Christopher Oualembo, ancien international congolais, a eu la chance de jouer dans plusieurs pays d’Europe. Son passage en Pologne, notamment lorsqu’il était courtisé par plusieurs autres clubs, l’a particulièrement marqué.
Dans cet article de la série #HistoiresAfrique, initiée par Africafoot, Christopher Oualembo revient sur les méthodes utilisées par Lechia Gdansk pour le retenir en 2013.
Né à Saint-Germain-en-Laye, en France, le 31 janvier 1987, Christopher Oualembo a rejoint l’équipe de jeunes du Paris Saint-Germain. Après quelques années, il a décidé de quitter sa zone de confort pour tenter sa chance en Espagne.
Il a évolué à Levante avant de découvrir le football italien sous les couleurs du Monza AC. Cependant, c’est son passage en Pologne avec Lechia Gdansk qui l’a marqué. Christopher Oualembo raconte qu’il était courtisé par plusieurs clubs, mais que le club polonais a usé d’une ruse pour le garder en 2013.
Lorsque j’évoluais en Pologne, nous avions affronté le FC Barcelone le 30 juillet 2013 dans le cadre du ‘Super Mecz’, un trophée organisé pendant la pré-saison. C’était également le premier match de Neymar Junior au Barça, coïncidant avec sa première rencontre hors du Brésil.
J’étais en duel avec lui sur le côté droit, et Dieu merci, j’ai fait un bon match. Suite à cette prestation, un matin, début août, le chef du scouting de notre club m’appelle et me dit : « Oualembo, tu es à la maison ? Je passe prendre un café. »
Il arrive, on discute bien. À un moment, il me dit : « Oualembo, on a reçu des appels de grands clubs, dont un en Angleterre, pour toi. Un membre décisionnaire a entendu le président discuter au téléphone et me l’a rapporté. Ne le dis à personne, ok ? » Bon, je peux en parler maintenant, puisque c’est du passé, et de toute façon, cela s’est su le mois suivant.
Ensuite, au début du championnat en août 2013, je ne joue quasiment pas. Je suis remplaçant et je ne rentre pas lors des matchs. Mi-août, le président de Lechia Gdansk m’appelle : ‘Oualembo, bonjour, ça va ? Rendez-vous mercredi prochain dans mon bureau.’
Pour Christopher Oualembo, c’était le moment idéal pour mettre les choses au clair avec le président. En tant que joueur, il est primordial de jouer pour maintenir le rythme.
Je me suis dit qu’il y avait un problème, car je n’avais rien fait de mal. Mais c’était une bonne occasion pour lui parler de ma situation sportive et, comme le mercato n’était pas encore fermé, envisager un départ pour pouvoir jouer. Je me rends au rendez-vous, le président me reçoit : ‘Oualembo, bonjour. Ça va ? Tiens, assieds-toi, lis ça et dis-moi ce que tu en penses.’
Christopher Oualembo explique qu’il a reçu une nouvelle proposition de prolongation de contrat de la part de Lechia Gdansk. Pourtant, il avait déjà prolongé son contrat quelques mois auparavant :
Je vois une prolongation de contrat. J’avais déjà prolongé jusqu’en 2014 quelques mois auparavant, et là, on me propose une prolongation jusqu’en 2017. Les conditions étaient bonnes, très bonnes. Je fais le lien avec ce que le chef du scouting m’avait annoncé, mais je ne dis rien. J’essaie de parler de mon manque de temps de jeu, et il me fait comprendre que ce n’était pas une décision sportive et que cela allait rapidement s’arranger.
D’après Christopher Oualembo, Lechia Gdansk a délibérément caché l’identité des clubs intéressés afin de le conserver dans son effectif pour la saison 2013/14.
À l’approche de la fin du mercato, je ne signe pas encore, car je veux en savoir plus sur les propositions qui me concernent. Aucune information concrète n’arrive, seulement des rumeurs infondées. Comme je ne signe pas, je ne joue pas. Finalement, début septembre, à la clôture du mercato, je signe et retrouve mon rôle de titulaire dès le week-end suivant.
Christopher Oualembo a finalement réussi à obtenir le nom de l’un des clubs qui souhaitaient l’enrôler durant le mercato estival de 2013. L’ancien sélectionneur adjoint de la RD Congo, a conclu :
Par la suite, j’ai fini par connaître le nom d’un des clubs intéressés, mais je ne peux pas vous le dévoiler (rires). Peut-être une prochaine fois.
N’hésitez pas à lire les articles de notre série #HistoiresAfrique, notamment les 5 histoires polémiques de transferts en Côte d’Ivoire.