Mamadou Maïga : « Je ne me ferme aucune porte pour le mercato d’hiver »

En rejoignant la Russie, Mamadou Maïga, qui a toujours cru en lui et en ses capacités, ne cesse d’impressionner et de gravir les échelons. Véritable sensation de ce début de saison en Premier League Russe, le natif de Bamako éblouit son monde grâce à sa constance et sa bonne vision de jeu.

L’équipe d’Africafoot a concocté une exclusivité avec le footballeur malien qui rêve de porter un jour la tunique des aigles. Il a évoqué non seulement son parcours mais aussi ses perspectives.

Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je me nomme Mamadou Maiga « Mo » de Magnambougou et je suis né le 10 février 1995 à Bamako. Je joue actuellement avec Nizhny Novgorod pensionnaire de Premier League Russe.

Racontez-nous votre parcours de footballeur ?

J’ai commencé le football à Magnambougou avec le CSB où j’ai passé 2 saisons en 3e division.
En réalité, je n’ai pas voulu jouer en Ligue 1 vu les conditions précaires des jeunes footballeurs et j’ai décidé par la suite de rejoindre l’Europe.

Par le biais d’un grand frère, Mamadou Sangaré (Gold), qui est un grand Monsieur, j’ai pu dénicher un test en Biélorussie où j’ai signé mon premier contrat professionnel.

J’ai par la suite rencontré quelques difficultés avec le coach et j’avais qu’une chose en tête : aller ailleurs et m’imposer tranquillement.

Avec l’aide d’un agent russe, j’ai rejoint le FC Veles de Moscou où j’ai joué 2 ans avant d’être transféré au Nizhny Novgorod où je suis sous contrat jusqu’au 30 juin 2027.

Avant que vous ne vous engagiez avec Novgorod, plusieurs écuries étaient à vos trousses, pourquoi avoir choisi le Nizhny Novgorod ?

Sincèrement, il y avait plusieurs équipes qui me voulaient, ça dépendait également du club qui attendait une offre satisfaisante. J’étais en contact avec le Rubin Kazan, qui proposait plus d’argent, mais je n’ai pas voulu y aller parce qu’il était descendu en 2e division et je ressentais ce besoin d’évoluer en première division.

J’ai choisi Nizhny Novgorod par rapport à leur stade, les supporters et la proximité avec Moscou. De plus, c’était une nouvelle équipe qui découvrait l’élite.

Dès le début, j’ai eu une discussion avec le directeur sportif et le coach. Ils m’ont montré un réel intérêt et ça a beaucoup compté au moment de faire un choix.

Nous sommes à quelques encablures de la CAN 2024, avez-vous été approché par le staff des aigles ? Sinon est-ce un objectif pour vous ?

Avant, je n’avais de contact avec aucun membre du staff de l’équipe nationale, mais récemment j’ai pu m’entretenir avec le coach. Je lui ai fait part de mes envies de rejoindre l’équipe et je ferai tout pour y arriver et il ne regrettera certainement pas de me convoquer, même s’il a déjà un groupe en place avec de très bons milieux de terrain. J’ai confiance en moi et je sais de quoi je suis capable et ce que je peux apporter aussi à l’équipe.

J’ai vraiment envie de montrer ce que je vaux au coach, au public sportif malien et je mettrai toutes les chances de mon côté afin de disputer la prochaine CAN.

Vous êtes sous contrat avec Nizhny Novgorod jusqu’au 30 juin 2027, envisagez-vous un départ lors des prochains mercato ?

C’est vrai, j’ai encore 4 ans de contrat avec Nizhny Novgorod, mais je ne me ferme aucune porte pour le mercato d’hiver.

Comme je l’ai dit, si j’ai une proposition d’un club d’Europe centrale ou d’un championnat plus huppé, je ne vais pas fermer la porte. Au club, ils savent ce que je veux. Je cherche toujours à progresser, jouer à un niveau plus élevé.

En réalité je ne me fixe aucune limite, si un club qui évolue en Europa ou Conférence League arrive, je suis prêt à accepter.

Si aujourd’hui vous avez la possibilité de jouer une compétition européenne ou d’être convoqué par l’équipe nationale, quel serait votre choix ?

J’hésiterai pas une seconde, je vais directement en équipe nationale parce que c’est un rêve et je ne mettrai rien au-dessus du Mali, même au club ils le savent. Etre convoqué pour une première fois serait une immense fierté et je suis prêt à 1000% pour y aller.

Quels sont vos sentiments vis-à-vis du coach Eric ?

Que du positif, Éric est un très bon coach, en témoigne ses statistiques à la tête des aigles, j’ai vu nos dernières rencontres, il a su créer un lien et on voit comment le groupe est solidaire. C’est une très bonne chose et il facilite l’intégration des nouveaux joueurs.

J’aime beaucoup son système de jeu qui est basé sur un jeu offensif. Je pense que je ne ferai pas de tache dans cette équipe s’il m’offre ma chance, surtout vu la qualité des joueurs qui composent l’équipe nationale.