement revenu fin août. J’ai parlé avec Grégory Thil (le directeur technique), mais j’étais encore perplexe. La Ligue 1, je connaissais déjà et c’était non, c’était catégorique dans ma tête. Je voulais plutôt continuer à l’étranger. Mais j’ai parlé avec le coach, et tout s’est accéléré, tout s’est éclairé.
Il poursuit :
On a échangé en visio et j’ai pu voir sa sincérité. Ce qui m’a fait basculer, c’est surtout l’homme, son honnêteté, sa franchise. Sans même parler de football, même si j’avais suivi le parcours de Lens. Il ne m’a rien promis, mais j’ai vu sur son visage que tout ce qu’il disait, ce n’était pas des paroles en l’air. J’avais besoin d’un club humain, ça a été le déclic. Et j’en ai la confirmation aujourd’hui. Ici, tout le monde est comme ça.
Dès son premier match en Ligue des champions contre le Séville FC, il impressionne. Franck Haise l’installe comme un titulaire dans l’entrejeu aux côtés de Salis Abdul Samed, préférant son profil à celui d’Andy Diouf.
Expérimenté, sobre et efficace, Mendy symbolise la montée en puissance de Lens sur la scène européenne. Son rôle va au-delà du terrain : il devient un relais du coach, un exemple pour les plus jeunes et une assurance dans les grands rendez-vous.
Nampalys Mendy n’a jamais été le joueur le plus spectaculaire. Mais il incarne une qualité de plus en plus rare dans le football moderne : la constance, la rigueur et la loyauté. À travers blessures, relégations, transferts malheureux ou désillusions, il a toujours su rebondir.
Aujourd’hui encore, il reste un joueur sur lequel un entraîneur peut bâtir une stratégie. Et dans le vestiaire, un homme sur lequel un groupe peut s’appuyer. Du béton de Toulon à la gloire continentale, Nampalys Mendy a écrit son histoire avec patience, travail et caractère.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Nampalys Mendy est actuellement valorisé à 1,8 million d’euros. A Lens, son salaire est de 1 300 000 euros (845 000 000 FCFA).
Une carrière internationale tardive, mais glorieuse
Longtemps international français dans les sélections jeunes, Mendy choisit finalement le Sénégal à 28 ans. Un choix du cœur et de la raison. Dès ses débuts avec les Lions de la Téranga en 2021, il s’impose comme un rouage essentiel de l’équipe d’Aliou Cissé.
Il remporte la CAN 2021 avec brio, figurant même dans l’équipe type de la compétition. En 2022, il est du voyage au Qatar pour la Coupe du monde, avant d’enchaîner avec la CAN 2023. Tardif dans sa carrière internationale, Mendy a su attendre son heure et offrir son meilleur niveau pour sa sélection, avec un sens du devoir et un professionnalisme exemplaire.
Historique des transferts de Nampalys Mendy
Date de transfert |
Venant de…, allant à… |
Montant de transfert |
4 septembre 2023 |
De sans club à RC Lens |
– |
1er juillet 2023 |
De Leicester City à sans club |
– |
30 juin 2018 |
De OGC Nice à Leicester City |
Fin prêt |
31 août 2017 |
De Leicester City à OGC Nice |
Prêt |
3 juillet 2016 |
De OGC Nice à Leicester City |
15,5 millions d’euros |
1er juillet 2013 |
De AS Monaco à OGC Nice |
Transfert libre |
Évolution du salaire de Nampalys Mendy
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2024/25 |
RC Lens |
1 300 000 euros (845 000 000 FCFA) |
2023/24 |
RC Lens |
1 300 000 euros (845 000 000 FCFA) |
2022/23 |
Leicester City |
3 388 956 euros (2 202 821 400 FCFA) |
2021/22 |
Leicester City |
3 388 956 euros (2 202 821 400 FCFA) |
2020/21 |
Leicester City |
3 388 956 euros (2 202 821 400 FCFA) |
2019/20 |
Leicester City |
2 464 695 euros (1 602 051 750 FCFA) |
2018/19 |
Leicester City |
2 464 695 euros (1 602 051 750 FCFA) |
2017/18 |
Leicester City |
2 464 695 euros (1 602 051 750 FCFA) |
2017/18 |
OGC Nice |
2 890 000 euros (1 878 500 000 FCFA) |
2016/17 |
Leicester City |
2 464 695 euros (1 602 051 750 FCFA) |
2015/16 |
OGC Nice |
590 000 euros (383 500 000 FCFA) |
2014/15 |
OGC Nice |
460 000 euros (299 000 000 FCFA) |
2013/14 |
OGC Nice |
470 000 euros (305 500 000 FCFA) |
Réseaux sociaux de Nampalys Mendy en chiffre
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71,1 K twittos |
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– |
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462 K followers |