Après ses nombreux titres remportés en Guinée avec le Horoya AC, l’ailier droit international guinéen Boniface Haba (27 ans), a posé ses valises en été 2022 à l’Olympique Club de Safi. Devenu l’un des chouchous du public des “Sardines”, le natif de Kindia, ne marque pas de prétendants. Il y aurait 3 ou 4 clubs qui s’intéressent à son profil, même si l’Olympique Club de Safi voudrait également renouveler son bail, qui arrive à terme en juin 2024.
Entretien.
Après plusieurs titres de champion de Guinée avec le Horoya AC, Boniface Haba a pris la direction du Maroc. Comment se passe votre carrière professionnelle dans le Royaume chérifien ?
Ma carrière professionnelle se passe très bien ici au Maroc, comme vous le voyez à travers mes performances avec l’Olympique Safi dans la Botola Pro. Je suis devenu d’ailleurs très célèbre aujourd’hui au Maroc. Les supporters de l’Olympique de Safi me portent dans leurs cœurs et j’essaie toujours de les rendre fières. Chaque fois que je suis sur le terrain, je donne le meilleur de moi-même. Je peux dire que je me porte bien ici.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le niveau de la Botola Pro marocaine ?
Le football Marocaine évolue du jour en jour. C’est à mon avis le meilleur championnat africain, avec un niveau très élevé et intense, qui n’a rien n’a envié de ceux des Européens. Les stades sont presque toujours pleins comme un œuf et avec une ambiance électrique. Le championnat est également très médiatisé, car il beaucoup de meilleurs joueurs du continent qui évoluent à travers les différents clubs (Raja, Wydad, RS Berkane, OC Safi, MAS Fès, FUS… Ndlr). C’est un championnat très intéressant.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées au Maroc ?
Au Maroc, je n’ai presque pas eu de difficulté, à part les blessures qui m’ont fatigué pour ma première saison, compte tenu du climat. Après, je me suis vite adapté à mon nouvel environnement. Nous sommes actuellement proche de la fin des phases aller et tout va bien chez moi. Donc, je remercie le bon Dieu pour cela.
Avez-vous aujourd’hui des clubs qui s’intéressent à votre profil ?
Bien sûr, il y a au moins 3 à 4 clubs qui sont intéressés par mon profil, mais mon club actuel l’Olympique de Safi me propose de prolonger mon contrat. Les discussions se poursuivent et on verra bien la suite de ce qui va se passer.
Pourquoi Boniface Haba n’est plus convoqué régulièrement avec le Syli national ?
Je vous remercie pour cette très bonne question… Je dirai que l’importance pour moi, c’est d’être performant dans mon club car c’est là-bas mon avenir et avec l’Équipe nationale… Même si le Syli national me manque, j’espère revenir avec force. L’Équipe nationale, c’est une question de choix du sélectionneur, qui sélectionne les joueurs qu’il veut. Pour l’instant, je suis concentré sur mes matchs en club.
Avez-vous toujours des ambitions d’évoluer un jour en Europe ?
J’ai toujours cette ambition d’aller jouer en Europe un jour, c’est la raison pour laquelle je me donne à fond à tout moment pendant les entraînements et les matchs. Mais, tout cela est une question de chance aussi, car tout le monde n’est pas destiné à aller jouer en Europe.
Avez-vous une fois été victime de racisme au Maroc, surtout venant des supporters ?
Oui, j’ai une fois été victime. C’était au cours d’un match amical la saison passée contre les FAR (Force des Armées royale). C’est des choses qui seraient difficiles d’arrêter de nos jours, car c’est une question de mentalité. Personnellement, c’est des choses qui me ne disent rien.
Le Maroc est souvent le transit de beaucoup de trafic de jeunes footballeurs de l’Afrique de l’ouest, abandonné leur propre sort par des “faux agents”. Avez-vous déjà échangé avec certains d’entre eux ?
Oui, j’ai échangé avec plusieurs personnes ici, qui sont dans cette situation difficile. Le conseil que je donne aux jeunes talents dans nos pays, c’est d’être patient et de ne pas se précipiter à traiter avec n’importe qui, car il y a trop de “faux agents” qui circulent dans le milieu footballistique. Ils font miroitier de bonnes choses aux parents, qui payent de l’argent pour la réussite de leurs enfants, mais qui se retrouvent après dans des situations lamentables. Que nos dirigeants veillent à ce qu’on ne laisse pas sortir n’importe comment un jeune footballeur dans nos pays, car la suite n’est pas bonne.