Il est un des personnages incontournables du management des carrières des footballeurs au Gabon, et aussi un peu partout en Afrique, Philippe Olou Abessolo est un agent bien connu du milieu, surtout quand il s’agit de faire du sérieux.
Plusieurs joueurs sont passés par lui pour des transferts en Afrique du Sud. Beaucoup sont encore avec lui, et lui font évidemment confiance aujourd’hui. Diplômé en relations publiques, son expertise lui permet de bien travailler avec les footballeurs.
Lors d’une interview exclusive accordée à Africafoot, dans le cadre de la série d’articles #ParoleAuxAgents, Philippe Olou Abessolo a confié plusieurs aspects intéressants de son métier.
M. Philippe Olou Abessolo, vous êtes bien connu ici au Gabon, et les footballeurs font souvent appel à vous. Même à l’international, parlez-nous de vous !
Je suis Philippe Olou Abessolo, diplômé en Relations Publiques et management de l’Université Technologique de Vaal, en Afrique du Sud. Je suis également agent de joueurs et ça me fait déjà 5 ans dans le milieu du football.
Vous gérez énormément de joueurs ici au Gabon, vous vous préparez comment ?
Le mercato est très mouvementé, même ici au Gabon. Je me prépare généralement 2 mois à l’avance, je fais mes listes et je prends différents profils que j’étudie pour les présenter plus tard aux clubs.
Hormis les Gabonais, vous avez aussi d’autres joueurs qui font appel à vous ?
J’ai déjà passé la dizaine de footballeurs en effet, je gère pas seulement les joueurs gabonais, j’ai aussi des joueurs congolais, équato-guinéens, sud-africains, zambiens qui sont dans ma structure, Le Coq Management.
On imagine que cela n’est pas facile de faire avec tous ces footballeurs !
Les plus grandes difficultés sont au niveau des visas pour l’Europe, c’est une véritable « épidémie » chez les joueurs. Beaucoup n’arrivent pas à en obtenir lorsqu’il s’agit des transferts sur le Vieux Continent. Surtout les visas Schengen, où on peut mettre parfois deux à trois mois pour les avoir.
On remarque que les joueurs gabonais vont beaucoup en Afrique du Sud, pourquoi ?
En fait, avec les Gabonais c’est plus facile parce qu’il y a un visa free d’un an ici. Et ça donne la possibilité aux footballeurs gabonais d’être mieux placés par ma structure, et parfois, les choses peuvent se faire en deux jours grâce à ce visa free d’une année. Mais pour les joueurs des autres nationalités il faut souvent attendre un peu plus longtemps.
On peut avoir une anecdote sur un de vos transferts ?
(Rires) ça n’a pas été facile de convaincre Anse Ngoubi Demba, le gardien de la sélection nationale gabonaise. Quand il était encore France, j’étais rentré en contact avec lui, pour qu’il signe à Malte. Je lui ai d’abord envoyé un message qui disait, « Anse ça te dirait un challenge à Malte », et là sa réponse à été brusque, « non, Malte, ça ne m’intéresse pas ».
J’ai pas forcé. Mais après 4 ou 5 jours, je suis revenu à la charge, j’ai recommencé à discuter avec lui pour lui montrer les bienfaits de ce défis là, mais il était toujours réticent. Ça n’a pas été facile, comme je le disais, mais après, le reste appartient à l’histoire. Aujourd’hui, il est à Mosta FC, et il s’y plaît.
Philippe Olou Abessolo, merci beaucoup pour votre disponibilité et bonne continuation !
C’est moi qui vous remercie pour ce que vous faites pour le football gabonais en particulier et le football africain en général.
Dans notre série d’articles #ParoleAuxAgents, à lire également : Matteo Nallet, recruteur du FC Annecy, explique comment réussir une détection.