À 37 ans, le gardien de but international guinéen Aly Keita, est certainement l’un des « vétérans » des footballeurs professionnels africains sur le continent européen. Évoluant depuis plus d’une décennie avec le club suédois d’Östersunds FK, le Syli national est une preuve de fidélité. Il estime d’ailleurs qu’il est resté fidèle à ce club, même quand il a reçu de meilleures offres. Il est encore sous contrat jusqu’au 31 décembre 2024.
Entretien.
Vous êtes l’un des gardiens de but les plus expérimentés de Guinée. Comment ça se passe à Östersunds FK ?
Oui, tout se passe très bien avec Östersunds FK. À travers mes performances en club, j’ai eu la chance de jouer longtemps en Equipe nationale. Surtout, j’ai été fidèle à mon club d’Östersund, même quand j’ai eu de meilleures offres, je suis toujours resté. J’aime vraiment ce club.
À 37 ans, vous évoluez toujours dans le monde du football professionnel, ce qui est très rare en Afrique et surtout en Guinée. Quel est le secret de cette longévité ?
C’est d’abord les entraînements de tous les jours. Se donner à fond dans le travail, avoir une bonne hygiène de vie et une bonne santé. Je remercie Dieu de ne pas avoir eu de grosses blessures, au cours de ma carrière de footballeur professionnel. C’est aussi très important.
Vous êtes toujours sous contrat avec Östersunds jusqu’au 31 décembre 2024. Envisagez-vous de changer d’air pendant le mercato suédois ou de terminer votre carrière dans ce club où vous évoluez depuis une dizaine d’années ?
En football, on ne sait jamais. Mais, je veux quand même faire quelque chose de grand avec mon club, mais on verra. Je suis toujours sous contrat et je me sens très bien à Östersunds où j’évolue depuis plus d’une décennie.
Vous préparez actuellement avec le Syli national la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Quel est l’état d’esprit du groupe ?
Le groupe est fantastique et nous croyons en nous-mêmes. Nous allons tout faire, tout ce qui est notre pouvoir pour rendre notre pays fier. Notre objectif est de faire la meilleure CAN possible, pour le bonheur du peuple guinéen.
La Guinée partage le même groupe que ses voisins, le Sénégal (tenant du titre) et la Gambie, en plus du Cameroun. Un groupe assez fort ?
Oui, c’est un groupe de ouf. Mais, comme je l’ai dit, nous croyons en nous-mêmes. Nous allons dans un premier temps tout faire, pour pouvoir sortir de ce groupe, afin de continuer la compétition. Nous connaissons tous nos adversaires et il faudra être prêt le jour J, pour réaliser la meilleure performance.
Avec des buteurs comme Guirassy, Bayo, Guilavogui, Camara…, la Guinée peut-elle rêver plus grand ?
Bien sûr, nous rêvons plus grand. Mais, nous devons prendre match par match. Ne pas se mettre utilement la pression. Nous avons un effectif de qualité, aussi bien que nos adversaires du Sénégal, du Cameroun ou encore de la Gambie. Ce sont des équipes qui se valent et qui partent à chance égale, seul le terrain déterminera.
Pensez-vous que c’est votre dernière CAN avec la Guinée où espérez-vous être en 2025 ?
J’espère vraiment que ce n’est pas le cas. J’ai beaucoup plus en moi et je pense que je montre la dernière canette. Pour cette Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, je voudrais aller jusqu’au bout avec la Guinée.
Avez-vous déjà pensé à votre changement de carrière après votre carrière de footballeur professionnel ?
Effectivement, je pense être entraîneur des gardiens de but. Mais, il me reste encore du temps, car je suis toujours actif et sous contrat avec un club professionnel. Si Dieu nous prête longue vie, c’est en tout cas ce que je compte faire à la fin de ma carrière de footballeur professionnel.
Avez-vous l’intention d’apporter votre expérience au football guinéen, afin de permettre aux jeunes gardiens de but de rêver de décrocher un contrat à l’étranger ?
J’ai des projets pour cela… Mais, je n’aime pas en parler avant de pouvoir le réaliser. C’est dans mon esprit d’aider les autres à pouvoir décrocher un contrat professionnel en Europe. Je pense pouvoir être utile pour la Guinée, même après ma retraite.