Transfuge du FC Châteauroux, le gardien de but international espoir malien Lassine Diarra (21 ans, 1m90), devrait continuer sa progression à l’Olympique Lyonnais où il vient de signer un contrat. L’ancien pensionnaire du FC Lakika, évoluera dans un premier temps avec l’équipe réserve des Gones, mais il a des rêves plein la tête. Il voudrait marcher sur les traces des grands gardiens qui ont marqué l’histoire de l’Olympique Lyonnais, Pascal Olmeta, Grégory Coupet ou encore Hugo Lloris.
Entretien.
Vous êtes un gardien de but, qui s’est révélé au grand public malien, lors de la dernière CAN U23 au Maroc. Comment se porte votre carrière professionnelle après cette compétition ?
Je peux dire que les choses se passent très bien. Donc, je rends grâce à Allah. J’ai fait une assez bonne Coupe d’Afrique des nations U23 avec le Mali. Par la suite, j’ai été approché par plusieurs clubs. L’Olympique Lyonnais m’a alors proposé de venir effectuer un test. C’est après cela, qu’on m’a fait signer un contrat ici. Je suis très heureux et fier de pouvoir rejoindre ce club emblématique, qui a bercé mon enfance.
Qu’est-ce qui à motiver votre choix de rejoindre les rangs de l’Olympique Lyonnais ?
L’Olympique Lyonnais est l’un des plus grands clubs de France. Je regardais les matchs de ce club depuis tout petit, à travers l’ancien international malien Mahamadou Diarra « Djila ». Il a véritablement marqué l’histoire de ce club… En plus, ils ont eu confiance en moi et j’espère du coup relever le défi. J’espère pouvoir confirmer tout le bien qu’on pense de moi et marquer à mon tour, l’histoire de ce club emblématique.
Que retenez-vous de votre passage à Châteauroux ?
Je suis arrivé très jeune à Châteauroux. C’était fois que je quitte toute ma famille au Mali, pour aller vivre à l’étranger, mais dans l’exercice d’un métier. Ma première année, j’ai appris comment vivre en France et comprendre le fonctionnement des choses. Dans le cadre de mon métier, j’ai aussi appris le rôle primordial d’un gardien de but. Je suivais à la lettre les consignes de mes coachs, pour être un bon gardien. J’ai donc accumulé assez d’expérience à Châteauroux et c’était bien là-bas.
Racontez-nous un peu votre enfance et votre passage dans le monde du football professionnel ?
Il faut dire que j’ai passé une enfance tranquille avec ma famille. Mais, je suis tombé très tôt amoureux du ballon rond. Quand j’étais tout petit, je rêvais déjà de devenir un grand gardien de but, car mon grand frère avait un centre dans notre quartier. C’est d’ailleurs dans ce centre de formation, que j’ai fait mes premiers pas. Après, j’ai fait un test pour intégrer Aspire (une académie qatarienne à Dakar, Ndlr). Ensuite, je suis allé au FC Lakika. J’ai passé presque 10 ans là-bas, pour parfaire ma formation. C’est après que j’ai pu rejoindre la France, en signant à Châteauroux.
On évoque souvent la taille chez les gardiens de but… Pensez-vous que c’est un critère important ?
Oui, c’est vrai la taille compte vraiment dans le rôle d’un gardien. La taille est devenue aussi un critère majeur dans le recrutement des gardiens. D’une manière générale, je dirais qu’il serait possible d’être opérationnel au haut niveau à partir d’1m80, mais les critères diffèrent selon les championnats. En face, les clubs exigent au moins 1m85, mais en Angleterre il faut au moins avoir une grande taille, c’est-à-dire 1m90. En plus de tout ça, il faudrait être un gardien qui a bon emplacement et toujours sur la trajectoire du ballon, pour avoir plus de chances de sauver les meubles.
Quelles sont vos ambitions avec l’Olympique Lyonnais ?
Mon ambition avec l’Olympique Lyonnais, c’est d’abord de faire une bonne saison. C’est très important pour moi… Je ne suis pas venu ici pour faire de la figuration. Donc, je sais que je dois travailler dur pour me faire une place bientôt dans le groupe professionnel et je reste déterminé. Je m’inspire toujours des grands gardiens du monde, pour pouvoir toujours m’améliorer. Je sais que cela ne sera pas facile, mais je crois mon étoile et je voudrais marquer aussi marqué l’histoire de ce club.
Le Mali est qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Vous êtes certainement excité de prendre part à cette compétition ?
Comme vous le savez déjà, cela fera 20 ans que le Mali ne s’était plus qualifié pour la phase finale des Jeux Olympiques. Nous sommes donc très heureux de pouvoir offrir à nouveau cette joie à notre public. Tous les joueurs aimeraient jouer aux JO. Donc, je vais continuer à travailler pour que je puisse participer à la compétition intercontinentale. C’est tout à fait normal que je sois excité à l’idée d’être présent à cette compétition, pour défendre les couleurs de mon pays.
Comment voyez-vous vos chances à cette compétition ?
Nous avons une très bonne équipe. Mais, je dirais que la chance ne vient pas comme ça, il faut la provoquer… Donc, je continue de travailler, à l’image de tous mes coéquipiers, ainsi que le staff technique, pour pouvoir honorer de la plus belle des manières la nation malienne. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de cette compétition et j’espère que vous aurez l’accompagnement nécessaire, pour réaliser nos objectifs. Remporter la médaille d’or, serait tout simplement fabuleux.
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