Le virevoltant latéral gauche du Syli national des années 2010, Ibrahima Diallo (39 ans), a arrêté sa carrière professionnelle en 2016, en raison d’une douleur au genou.
En revanche, il n’a jamais quitté le monde du football, car il est aujourd’hui le Président d’une académie en Guinée, le FC Coyah. Dans un entretien exclusif accordé à Africafoot, pour la série d’articles #HistoiresAfrique, il raconte son parcours footballistique, son transfert au SCO Angers et les coulisses de son départ du club.
Ibrahima Diallo, alias « Coyahka », qui a été repéré à l’époque par le sélectionneur Michel Dussuyer, a raconté :
Mon parcours professionnel a commencé à 18 ans. J’ai évolué en National, au FC Rouen, en France. Ensuite, à l’âge de 19 ans, j’ai signé mon premier contrat pro à Guingamp. J’étais avec la réserve et je m’entraînais avec le groupe pro. Je n’ai pas eu ma chance en Ligue 2 à l’époque et du coup je suis parti en Belgique à Charleroi où j’ai joué 4 ans. J’ai découvert le monde pro et la Ligue 1 belge.
Malheureusement, à l’issue de la première année, une première blessure au genou, qui m’a freiné pendant huit mois, et ma saison était terminée. Je reprends la deuxième saison pour disputer environ une trentaine de matchs. La troisième année, malheureusement, je me blesse de nouveau.
Ma saison a été interrompue. La quatrième saison, je fais une année plutôt correcte avec environ 30 matchs et je pars dans un autre club, le KV Oostende. Je fais une année de 2e division avant de rejoindre Beveren. Donc, je fais pareil avec cette équipe. Une année en 2e division et on est champion. On monte en 1ère division avec Waasland-Beveren.
Sans surprise, Ibrahima Diallo est retenu parmi les 23 joueurs guinéens pour participer à la Coupe d’Afrique des Nations Gabon-Guinée équatoriale, avec Dianbobo Baldé, Kamil Zayatte, Oumar Kalabane, Mamadou Diouldé Bah, Sadio Diallo, Pascal Feindouno, Ismaël Bangoura, Ibrahima Traoré, Ibrahima Yattara ou encore Abdoul Razzagui Camara.
Sans pour autant décider de disparaître du milieu du football, comme certains l’ont déjà fait, il a fait savoir :
Ensuite, je fais la Coupe d’Afrique 2012 avec la Guinée et derrière je signe à Angers où j’y passe 4 ans. Le premier contact, c’était à l’issue de cette CAN 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale. Ils cherchaient un latéral gauche et ils ont contacté mon agent.
Après, tout s’est très vite passé. L’été de l’année qui a suivi la CAN, j’ai rejoint le SCO Angers. Première année 2012/13, ça se passe très bien et je joue tous les matchs. L’année d’après, je suis embêté par des blessures. Embêté par le genou qui me faisait mal, je n’ai pas beaucoup joué. J’ai essayé de me rétablir, de revenir en forme et j’avais toujours une douleur au genou. Ensuite, j’ai résilié mon contrat avec le SCO Angers en 2016. Il me restait un an de contrat jusqu’en 2017, mais j’ai résilié un an avant la fin.
Dans sa convalescence, Ibrahima Diallo a mûrement réfléchit sur un projet qu’il va très rapidement mettre à exécution dans son pays natal. Il crée une académie qui s’appelle le FC Coyah, avec l’objectif d’aider les jeunes talents du pays à émerger.
Le Président, dont le fils Amadou Kalabane Diallo, 18 ans, évolue avec la réserve du Stade Rennais, a ajouté :
Les années où j’étais en train de me soigner, j’avais pour ambition de créer une académie dans mon pays d’origine, qui est la Guinée. Ça a toujours été un objectif et un souhait de pouvoir revenir dans le pays et aider les plus jeunes à essayer de partir, se construire une carrière à l’étrangers où même en Guinée. Je suis revenu à Conakry et j’ai fait des sessions de détection. Une première génération et on a deux à trois joueurs qui évoluent actuellement en Europe.
N’hésitez pas à lire les articles de notre série #HistoiresAfrique, notamment l’anecdote de Gueli Koffi, qui évoque le match entre amis qui a changé sa vie.