Dans le cadre de la série d’articles #ParoleAuxAgents, la rédaction d’Africafoot a rencontré à Douala Armel Cédric Fokoue Djambong, jeune intermédiaire de joueurs basé à Yaoundé, au Cameroun, qui nous a parlé de ses débuts et de ses aspirations dans le métier.
Il est actuellement à Douala où se déroule la Easter Cup, un tournoi considéré au Cameroun comme la Champions League des équipes de football et qui réunit plusieurs recruteurs européens et africains.
Débuts dans le monde du football et métier
J’ai fait mes débuts dans le football à la Fondation Tafi, comme manager général, et j’y suis jusqu’à ce jour. C’est ma maison et les deux présidents sont comme mes parents, car ils m’ont fait confiance malgré mon jeune âge. Ils m’ont confié l’aspect managérial du centre de formation qui est considéré comme l’un des meilleurs au Cameroun de par sa qualité de jeu. Très bientôt, je vais passer mes diplômes afin d’obtenir ma licence d’agent.
Un voyage émotionnel dans le monde des transferts
J’ai participé aux négociations de plusieurs transferts de jeunes joueurs camerounais vers l’étranger, car je me suis spécialisé dans le football jeune. Mais le transfert qui m’a le plus marqué, c’est celui de Tony Nang à Londrina, au Brésil, en 2019.
Il revenait de la Coupe du Monde U17. C’est là que j’ai véritablement pris connaissance du rôle d’un manager. C’était passionnant et surtout très difficile, car il faut parvenir à concilier les différentes parties. Mais grâce à Dieu, cela s’est fait et j’en ai été très fier. Depuis ce jour, j’ai pris des galons et j’ai été consulté pour plusieurs transferts que je ne souhaite pas exposer.
Vous êtes connu pour votre discrétion, mais d’après nos informations, vous avez collaboré avec plusieurs clubs et vous continuez d’ailleurs à collaborer. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Je collabore avec plusieurs clubs sur le plan local, tels que l’AS Fortuna, Bamboutos de Mbouda, Astres de Douala, Colombe du Sud, Union de Douala, Coton Sport de Garoua et Apejes de Mfou. Sur le plan international, certains clubs de Ligue 2, Serie A, Jupiler Pro League font souvent appel à mes services lors des mercatos.
Certains pays scandinaves comme la Lettonie, la Lituanie, la Suède et le Danemark me font souvent parvenir leurs besoins sur le marché que je m’efforce à satisfaire. Nous sommes en contact permanent.
Forcément, dans ce métier, vous rencontrez des difficultés tous les jours. Surtout, vu que vous êtes spécialisé dans le football jeune, qu’en est-il ?
Nous rencontrons plusieurs difficultés au quotidien avec des joueurs, parents de joueurs et présidents, même de clubs. Vous vous rendez compte que tu prends un enfant, tu t’occupes de sa scolarité, de son logement, etc., parce que tu crois au petit.
Dès qu’une offre se présente, en ce moment, tu vois tout le monde sortir et chacun vient donner son point de vue. D’autres t’apprennent même déjà ton travail. Son président de club te dit comment l’offre est insignifiante pour son joueur et son joueur ne mérite pas un tel championnat.
Vous voyez à ce moment que tu te retrouves dans une situation très inconfortable. Certains oublient que parfois le projet sportif est plus important que l’argent et vous avez aussi certains managers véreux qui passent leur temps à mentir aux gamins et parfois montent certains de vos joueurs contre vous.
Dans notre série d’articles #ParoleAuxAgents, à lire également : Nasser Diallo, l’homme qui fait briller les talents africains.