Capable d’évoluer comme latéral droit ou défenseur central, le néo-international guinéen Sahmkou Camara (20 ans), devrait disputer sa toute première Coupe d’Afrique des nations, dans quelques semaines du côté de la Côte d’Ivoire. Pour cette compétition tant attendue par les fans du ballon rond sur le continent, le joueur du Stade-Lausanne (D1 suisse), estime que le Syli national a toutes ses chances de faire une grande compétition.
Entretien.
Vous avez quitté la France cet été pour rejoindre la Suisse, en déposant votre baluchon au sein du Stade-Lausanne. Comment se passe votre adaptation dans le monde du football professionnel ?
Je suis arrivé l’été dernier en provenance du Pays de Grasse, un club amateur en France. J’ai signé mon premier contrat professionnel avec le Stade-Lausanne et les choses se passent très bien. Le pays est très calme et je me suis vite adapté et intégré au sein du groupe. Par rapport au monde professionnel à mon ancien championnat amateur, ce qui change, c’est l’intensité et la répétition du travail.
Comment s’est passé votre contact avec les Suisses, sachant bien que vous avez évolué la saison dernière dans un championnat amateur ?
C’est à travers mes performances que j’ai été repéré par des recruteurs, qui ont proposé mon profil au club. Ensuite, je suis arrivé pour signer mon premier contrat pro. Ici, j’ai pu revoir un joueur qui jouait dans le même championnat que moi l’année dernière (Renoud Maxence, Ndlr). Maintenant, nous évoluons dans la même équipe.
Nous pouvons dire que les choses s’accélèrent plus vite que prévu pour Sahmkou Camara, d’autant plus qu’il a automatiquement retrouvé du temps de jeu conséquent sous vos nouvelles couleurs du Stade-Lausanne ?
Je remercie Dieu de m’avoir permis d’avoir une bonne santé. Je joue régulièrement dans la Super League suisse (11 matchs, 1 but). Mais, je n’ai pas pu jouer les deux premiers matchs, parce que je n’étais pas encore prêt à jouer et de pouvoir aider l’équipe. Après, le coach m’avait donné l’opportunité d’être dans le groupe. J’ai alors pu faire mon baptême du feu contre Servette FC. Cela m’a permis de lancer mon début de saison.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous avez été confronté à votre arrivée en Suisse et comment appréciez-vous votre nouvel environnement ?
Ma première difficulté était le déplacement, car je n’avais pas encore le permis. C’était alors très compliqué. Maintenant, comme à bien apprivoiser mon nouvel environnement et je suis heureux avec mes coéquipiers. Malgré, ces quelques difficultés primaires, la Suisse reste tout de même un très beau pays où il fait agréablement vivre. J’aime le calme qui règne autour de moi et j’apprécie le mode de vie des Suisses.
Vous venez d’être convoqué pour la première fois avec le Syli national de Guinée. Comment Kaba Diawara est parvenu à vous convaincre d’opter pour votre pays d’origine, la Guinée ?
J’ai pu faire ma première sélection en Guinée et puis faire mes premières minutes en match amical. Pour l’instant, je continue de bosser…, tout en espérant être rappelé pour une prochaine sélection avec la Guinée. Il faut dire que la Guinée est aussi mon pays, même si je suis né en France.
Quand j’ai été appelé pour la sélection guinéenne, j’ai été très honoré et heureux. Le coach Kaba Diawara ne m’a pas convaincu, mais a été le premier à m’appeler et le choix a été vite fait, car c’est mon pays.
Comment s’est passé votre premier regroupement avec vos nouveaux coéquipiers et comment vous avez été accueilli par le reste du groupe ?
Le coach Kaba Diawara, son staff technique et les joueurs, m’ont très bien accueilli, j’ai pu sentir la chaleur familiale et conviviale qui régnait au sein du groupe, comme chez moi. C’était un moment fabuleux de se retrouver parmi les siens. C’est des moments qui ne s’oublient pas dans la vie.
Quelles sont les chances de la Guinée à la prochaine Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, sachant bien qu’elle partage le même groupe que le Sénégal (champion en titre), le Cameroun et la Gambie ?
La Guinée a toutes ses chances dans cette compétition. Avec la qualité du groupe (Sehrou Guirassy, Naby Keita « Deco », Moriba Kourouma, Mohamed Ali Camara, Morgan Guilavogui…, Ndlr), les choses devraient logiquement bien se passer pour nous en Côte d’Ivoire. Même si la Guinée est tombée dans un groupe très compliqué, en compagnie du Sénégal (champion en titre), le Cameroun et la Gambie, je reste très confiant. Sur le terrain, c’est 11 joueurs contre 11 joueurs et c’est le meilleur qui gagne.
Quelle impression avez-vous du football africain, en tant que néo-international guinéen ?
Le football africain n’a rien à voir avec les autres pays. C’est du football très physique, intense et très technique. Je pense que le continent africain regorge de talents, dont plusieurs arrivent à s’expatrier à travers le globe terrestre. C’est un football chatoyant et plein de rythme.