Basé en Allemagne, Salif Tiecoura Kone est un agent de joueurs très influent dans le marché des transferts. Il maîtrise bien les rouages du métier et il dispose d’un bon carnet d’adresses à travers l’Europe, surtout en Allemagne et en France.
Il a déjà collaboré avec beaucoup de joueurs maliens, dont notamment Almamy Touré, Sékou Koïta, Boubacar Kiki Kouyaté, Kalifa Coulibaly ou encore le jeune Sekou Lega, même si les choses se sont toujours passées pour diverses raisons.
Dans cet entretien exclusif accordé à Africafoot, dans le cadre de la série d’articles #ParoleAuxAgents, Salif Tiecoura Kone a déclaré :
En toute réalité, chaque transfert a ses spécificités. C’est souvent sur des détails. Parfois, ça peut aller vite ou tomber à l’eau à la dernière minute pour raison quelconque. C’est difficile… Pour les joueurs qui viennent d’Afrique, les clubs demandent beaucoup, l’âge et la valeur marchande.
La santé est aussi primordiale. Par rapport à Almamy Touré, il devait s’engager avec une formation de première division (Il signe à Kaiserslautern, ndlr). Mais, comme vous savez, il n’avait pas beaucoup joué avec la blessure. Ce qui joue sur la valeur marchande. Il vaut mieux être titulaire à Bordeaux que remplaçant au Real Madrid. Donc, les discussions ont beaucoup tourné sur le salaire.

Dans dans parcours, Salif Tiecoura Kone a vécu de nombreuses expériences et ne manque pas d’anecdotes à raconter. Il a confié :
Je devais faire signer Sékou Koïta à Stuttgart. Le transfert était presque bouclé à 95%… Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme prévu. En fait, il y a des choses qui ont fait que cela n’a pas marché aux dernières minutes. Le secret de profession ne me permet pas d’entrer dans les détails. Je dis tout simplement que l’homme propose et Dieu dispose.
Après Kiki Kouyaté devait également rejoindre l’Italie, la Lazio ou Salernitana. Il y a eu aussi des incompréhensions avec les négociations. Il a finalement rejoint Montpellier. J’avais aussi trouvé deux offres pour Kalifa Coulibaly en Saudi Pro League et avec un bon salaire… Après, le joueur n’a pas envoyé son passeport. C’est des choses qui arrivent souvent, mais je tiens beaucoup à ma crédibilité. Je veux des choses concrètes.
Aujourd’hui, Salif Tiecoura Kone semble se tourner plus vers les joueurs européens, notamment des Croates, Serbes ou d’autres nationalités africaines.
En revanche, il ne ferme pas complètement la porte à ses frères Maliens. Sauf qu’il veut désormais travailler sur de bonnes bases. Que chaque partie joue franc jeu, avec le strict respect d’une bonne collaboration et en toute fraternité.
Dans notre série d’articles #ParoleAuxAgents, à lire également : Taieb El Idrissi : « Certains présidents sous-estiment la valeur de notre profession ».