Nom : Touré
Prénom : Abdoulaye
Date de naissance, ville : 3 mars 1994 à Nantes (France)
Club actuel : Havre AC
Poste : Milieu – Milieu défensif
Le salaire actuel d’Abdoulaye Touré au Havre AC
Salaire annuel* |
1 100 000 euros (715 000 000 FCFA) |
Salaire mensuel |
91 667 euros (59 583 333 FCFA) |
Salaire hebdomadaire |
21 096 euros (13 712 329 FCFA) |
Salaire journalier |
3 014 euros (1 958 904 FCFA) |
* Données au 28/04/2025 |
Une enfance nantaise, des racines guinéennes
Né le 3 mars 1994 à Nantes, Abdoulaye Touré grandit dans le quartier populaire de Malakoff, au cœur d’une famille d’origine guinéenne, précisément de Touba, dans la région de Boké.
Dans une interview avec Onze Mondial, l’international guinéen évoque comment s’est passée sa jeunesse en région nantaise :
On pourrait croire que je suis de la région parisienne parce que je viens de Malakoff, et qu’une ville s’appelle identiquement à Paris. Ça pourrait porter à confusion, mais je suis Nantais. Je suis bien né à Nantes, j’ai grandi dans le quartier Malakoff justement.
J’ai passé une enfance tout à fait normale avec mes frères et sœurs, mes parents. Une enfance un peu difficile comme tous les gens des quartiers mais dont je ne me plains pas. Si c’était à refaire, je la referais parce que grâce à cette éducation reçue de mes parents, ça m’a permis d’être l’homme que je suis aujourd’hui, d’avoir cette force de caractère, cette mentalité. Et j’en suis très fier.
Dès son plus jeune âge, le ballon rond devient son compagnon fidèle. Sa passion du football est nourrie par ses racines africaines et les rues de son quartier, où il développe cette robustesse et ce sens de l’engagement qui deviendront sa signature sur les terrains.
Toujours pour Onze Mondial, le milieu de terrain explique comment le foot est venu à lui :
J’ai des parents fans de foot et qui le regardaient dès leur arrivée en France. Et puis je viens d’un quartier et en règle générale, le sport populaire dans les quartiers, c’est le football. Donc c’est venu tout naturellement. Et dès l’âge de 6 ans, c’est là où j’ai commencé à taper dans le ballon.
À seulement 12 ans, il est repéré par le FC Nantes : un événement déterminant pour ce jeune garçon discret mais ambitieux.
Sur le site du club normand, Abdoulaye Touré revient sur des débuts dans le football :
J’ai commencé le foot à l’âge de 6-7 ans, à l’USSA Vertou, un petit club de la région nantaise. En parallèle, je disputais quelques tournois avec le FC Nantes : le frère de mon coach y était entraîneur, et mon coach lui avait parlé de moi dès la première séance. Mon père ne voulait pas que j’intègre directement le FC Nantes, il pensait que c’était trop tôt, alors je n’ai rejoint le club qu’à l’âge de 12 ans, puis j’y ai fait toutes mes classes.
Pour Onze Mondial, le Guinéen explique comment il a été recruté par Nantes :
Ça, c’est une très bonne anecdote parce qu’en fait, mon premier entraînement, je l’ai fait à l’USSA Vertou, mon premier club. Mon entraîneur de l’époque avait son frère qui était éducateur au FC Nantes. Et dès ce premier entraînement, mon coach appelle son frère et lui dit : « J’ai un joueur avec moi, il faut absolument que tu le prennes ».
Le deuxième entraînement de ma vie, je l’ai fait avec le FC Nantes. Je n’ai pas intégré le club directement. Je participais à quelques gros tournois avec Nantes, mais j’appartenais toujours à l’USSA Vertou. C’est à l’âge de 12 ans que j’ai rejoint le FC Nantes.
Bien sûr ! Le FC Nantes représente beaucoup pour les gens qui regardent le foot en général et encore plus pour ceux qui sont nés à Nantes et ont grandi dans la ville. Pour moi, c’était une suite logique. En plus de ça, c’était la seule structure professionnelle proche de chez moi donc forcément, c’était une suite logique.
Des débuts mouvementés au FC Nantes
Après des années de formation au centre nantais, Abdoulaye signe son premier contrat professionnel et fait ses débuts en Ligue 1 contre le SC Bastia, le 10 août 2013. Pourtant, ces premiers pas en élite sont entachés par un détail administratif : suspendu lors de la fin de saison précédente avec la réserve, il n’était pas qualifié, et Nantes perd le match sur tapis vert.
Un épisode frustrant mais fondateur : il apprend très tôt à encaisser les coups durs sans perdre de vue ses objectifs. Ce tempérament de résilience, Touré l’a cultivé match après match, souvent dans l’ombre des stars, mais toujours avec détermination.
L’international guinéen se souvient de ce premier match :
Oui, je m’en souviens. C’était en août 2013. C’est un jour où tout se passe bien pour moi. Je crois qu’il doit rester une vingtaine de minutes quand le coach fait appel à moi. Je rentre, tout se passe bien et on gagne 2-0. Mais le lendemain, j’apprends que je ne devais pas jouer ce match là parce que j’étais suspendu…
C’est l’ascenseur émotionnel parce que pour moi, c’est comme une découverte mais aussi une surprise. Je découvre le monde professionnel, c’est l’objectif de tout footballeur. Et d’un coup, tu as l’impression d’être au fond du trou parce qu’on fait perdre trois points à son club et on se sent un peu fautif même si dans cet épisode-là, je n’ai rien à me reprocher.
Forcément, quand c’est comme ça, on a tout plein de films dans la tête (sourire). Le premier qui nous vient, c’est de marquer un but, de faire gagner l’équipe et de célébrer avec les amis et la famille. C’était un très bon souvenir malgré tout.
La révélation sous Claudio Ranieri : naissance d’un pilier
Tout change avec l’arrivée de Claudio Ranieri en 2017. Sous la houlette du technicien italien, Touré passe de joueur de rotation à véritable maître du milieu nantais. Sa capacité à casser les lignes par ses courses puissantes, sa qualité technique étonnante pour un gabarit aussi imposant (1m88), ainsi que son sang-froid sous pression séduisent rapidement.
Ses performances lui valent deux titres consécutifs de meilleur joueur du mois (septembre et octobre 2017) et il est comparé à son illustre cousin Yaya Touré. À la fin de cette saison éclatante, il est logiquement élu « Canari de la saison », devant des joueurs emblématiques comme Emiliano Sala ou Diego Carlos. Pour Abdoulaye, c’est une confirmation : il n’est plus un simple espoir, mais un moteur de son équipe.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En aout 2021, Abdoulaye Touré a une valeur marchande estimée à 4 millions d’euros. Pour ses débuts avec les Canaris lors de la saison 2013/14, Touré touchait un salaire annuel de 20 000 euros (13 000 000 FCFA). Un salaire qui va progresser et atteindre 540 000 euros (351 000 000 FCFA) par an lors de la saison 2020/21.
Une aventure européenne pleine d’enseignements
Fort de ses exploits en Ligue 1, Touré décide en 2021 de franchir un cap en rejoignant le Genoa en Serie A. Mais l’Italie lui réserve des défis inattendus. En difficulté pour s’adapter au jeu plus tactique et plus fermé du championnat italien, il ne dispute que huit rencontres.
Prêté au Fatih Karagümrük, en Turquie, pour retrouver du temps de jeu, il découvre un football différent, plus rugueux et imprévisible. À son retour, la relégation du Genoa en Serie B et la concurrence l’empêchent de s’exprimer pleinement.
Dans un entretien avec le site du Havre AC, l’ancien Nantais évoque les raisons de son départ pour l’Italie :
Cela faisait un moment que je voulais partir, mais je souhaitais avoir de bonnes opportunités. J’avais l’objectif de découvrir un projet intéressant, avec l’envie de voir quelque chose de nouveau, une avancée dans ma carrière. L’Italie s’est présentée, avec le Genoa qui me voulait déjà depuis un moment, le coach en place me suivait. Ça collait avec ce que je voulais. A mon arrivée, ça s’est bien passé, je jouais.
Pour Foot Mercato, le Syli National explique cet échec au Genoa :
Quand je suis arrivé au Genoa, c’était un coach et une direction qui me voulaient, ils m’ont fait venir mais malheureusement par la suite, les résultats n’étaient pas positifs donc le coach s’est fait renvoyer et la direction a vendu le club.
Logiquement, on a un nouveau coach qui est arrivé, une nouvelle direction, une nouvelle philosophie et je n’entrais plus dans les plans donc comme j’ai dit, ce sont des paramètres qu’on ne peut pas maîtriser, ce n’était pas une question de niveau de jeu mais une question de contexte.
C’est le football d’aujourd’hui, maintenant on veut brader les joueurs, on veut faire du marketing, on veut faire un peu de tout donc ce sont des nouveaux paramètres qui ont des conséquences mais qu’on ne peut pas contrôler.
Salaire et valeur marchande à cet instant : En juillet 2023, Abdoulaye Touré est valorisé à 1,3 million d’euros. Lors de son passage au Genoa, son salaire était de 1 540 000 euros (1 001 000 000 FCFA).
En juillet 2023, il quitte l’Italie et rebondit au Havre AC, promu en Ligue 1. Ce retour en France symbolise une nouvelle phase dans sa carrière : celle d’un leader d’expérience, prêt à guider une équipe ambitieuse.
Toujours pour Foot Mercato, il revient sur les raisons de ce choix :
Ce choix de rejoindre le HAC s’explique surtout par ma situation avant de rejoindre le club. C’était une situation un peu compliquée en Italie. Quand je suis parti là-bas c’était avec un objectif bien défini. D’une part, je voulais découvrir un nouveau championnat mais surtout de rester sur ma lancée et d’enchaîner les saisons pleines et avoir une saison de conformation à l’étranger.
Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme je voulais, il y a des paramètres dans le football que, nous en tant que joueur, on ne peut pas maîtriser. Je me suis retrouvé sans club cet été et ensuite le contact entre le HAC et moi s’est fait rapidement, le deal s’est bouclé en 24/48h.
J’ai opté pour ce club car pour moi le projet était cohérent, je sortais de deux saisons quasiment blanches donc je voulais retrouver un projet où je pouvais m’épanouir, où je pouvais me relancer et je trouvais que la proposition du HAC était celle qui convenait le plus à mes attentes. Le discours aussi m’a convaincu, que ce soit de la part de Mathieu Bodmer ou du coach, Luka Elsner. C’était logique que ça matche directement entre nous.
Salaire et valeur marchande à cet instant : Abdoulaye Touré est aujourd’hui valorisé à 3 millions d’euros. En Normandie, il touche un salaire annuel de 1 100 000 euros (715 000 000 FCFA).
Un nouveau souffle avec le Syli National
Longtemps courtisé par la Guinée, Touré franchit enfin le pas en octobre 2023. Après avoir porté le maillot tricolore dans les catégories de jeunes, il choisit finalement de représenter le pays de ses parents. Son intégration au sein du Syli National est rapide et naturelle, tant sa rigueur professionnelle et sa mentalité de guerrier correspondent aux attentes.
En décembre 2023, il est sélectionné pour participer à la Coupe d’Afrique des Nations 2023, un rêve d’enfant devenu réalité. À 31 ans, il entame une nouvelle histoire, portée par la fierté de ses origines et l’envie de marquer l’histoire du football guinéen.
Historique de transferts d’Abdoulaye Touré
Date de transfert |
Venant de… Allant à… |
Montant de transfert |
26 juillet 2023 |
De Genoa à Le Havre AC |
Transfert libre |
30 juin 2022 |
De Karagümrük à Genoa |
Fin du prêt |
21 janvier 2022 |
De Genoa à Karagümrük |
Prêt |
31 août 2021 |
De FC Nantes à Genoa |
3,5 millions d’euros |
30 juin 2015 |
De Poiré-sur-Vie à FC Nantes |
Fin du prêt |
13 janvier 2015 |
De FC Nantes à Poiré-sur-Vie |
Prêt |
Évolution du salaire d’Abdoulaye Touré
Saison |
Club |
Salaire annuel |
2024/25 |
Le Havre AC |
1 100 000 euros (715 000 000 FCFA) |
2023/24 |
Le Havre AC |
1 100 000 euros (715 000 000 FCFA) |
2022/23 |
Genoa |
1 540 000 euros (1 001 000 000 FCFA) |
2021/22 |
Genoa |
1 540 000 euros (1 001 000 000 FCFA) |
2021/22 |
Karagümrük |
830 000 euros (539 500 000 FCFA) |
2020/ 21 |
FC Nantes |
540 000 euros (351 000 000 FCFA) |
2019/20 |
FC Nantes |
540 000 euros (351 000 000 FCFA) |
2018/19 |
FC Nantes |
480 000 euros (312 000 000 FCFA) |
2017/18 |
FC Nantes |
470 000 euros (305 500 000 FCFA) |
2016/17 |
FC Nantes |
290 000 euros (188 500 000 FCFA) |
2015/16 |
FC Nantes |
110 000 euros (71 500 000 FCFA) |
2013/14 |
FC Nantes |
20 000 euros (13 000 000 FCFA) |
Réseaux sociaux d’Abdoulaye Touré en chiffre
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33,4 K followers |