Longtemps considéré comme l’un des grands espoirs du football malien, Moussa Diakité alias “Lucker”, champion d’Afrique des nations U17 en 2015 au Gabon, qui évoluait dans le championnat d’élite mauritanien avec l’ASC Gendrim, vient de changer d’air. En effet, le milieu de terrain de 25 ans s’est engagé en faveur d’Al Entesar, pour pouvoir relancer sa carrière en Libye.
Entretien.
Vous venez de rejoindre un club de Libye. Qu’est-ce qu’on peut savoir de ce transfert ?
C’est un agent qui me suivait depuis un moment et qui m’a contacté, en me disant que des clubs libyens sont intéressés par mon profil. Après, je lui ai donné mon feu-vert de discuter avec mon club de Mauritanie, l’ASC Gendrim. C’est comme ça, les choses se sont passées.
Comment le club est parvenu à entrer en contact avec vous ?
Comme je viens de vous dire, ils sont passés par mon club de Mauritanie, l’ASC Gendrim. Ils ont montré leur grand intérêt vis-à-vis de ma modeste personne et après avoir conclu un accord avec mon club, je suis venu signer ici. J’espère donc être à la hauteur de toutes les attentes.
C’est la énième fois que Moussa Diakité rejoint un championnat étranger, après l’Espagne, la Roumanie, l’Arménie, Tunisie et la Mauritanie…
Oui, j’ai couru plusieurs championnats à travers le monde, malgré mon jeune âge. Après la Coupe du monde U17 2015, malgré les intérêts des grands clubs, j’ai préféré signer à Alcorcon en Espagne avec mon compatriote Sidiki Maiga. Par la suite, j’ai évolué en Arménie (Shirak Gyumri, Lori Vanadzor), en Roumanie (FC Botoșani), e Tunisie (JS Kairouan) et en Mauritanie (ASC Gendrim). J’ai aussi évolué dans les deux plus grands clubs du championnat d’élite malien, à savoir le Djoliba AC et le Stade Malien de Bamako.
Pourquoi avez-vous du mal à vous inscrire dans la durée au haut niveau, pourtant vous étiez considéré comme l’un des grands espoirs du football malien ?
Ce n’est pas parce que j’y arrive pas, mais tout le monde passera par des difficultés à un moment donné de sa vie. C’est peut-être la chance qui m’a manqué jusque-là, pour pouvoir prendre véritablement son envol. Ce n’est pas le talent, ni la volonté qui font défaut. J’espère que mon heure sera bientôt incha Allah. En tout cas, je ne vais jamais baisser les bras. Je suis encore jeune et ambitieux…
Quelles sont vos relations avec vos anciens coéquipiers, champion d’Afrique U17 en 2015 ?
Nous sommes toujours en contact, surtout ceux qui jouent actuellement en Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire (Sékou Koita, Mamadou Fofana “Nojo”, Amadou Haidara “Doudou”, Ndlr). Nous avons une très bonne relation fraternelle, même si on est aujourd’hui éloigné physiquement pour des raisons professionnelles. Chaque fois qu’on a l’occasion de se retrouver ensemble au pays, on se fréquente. Et c’est comme çà…
Quels sont vos objectifs en rejoignant le championnat de 2ème division libyenne ?
En signant à Al Entesar, je me suis fixé dans un premier temps deux objectifs. Il s’agit notamment de tout faire, pour pouvoir être champion, afin d’aider le club à accéder à l’échelon supérieur. Cela ne semble pas facile, mais pas non plus impossible, on est dans le domaine du football.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées au cours de votre jeune carrière de footballeur professionnel ?
J’ai rencontré pas mal de difficultés, car j’ai quitté pour la première fois mes parents à seulement 18 ans, pour rejoindre les rangs d’Alcorcon en Espagne. C’était un moment difficile, loin des siens, dans un pays où tu ne parles pas la langue. Mais, au fil du temps, j’ai commencé à m’intégrer. Après, j’ai tenté d’autres aventures en Arménie, en Roumanie, avant de retourner au pays, pour me relancer, au Djoliba AC, puis au Stade malien.
Pensez-vous toujours à la sélection nationale du Mali ?
Bien évidemment, comme tous les footballeurs maliens. Mais, je pense qu’il faut continuer à se battre, pour pouvoir espérer évoluer en sélection. J’en suis conscient et je travaille jour et nuit, pour pouvoir être au-devant de la scène. Vous savez, les choses vont très vite dans le domaine du football. Donc, je ne désespère pas, loin de là. J’aime mon pays et je voudrais défendre ses couleurs, comme je l’ai déjà fait en U17.