Libre de tout contrat depuis son départ de la Libye au mois de septembre dernier, où il évoluait sous les couleurs de Al Najma Benghazi, l’ailier droit malien Emmanuel Sanogo (26 ans), a retrouvé un nouveau point de chute. Il s’est engagé en faveur de Yangon United pour pouvoir disputer la Ligue des Champions asiatique cette saison.
Entretien
Malgré de nombreuses convoitises ces derniers temps, vous avez décidé de rejoindre la Birmanie. Pourquoi ce choix étonnant ?
J’ai choisi la Birmanie par rapport à l’équipe elle-même. On doit jouer la qualification pour la Coupe d’Asie, équivalente à la Ligue des Champions européenne ou africaine. Donc, c’est une bonne opportunité de prouver ce que je vaux et pouvoir se confronter aux meilleures équipes d’Asie pour progresser dans ma carrière.
Qu’est-ce que vous saviez de la Birmanie avant de signer votre contrat en faveur de Yangon United FC ?
A vrai dire, je ne connaissais pas grand-chose sur la Birmanie avant de venir ici, mais j’avais un ancien coéquipier du Maroc qui a évolué avec l’équipe de Yangon United FC. Donc, il m’a expliqué que c’est une bonne équipe, bien structurée et surtout très professionnelle. C’est après cela que j’ai décidé de venir ici en Birmanie.
Nous savons que vous avez signé jusqu’au 31 décembre 2024. Quel serait votre objectif cette saison sous vos nouvelles couleurs de Yangon United FC ?
Evidemment, j’ai signé jusqu’au 31 décembre 2024. Mais, mon objectif reste le même… Je veux toujours essayer de progresser en donnant le meilleur de moi-même. Cette saison, je voudrais marquer le plus de buts possible et délivrer également des passes décisives. Bref, je voudrais tout simplement atteindre un niveau supérieur tout en aidant le club à réaliser les meilleures performances.
Vous avez 26 ans et encore de belles choses à prouver dans votre carrière de footballeur. Pensez-vous que la Birmanie est un tremplin pour rejoindre un bon championnat européen ?
Comme on dit dans le foot, tout peut aller très vite et tout peut arriver avec le travail, la détermination et l’aide de Dieu inch’Allah. Je pense que la Birmanie est une belle opportunité pour relancer ma jeune carrière et pourquoi pas atteindre un championnat européen. Cela passe donc par les belles performances et un brin de chance.
Vous êtes un vrai globe-trotter pour avoir déjà évolué en Arabie Saoudite, Éthiopie, Maroc, Guinée Équatoriale, Rwanda, Libye et maintenant la Birmanie. Que retenez-vous de ce parcours ?
C’est vrai ! Mon parcours jusqu’à maintenant, n’est pas comme beaucoup de joueurs. Mais, chacun trace sa route. J’ai accumulé pas mal d’expériences au cours de ce parcours et à travers ces nombreux pays. Ce qui a fait du joueur que je suis aujourd’hui, avec un mental fort et prêt à affronter toutes les épreuves.
Quel a été le meilleur et le pire moment de votre jeune carrière de footballeur professionnel ?
Je vais commencer par le pire moment de ma carrière. Pour moi, mon passage dans le championnat d’élite de l’Éthiopie où j’ai eu une grosse blessure qui m’a éloigné des terrains pendant 6 mois [NDLR : Il a évolué sous les couleurs d’Ethiopian C, 2017/18]. Quant au meilleur moment, je dirais le Maroc. Dans le Royaume chérifien, j’ai appris ce que c’est être un footballeur professionnel et j’étais avec des amis [NDLR : Widad Témara lors de la saison 2016/17].
Quel est votre plus grand rêve ?
Mon plus grand rêve est de fouler les plus belles pelouses des plus gros championnats du monde. Je voudrais remporter des trophées majeurs pour ma carrière professionnelle en club et pourquoi pas avec l’équipe nationale du Mali. À cœur vaillant, rien d’impossible et il n’est jamais trop tard pour bien faire. Je pense qu’avec le travail et la volonté, je peux y parvenir.