Rayane Ekra évolue depuis juillet 2023 avec Bourges Foot 18. Le jeune attaquant de 20 ans enflamme les terrains, avec dernièrement 5 buts et une passe décisive lors de son dernier match avec Bourges foot 18 contre Chambray FC lors de la 25e journée de National 3, Groupe C (score final 2-7).
Dans un entretien exclusif accordé à la rédaction d’Africafoot, Rayane Ekra revient sur son parcours et affiche ses ambitions pour l’avenir.
Tu es à Bourges depuis 2023, comment se passe la saison là-bas ?
Très bien. Au début, j’étais avec la National 2, je faisais des matchs et j’étais souvent dans le groupe. Il y a eu par la suite une situation où il y a eu un nouveau coach. A partir de janvier, ils m’ont envoyé avec la National 3 et la réserve. Depuis ce jour-là, je ne suis remonté qu’une fois pour m’entraîner avec la N2, sinon je ne suis qu’avec le groupe en N3. Je marque mes buts, je fais mes stats, je fais mon nombre de matchs donc ça se passe bien avec la réserve, même si je préférais jouer avec la National 2, je mets mes buts en N3.
Ton contrat expire en fin de saison à Bourges. Tu as des options pour rester en N2 ou d’autres pistes ailleurs ?
Je ne sais pas du tout, c’est mon agent qui s’en charge. On verra. Je sais qu’à Bourges, on aura nos entretiens d’ici peu. On verra ce qu’ils me disent et on verra avec mon agent s’il y a d’autres pistes ou pas.
Tu as fait une saison en Espagne, au SD Ponferradina. Comment s’est passée cette expérience à l’étranger ? Comment tu l’as vécue ?
Ça s’est plutôt bien passé. Quand j’ai quitté Guingamp, je suis arrivé là-bas en espérant trouver un nouveau projet. Avant de signer, je suis allé en essai dans plusieurs clubs comme le Real Valladolid, le Real Zaragoza.
Finalement, c’est à Ponferradina que j’ai signé. J’ai commencé avec les U19 mais seulement à partir de décembre parce qu’avec ma licence, c’était un peu compliqué. J’ai commencé à stater, marquer des buts. Ils m’ont fait monter un peu avec la réserve et jouer entre la réserve et les U19. Mais j’ai fait plus de matchs en U19 avec qui je m’entraînais tous les jours.
Tu as vu une différence avec la France dans les entraînements ou pas particulièrement ? Le style de jeu n’est pas le même entre la France et l’Espagne.
On dit que la France est un peu plus physique. En Espagne, on joue beaucoup avec le ballon. On ne fait pas beaucoup de physique comme en France. Mais cela reste quand même intensif avec beaucoup d’aérobic et de jeu avec ballon. On ne va pas forcément faire des 15-15 comme en France, mais beaucoup de jeux avec ballon et qui fatiguent beaucoup.
Tu as fait des tests en Espagne. C’est le pays qui t’intéresse, le style ? Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir l’Espagne ?
En quittant Guingamp, je n’avais pas énormément de possibilités non plus ici. On m’a parlé de l’étranger. Du coup, je me suis dit pourquoi pas aller tenter l’expérience à l’étranger. On m’avait beaucoup parlé de l’Espagne et j’ai voulu essayer.
J’aurais pu rester là-bas encore un an de plus, mais on voulait me ramener en France. Je suis alors parti en essai à Sochaux. Malheureusement, je me suis blessé pendant l’essai. Je n’ai pas pu signer là-bas.
Comment as-tu vécu cette période sans club et blessé ?
Mon moral a baissé parce que je me suis dit que je vais manquer l’essai vu que c’était pour me montrer, pour pouvoir trouver un nouveau projet. Ça ne s’est pas fait.
J’ai commencé à travailler seul. Je connaissais des préparateurs physiques qui m’envoyaient des programmes pour courir et je m’entraînais aussi avec un club de ma ville qui est en R1 en Bretagne. Ils m’ont laissé m’entraîner pendant un long moment avec eux pour garder le rythme et prendre le temps de trouver un nouveau projet. En fin de compte, je suis allé à Saint-Malo.
Comment as-tu atterri en 2021 à Guingamp ? Comment s’est passé l’intégration ?
Je les connaissais un petit peu avant. Comme je jouais dans un club pas très loin, au Stade Briochain à Saint-Brieuc qui est actuellement en National 2. On jouait souvent contre eux donc je connaissais déjà un petit peu les joueurs. Ça s’est fait rapidement parce que j’avais des amis à moi qui étaient là-bas.
Le coach m’a bien intégré dans le groupe. Je suis arrivé en U15 là-bas puis une fois arrivé en U17 National, c’est devenu un peu plus compliqué parce que c’est le niveau National. Je ne jouais pas tout le temps.
Comment tu as vécu la CAN remportée par la Côte d’Ivoire?
Ça m’a surtout donné une fierté parce que c’est mon pays. Je n’étais pas avec mes parents pour célébrer le titre. Mon père était en Côte d’Ivoire. Ils étaient très contents de la victoire. Je savais qu’ils allaient gagner.
A quel type de joueur tu aimerais ressembler ?
Je suis un joueur assez percutant. Le joueur qui m’attire actuellement, c’est Vinicius Junior. Je ne vais pas dire que je regarde tous ses matchs mais dès que je peux je le fais. Il dégage surtout une joie de vivre. Il percute en 1 contre 1, il a de l’émotion et c’est ce qui m’inspire chez lui. Il donne beaucoup d’émotion, peut-être un petit peu trop. Mais c’est vrai qu’il déborde d’énergie. Il est incroyable. Je trouve qu’il est bizarrement sous-coté. En comparaison avec d’autres, on met même Mbappé, voire même Bellingham devant lui. C’est pour ça que je dis que parfois, il a un petit peu ce côté sous-coté.
Comment pourrais-tu décrire ton style de jeu, ton positionnement, ton style de jeu en tant qu’attaquant ?
Moi, je suis un joueur qui aime provoquer. J’aime bien jouer sur les côtés avec une préférence pour le côté gauche, pour pouvoir être sur mon faux pied, rentrer. J’aime beaucoup les 1 contre 1, varier, prendre la profondeur.
Je frappe beaucoup aussi. Là, cette saison, j’en ai mis 8. Je suis placé parmi les meilleurs buteurs du département. Je suis le deuxième meilleur buteur.