Natif de Beaumont-sur-Oise, Boubacari Doucouré (24 ans), est un défenseur central franco-malien qui évolue désormais sous les couleurs du FK Javor-Matis Ivanjica, dans le championnat d’élite serbe. S’il est éligible pour la France et le Mali, le joueur ne cache pas son ambition de jouer pour les Aigles. Il reste d’ailleurs très attaché à ses origines maliennes.
Entretien
Ancien pensionnaire de Chambly FC, vous évoluez depuis plusieurs saisons dans le championnat d’élite serbe. Pourquoi cette destination ?
J’avais signé mon premier contrat à Chambly, lorsque le club évoluait encore en Ligue 2. A ce moment, j’étais encore très jeune et j’avais besoin de temps de jeu. Je suis parti en prêt dans un club de D1 serbe pendant 6 mois.
À mon retour, j’ai joué à Chambly pour 6 mois, avant d’être sollicité par une autre formation du championnat d’élite serbe. J’avais entendu de bonnes choses à propos de ce club de Javor-Matis et j’ai donc décidé d’y aller.
Beaucoup de joueurs ont résilié ces derniers temps leur contrat dans les différents clubs serbes, pour des raisons de non-paiement de salaires. Est-ce que vous êtes confronté à cette même situation à Javor-Matis ?
Non, j’ai toujours eu mes paiements de salaires dans mon club. Mais, c’est vrai que dans d’autres clubs, il peut y avoir des retards ou un non-paiement de salaire. Cela amène souvent la frustration et démotive sportivement le footballeur. Il faut être conscient de la situation pour l’accepter…
Quelles sont les difficultés que vous aviez rencontrées en Serbie depuis votre arrivée ?
La première difficulté que j’ai rencontrée en Serbie a été la langue… Je ne parlais pas bien anglais avant de venir ici. Donc, c’était compliqué de communiquer avec les uns et les autres. Sinon, je me suis très rapidement bien adapté sur le terrain.
Avez-vous l’ambition d’aller jouer dans d’autres championnats plus huppés que celui de la Serbie, notamment l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou la France ?
Oui, c’est mon objectif d’évoluer dans un plus grand championnat européen. En venant ici, je voulais avoir du temps de jeu et gagner en expérience pour pouvoir prétendre évoluer au plus haut niveau.
Comment jugez-vous le niveau du football en Serbie ?
Globalement, c’est un football de très bon niveau. Il y a 3 à 4 clubs au-dessus de la mêlée (Etoile rouge, Partizan, TSC, Čukarički, Ndlr) et les autres sont de niveau similaire. Mais, le niveau monte crescendo au fil des années. C’est un football très physique, mais également tactique.
Vous êtes une famille de footballeurs, avec vos grands frères Lassana et Gaharo Doucouré. Quelles sont vos relations avec eux ?
C’est vrai que beaucoup de frères sont dans le milieu du football. D’ailleurs, ils me donnent énormément de conseils. Je suis aussi un jeune frère, très attentif et toujours à l’écoute, car ils ont forcément plus d’expérience dans le métier que moi. C’est une relation petit frère grands frères et c’est normal. Notre aîné Gaharo Doucouré, est actuellement manager à l’US Gouvieux, tandis que Lassana évolue toujours à Chambly.
Avez-vous un plan pour une carrière internationale, avec la France ou le Mali ?
Dans le futur, j’aimerais jouer pour le Mali, mon pays et celui de mes parents. Je garde toujours le Mali, dans un coin de ma tête et j’espère être convoqué un jour, pour venir défendre fièrement les couleurs de ce pays.
Même si je suis né en France, je suis resté très attaché à mes racines maliennes, comme d’ailleurs tous les membres de ma famille. Donc, ça sera un honneur pour moi de jouer avec les Aigles du Mali.
Quels sont vos objectifs sur le plan professionnel ?
Comme tout footballeur professionnel, j’aimerais jouer dans d’autres championnats plus huppés et participer à des compétitions majeures européennes. J’aimerais avoir un bon palmarès à la fin de ma carrière professionnelle, en club tout comme en sélection nationale.