Ngal’ayel Mukau : Parcours, coûts des transferts, rémunération et plus

Nom : Mukau

Prénom : Ngal’ayel

Date de naissance, ville : 3 novembre 2004 à Anvers (Belgique)

Club actuel : LOSC Lille

Poste : Milieu – Milieu défensif

Le salaire actuel de Ngal’ayel Mukau au LOSC Lille

Ngal’ayel Mukau : Du cœur de Malines aux lumières de Lille, l’ascension d’un prodige congolais

À seulement 20 ans, Ngal’ayel Mukau s’impose déjà comme l’un des milieux de terrain les plus prometteurs de sa génération. Né le 3 novembre 2004 à Anvers, Mukau a grandi dans les rues multiculturelles de la ville flamande, un environnement propice à forger caractère et ambition. Ce jeune gaucher, au style élégant et à la vista impressionnante, symbolise aujourd’hui le fruit d’un travail rigoureux et d’une progression maîtrisée, de l’académie du KV Malines aux pelouses européennes avec le LOSC Lille.

Premiers pas : la formation d’un maître à jouer

Le football coule dans les veines de Mukau. Influencé par son grand-frère, qui aurait pu faire une petite carrière sans une blessure précoce, le milieu de terrain a petit à petit été porté vers le ballon rond.

Dans une interview accordée à l’équipe de communication du LOSC, la pépite congolaise revient sur son passé :

Je suis né et j’ai grandi à Anvers, dans un quartier au sud de la ville. J’ai un frère et deux sœurs, je suis le plus jeune. Mon grand frère, Elie, a 30 ans. Il aurait pu faire carrière dans le foot, il jouait à Beveren, mais il a dû arrêter à cause d’une blessure.

Maintenant il fait de la boxe. Il y avait un petit terrain juste en face de chez nous. Donc après l’école, je déposais mon cartable en vitesse et j’allais jouer au foot avec mon frère et nos copains. On faisait des 5 contre 5, des petits tournois. Je peux dire que j’ai passé la majeure partie de mon enfance ici.

J’ai toujours été quelqu’un qui s’adapte vite. Enfant, j’allais jouer dans des parcs avec mon grand frère, contre des gens que je ne connaissais pas, qui étaient plus âgés, plus grands et plus forts que moi. Je devais donc me débrouiller, trouver des manières de m’en sortir en étant plus petit et moins musclé que les autres. Et ça, ça m’a beaucoup aidé.

Dans mon quartier, j’étais vu comme le gamin qui allait percer. Ça donne de la force évidemment, mais il faut réussir à assumer derrière. Je ne me suis jamais mis de mauvaise pression, je crois. J’avais plutôt l’envie de « tout casser » sur le terrain quand mon frère venait me voir. 

Très tôt repéré pour sa technique soyeuse et sa capacité à orienter le jeu, il intègre les rangs du KV Malines, où il effectue l’essentiel de sa formation. Un court passage à Zulte Waregem vient bousculer ses habitudes, mais renforce aussi sa résilience et sa compréhension du jeu. Revenu à Malines, il se distingue par une maturité rare balle au pied, combinant aisance technique, calme sous pression et flair tactique.

J’ai commencé le foot dans le club de Beerschot, puis à Malines, avant de rejoindre l’académie Soccer School de Zulte Waregem qui proposait un projet pédagogique plus adapté à ce que mes parents voulaient. Mon père est psychologue.

Pour lui, l’école est très importante. J’ai donc rejoint cette académie à l’âge de 10 ans en vivant à l’internat. Je ne rentrais chez moi que le week-end. Côté foot, les éducateurs proposaient une méthode un peu particulière qui consistait à jouer pieds nus. On s’entrainait deux fois par jour et on disputait même nos matchs pieds nus contre des adversaires en crampons.

Le but était justement d’éviter les duels, de faire circuler le ballon rapidement pour éviter les contacts et donc risquer de se faire écraser les pieds. Je me suis fait des potes dont certains sont devenus pros comme Mohamed Bouchouari (Rodez) ou Anass Zaroury (Lens). Puis quand j’avais 15 ans, l’académie a fermé, alors je suis retourné à Malines.

Le 22 janvier 2023, à 18 ans à peine, Mukau effectue ses premiers pas en Jupiler Pro League. D’abord introduit avec parcimonie dans la rotation, il devient progressivement un pion essentiel au sein de l’entrejeu malinois lors de la saison 2023/24. Sa montée en puissance est spectaculaire : 28 matchs toutes compétitions confondues, des performances saluées pour leur régularité et leur impact, et un rôle clé dans la belle campagne de Malines lors des Europe Play-offs.

Salaire et valeur marchande à cet instant : En juin 2024, Ngal’ayel Mukau est valorisé à 3 millions d’euros. A Malines, il touche un salaire de 60 000 euros (39 000 000 FCFA) lors de saison 2022/23. Un salaire qui va passer à 150 000 euros (97 500 000 FCFA) la saison 2023/24.

Changement de dimension : direction la France

Le 11 juillet 2024, Lille frappe un grand coup en attirant Mukau pour quatre saisons. Une recrue à la fois stratégique et symbolique pour le LOSC, en quête de fraîcheur et de créativité au milieu.

Après avoir annoncé sa signature, le LOSC a enregistré une interview pour présenter Ngal’ayel Mukau :

Comme je te le disais, je m’adapte très rapidement partout. Et une fois de plus, je pense m’être assez vite adapté au LOSC. Je connaissais déjà le club de réputation, évidemment. En Belgique, quand on pense Lille, on pense Eden Hazard, mais aussi maintenant Jonathan David. Je le connaissais déjà lorsqu’il jouait à Gand. Quand le Président m’a appelé pour me proposer le projet du LOSC, j’ai été immédiatement séduit. J’ai kiffé direct !

J’ai découvert la Ligue 1 cette saison et je dois dire que l’intensité y est plus grande. Le niveau aussi est plus élevé. Je le ressens aussi bien avec mes coéquipiers que mes adversaires. Avant de jouer en France, j’avais l’image d’un championnat avec beaucoup de duels, très physique. J’ai pu le vérifier, mais j’ai aussi pu constater que ça « jouait au foot », comme on dit. Qu’il y avait de gros talents. À commencer par chez nous. Quand je vois un garçon comme Ayyoub Bouaddi, je peux dire que j’ai été surpris de le voir faire ce qu’il fait à son âge.

Dès ses débuts, le jeune Congolais affiche une personnalité affirmée : le 13 août 2024, il entre en jeu face à Fenerbahçe en barrages de Ligue des champions. Une entrée en matière européenne loin d’être anodine pour un joueur de son âge.

Mais c’est en novembre 2024 que Mukau se révèle véritablement au grand public international : auteur d’un doublé décisif contre le Bologne FC lors d’une rencontre couperet de Ligue des champions, il inscrit son nom dans l’histoire récente du club nordiste. Sa capacité à se projeter vers l’avant, sa qualité de passe longue et son flair pour les espaces font de lui un maillon fort du dispositif lillois.

Jouer la Champions League était un rêve pour moi. Comme pour chaque footballeur au monde, je pense. Cet hymne, cette petite musique, on ne s’y habitue jamais, c’est toujours très intense. Quand on est footballeur, on mesure à quel point le chemin est long et difficile pour pouvoir la jouer, cette Champions League. Peu de joueurs ont cette chance. Et quand on y est, on se rend compte aussi que tout y est plus difficile, que chaque erreur se paye cash, qu’il faut être ultra concentré à chaque minute.

Ce match à Bologne, je crois que je m’en rappellerai toute ma vie. C’était la première fois de la saison que je jouais un peu plus haut sur le terrain. Le coach voulait tester quelque chose. C’était bien, j’ai kiffé, je me suis tout de suite senti à l’aise à cette position. Je savais qu’il y avait des ballons à gratter offensivement.

Alors j’ai pris ma chance et j’ai marqué ces deux buts. (il y repense avec le sourire) Cette nuit-là, je dois bien dire que je n’ai pas beaucoup dormi. D’abord à cause de l’émotion, mais aussi parce que j’ai reçu énormément de messages.

En plus, c’était mon premier but chez les pros. Non, vraiment, c’était un truc de fou. Mais bon, derrière il a vite fallu switcher, se reconcentrer car il y avait déjà un match 3 jours plus tard. C’est ça le foot, on n’a pas le temps de savourer qu’il faut déjà enchainer.

Profil technique et vision d’avenir

À la croisée entre un relayeur moderne et un meneur de jeu à l’ancienne, Ngal’ayel Mukau impressionne par sa lecture du jeu. Gaucher naturel, il aime dicter le tempo, briser les lignes par la passe ou la conduite de balle, et offrir des solutions dynamiques à ses coéquipiers. Son calme et sa prise de décision dans les moments chauds témoignent d’une maturité rare pour son âge.

Avec sa progression fulgurante, Mukau attire déjà les regards au-delà des frontières françaises. Mais le principal intéressé reste concentré. Une mentalité de bosseur, loin du bling-bling, mais proche du très haut niveau. Ngal’ayel Mukau n’est pas simplement un jeune talent de plus dans le paysage européen.

Il incarne une nouvelle génération de joueurs africains, techniques, polyvalents et pleinement intégrés dans le football moderne. Sa trajectoire fulgurante du KV Malines au LOSC, son choix affirmé pour la RDC et ses premières étincelles sur la scène européenne laissent présager une carrière riche et inspirante.

Salaire et valeur marchande à cet instant : Ngal’ayel Mukau a débarqué à Lille le 11 juillet 2024 en provenance de KV Mechelen. Il avait signé un contrat qui court jusqu’en juin 2028. Par saison, le joueur de 20 ans perçoit un salaire de 540 000 euros (351 000 000 FCFA). Actuellement, la valeur marchande du joueur est de 15 millions d’euros.

Entre deux drapeaux : le choix du cœur

International belge chez les U18 en 2022, Mukau symbolisait déjà le multiculturalisme belge. Mais en 2023, son attachement à ses racines refait surface : il opte pour représenter la République démocratique du Congo chez les U20. Ce choix s’ancre dans un désir profond de porter les couleurs d’un pays qui représente pour lui bien plus qu’une origine : une fierté, une identité.

Le 16 novembre 2024, le rêve se concrétise. Il fait ses débuts avec l’équipe A de la RDC face à la Guinée, lors des éliminatoires de la CAN 2025. Une nouvelle étape franchie, avec l’objectif affiché d’accompagner les Léopards dans leur quête de gloire continentale.

Historique de transferts de Ngal’ayel Mukau

Évolution du salaire de Ngal’ayel Mukau

Réseaux sociaux de Ngal’ayel Mukau en chiffre