Si le Sénégal a réussi à remporter cette 14e édition de la Coupe d’Afrique des moins de 17 ans, c’est grâce à son collectif. Quelques hommes clés ont également pu tirer le collectif vers le haut. Parmi eux, on peut citer le capitaine Amara Diouf, le milieu de terrain Abdoul Aziz Fall, le défenseur central Serigne Fallou Diouf, le portier Serigne Diouf et l’entraineur Serigne Saliou Dia.
Amara Diouf, la licorne de l’équipe
Tout seigneur, tout honneur. L’Afrique du foot a été gâté durant cette Coupe d’Afrique des Nations grâce des prestations de haut niveau livrées par les sélections jeunes des moins de 17 ans en Algérie. Le Sénégal a eu la chance de compter sur son capitaine et leader technique, Amara Diouf, meilleur buteur de la compétition avec cinq réalisations et deux passes décisives en six matches.
Après ses réussites lors du tournoi UFOA U17 à Nouakchott et lors du tournoi international Mohammed VI des U19 au Maroc, Amara Diouf (14 ans) confirme tout le bien que les observateurs pendent de lui : un jeune attaquant puissant, technique et surtout insatiable devant les buts. Le Lionceau de la Teranga serait dans le viseur de quatre grands d’Europe.
Abdoul Aziz Fall, le poumon de l’équipe
Il a la mine d’un innocent. Sa corpulence est trompeuse. Ne laissez jamais Abdoul Aziz Fall libre, c’est lui qui vous « tue ». C’est d’ailleurs l’erreur que l’Afrique du Sud avait commise en quart de finale (défaite 5-0).
Auteur de d’un but et deux passes décisives, Abdoul Aziz Fall est l’un des acteurs principaux du sacre des Lionceaux. C’est d’ailleurs le seul joueur qui a réussi à chiper un trophée d’homme du match à Amara Diouf, contre le Burkina, en demi-finale. Installé dans un milieu a trois avec Mamadou Lamine Sadio et Fallou Fall (ou Abdou salam Konaté), le jeune pensionnaire de l’académie Keur Madior (basée à Mbour) a révélé une autre facette de lui. Celle d’un milieu de terrain « box to box ».
Au départ et la finition des actions, techniquement à l’aise avec le ballon, il est capable de faire des passes qui cassent les lignes, des passes longues et courtes, des interceptions…bref tout ce qu’on peut s’attendre d’un milieu de terrain « box to box », comme l’appellent ses coéquipiers à Kur Madior. Il a encore rendu une copie propre en finale contre le Maroc.
Malgré que l’équipe sénégalaise était bousculée, il était l’un des rares joueurs qui parvenait à garder de ballon pour permettre à ses coéquipiers de souffler. Les observateurs se souviendront du dossard numéro 6 du Sénégal.
Serigne Fallou Diouf, le leader naturel
Certains joueurs ont besoin du brassard pour imposer leur leadership, d’autres non. Serigne Fallou Diouf fait partie de cette minorité de joueurs qui sont des leaders nés. Finaliste malheureux du tournoi U17 contre le Mali à Nouakchott, le jeune défenseur central de l’académie BeSport, basée à Dakar, est monté d’un cran, en devenant le patron de la défense sénégalaise lors de cette CAN.
Auteur de deux buts, Fallou Diouf est un jeune défenseur intelligent, solide et précieux dans ses interventions. Avec Mamadou Aliou Diallo, il a formé le duo d’une défense presque parfaite durant cette CAN. Comme tout au long de cette campagne, il a encore sauvé ses coéquipiers ce vendredi, alors qu’ils subissaient les assauts des lionceaux de l’Atlas. C’est d’ailleurs lui qui a ramené le Sénégal dans la partie en transformant le penalty, sur l’égalisation.
Serigne Diouf, le gardien du « temple »
Pour gagner en football, il faut une bonne défense. Et surtout…un bon gardien de but. C’est aussi là l’autre secret de réussite du football sénégalais depuis près de deux ans maintenant. De toutes les compétitions continentales auxquelles le Sénégal a participé, le titre de meilleur gardien de but est revenu à son gardien de but : Edouard Mandy, Pape Mamadou SY, lors du CHAN et Landing Badji lors de la CAN U20.
Malgré cette malheureuse sortie qui a valu l’ouverture du score au Maroc contre en finale, Serigne Diouf a réussi son tournoi. En six matches, il n’a encaissé que deux buts et il a arrêté un penalty lors du premier match des Lionceaux, contre le Congo. Il a été décisif tout au long du tournoi.
Serigne Saliou Dia, l’éducateur
Premier entraineur sénégalais a remporter un trophée continental avec les jeux africains, en 2015, à Brazzaville, Serigne Saliou Dia est connu pour ses qualités d’éducateur et de formateur. Son passage au centre de formation Aspire de Mbour a révélé des jeunes comme Diawandou Diagne, Moussa Wague ou encore Moussa Ndiaye.
Son frère, Mbaye Diouf, ancien présidente de la commission jeunes de la Fédération Sénégalaise de Football déclare :
Nous l’avons conseillé de prendre de prendre l’équipe U17 parce que c’est un éducateur. Je lui ai dit qu’il peut gérer cette catégorie d’âge parce qu’il en a formé beaucoup. Il l’a cru. Il a travaillé pour avoir donné son pays le premier trophée continental en U17.
Le technicien l’a réussi, ce vendredi, en remportant le premier trophée continental du Sénégal dans cette catégorie d’âge. Pourtant, la voie n’était pas du tout tracée pour lui. Finaliste du tournoi UFAO U17 qualificatif à cette même CAN remportée, Serigne Saliou Dia s’est vu priver de quelques cadres de son groupe dont son capitaine et défenseur central Alpha Touré, à cause des tests IRM réalisés par la FSF.
Il n’avait pas non plus enregistré la moindre victoire lors de sa préparation. Ce qui faisait douter les observateurs sur les chances de l’équipe de faire une bonne campagne. Dia déjoue tous les pronostics. Ils a pu inculquer à ses joueurs les valeurs de : la résistance, la gagne et la détermination. C’est d’ailleurs des valeurs qui ont permises aux lionceaux de renverser le Maroc après avoir concédés un but dès la 14e minute.