Le préparateur physique adjoint des Aigles du Mali et de la Renaissance Sportive Berkane, Alexandre Coppolani, nous a confié une interview exclusive sur Africafoot. Dans cette rencontre, Alexandre Coppolani nous parle de ses liens avec l’Afrique. Pour lui, il se sent bien à l’aise en Afrique plus que partout ailleurs. Le jeune préparateur physique français, natif de la Roumanie nous explique les raisons de son attachement avec le continent africain.
Bonjour Alex ! Est ce qu’on peut en savoir plus sur votre parcours professionnel jusqu’ici ?
Je suis né en 1993 en Roumanie, je suis préparateur physique de formation, passionné de football depuis mon plus jeune âge, j’exerce dans le milieu professionnel depuis environ 10 ans (depuis 2014), et notamment en Afrique depuis plus de 6 années. Je suis en concubinage mais pas encore marié.
Titulaire d’une Licence Science Technique des Activités Physiques et sportives spécialité « éducation et motricité » mon premier stage en préparation physique a été effectué à l’AC Ajaccio, (que je profite par l’occasion pour remercier). Je me suis ensuite spécialisé dans la préparation physique en obtenant un Diplôme International en Préparation Physique. Lors de ce diplôme j’ai eu la chance et l’honneur d’être formé par Antonio Pintus une référence dans le domaine.
Semblerait-il que tu travailles avec un club étranger ? Peut-on en savoir davantage ?
Oui en effet je travaille au sein de la Renaissance Sportive de Berkane, l’un des grands clubs Marocain. J’aime mon travail donc je ne compte pas mes heures, je fait partie de la cellule performance du club. Nous avons d’ailleurs rencontrer le Stade malien lors de la Coupe CAF.
À ce titre aussi j’en ai profité pour rapprocher le club de la fédération malienne notamment avec des stages au sein de notre club de certain entraîneur ou membre du staff médical de la FEMAFOOT. Je remercie ainsi mon président et directeur technique pour ses échanges et la formation de nos frères maliens. Mais aussi je les remercie de m’avoir laissé continuer ma mission au sein de la FEMAFOOT. Très peu de club accepterait cela.
Est ce que tu as un contrat avec le Mali ? Sinon quelles sont les conditions dans lesquelles tu travailles ?
Non je n’ai pas de contrat, mais cela n’a pas d’importance pour moi, les contrats ce n’est que du papier. J’ai confiance dans les dirigeants et je suis venu avec le coach qui a un contrat. Par ailleurs vous savez que je travail au Maroc, je ne peux donc pas cumuler deux contrats au sein de deux fédérations différente.
Quelle est la durée de contrat avec le club marocain Berkane ? Quand est-ce que le contrat prend fin ? Est-il possible de signer ailleurs dans les prochains jours ?
J’ai 3 ans de contrat, jusqu’à 2026 . Je n’ai aucun intérêt à quitter ce grand club, j’ai beaucoup trop de respect pour mes présidents pour quitter mon contrat avant son terme.
Tu as un contrat avec le club marocain Berkane, mais tu es aussi très actif avec le Mali ! Comment tu arrives à gérer les deux ensemble ? En cas de coïncidence des activités des deux équipes comment tu fais pour gérer ?
Je suis quelqu’un d’organisé et minutieux dans mon travail, je m’organise pour être disponible quand on a besoin de moi. La RSB m’a mis à disposition plusieurs fois sans aucun soucis, c’est vrai que dernièrement au vu des objectifs de notre club j’étais absent quelques jours sur le rassemblement amical à Marrakech, mais cela n’a pas d’importance car personne n’est indispensable ! En général le Mali se rassemble sur des dates FIFA et les championnats sont à l’arrêt.
Tu es très accroché à l’Afrique, quels sont tes liens avec le continent africain ?
L’Afrique pour moi représente le cœur et les poumons du football mondial. Ce sont les Africains qui font le football en Europe et ailleurs. Au même titre que les Brésiliens et Sud-Américains font le football en Amérique. Je me retrouve dans le caractère des Africains. Cette détermination et cette volonté de vouloir réussir, cette hargne sur et en dehors des terrains.
La vérité et je peux le dire sans complexe : Je me sens plus Africain que Français ! En Afrique le respect, le partage, l’entraide est aux cœur des relations humaines, et cela correspond à l’éducation que j’ai reçue, mais aussi je dois le dire à la vie en Corse ou j’ai passé 22 ans. Nous somme deux peuples très similaires. Ma compagne n’est pas française, elle est Nigériane.
Je vis, je mange, je travaille et je respire Afrique au quotidien. Avant même de venir travailler en Afrique, je connaissais ce continent. Fousseni Diawara me parlait souvent du Mali lorsque nous étions à Ajaccio. Et je savais qu’un jour j’irai travailler au Mali.
Tu occupes le poste de préparateur physique adjoint des Aigles du Mali depuis la nomination d’Éric Sékou Chelle, quels sont tes objectifs et projets pour le Mali ?
Mes objectifs sont les mêmes objectifs que le coach principal, et si je peux me permettre les objectifs de toute la nation : Gagner la CAN, et dès 2025 nous aurons cette occasion avec la CAN au Maroc … Je souhaite par mon travail donner de l’espoir aux Maliens, qui méritent un trophée international, il est donc de mon devoir de mettre tout en oeuvre et toute mon énergie au profit de la sélection. Le projet du coach est sur du long terme, je m’inscris pleinement dans son projet et sa vision.
Vous avez bâti une équipe dynamique avec le Mali, malgré tout, une élimination en quart de finale, comment tu expliques cela ?
Ce n’est pas moi qui est bâti l’équipe, mais plutôt le coach et son staff . C’est vrai que je ne ménage pas mes efforts à chaque rassemblement, mais avec le staff que nous avons, les joueurs que nous disposons, ainsi que le soutien des instances ( fédération et ministère ) nous ne pouvons que bâtir une équipe dynamique. Malgré cela nous avons échoué en 1/4 de finale, je n’ai pas d’explication précise à donner, je suis préparateur physique et pas technicien, les joueurs étaient prêts physiquement, et le coach a beaucoup travaillé pour arriver encore plus loin dans cette compétition, malheureusement Dieu en a décidé autrement.
Je profite de l’occasion pour m’excuser auprès du peuple malien, j’aurais aimé comme tout le staff ramener ce trophée à Bamako, pour tous les Maliens, du nord au sud, et pour son excellence Assimi Goita, qui a beaucoup soutenu l’équipe et le développement des installations et structures sportives au Mali.