Après une saison difficile en Iran sous les couleurs de Nassaji FC, l’avant-centre malien Adama Niane (30 ans), a trouvé un nouveau point de chute, afin de relancer sa carrière. En effet, il vient de s’engager pour une saison en faveur du club azerbaïdjanais de Kapaz PFK. Dans ce club, il espère retrouver toutes ses sensations, afin de pouvoir revenir en sélection nationale malienne. Ce qui serait à nouveau une fierté pour lui.
Entretien.
Vous sortez d’une saison difficile en Iran. Qu’est-ce qui n’a pas marché pour vous à Nassaji FC ?
Effectivement, c’était difficile la saison dernière en Iran. Pourtant, j’avais beaucoup d’offres sur la table, mais l’aspect financier d’Iran a primé sur les autres. Avant même de rejoindre l’Iran, j’en ai discuté avec Moussa Coulibaly (le défenseur central malien de Foolad, Ndlr). Il m’a beaucoup aidé aussi, mais toutes les années ne sont pas pareilles pour un être humain.
C’était difficile de m’adapter au football iranien et j’avais aussi un mal au pied. Donc, je me forçais à jouer avec ça, malgré la douleur. Je le faisais, car l’équipe avait beaucoup misé sur moi. Sinon, la blessure au pied m’a beaucoup fatigué. C’était une saison compliquée, j’avais signé pour deux ans. Malheureusement, je n’étais pas à l’aise là-bas et j’ai finalement cassé mon contrat.
Vous venez de signer pour une saison avec Kapaz PFK. Pensez-vous que c’est le championnat idéal pour reprendre votre envol ?
Avant de venir en Azerbaïdjan, j’ai beaucoup discuté avec le coach (Azar Mammadov) et le directeur sportif (Mehman Allahverdiyev). J’ai également échangé avec un joueur avec qui j’ai joué en Ligue 2 française (Abdellah Zoubir, Ndlr). Je me suis renseigné avec lui aussi. C’est un championnat qui est suivi, en plus c’est un club de première division. Je peux avoir du temps de jeu et retrouver mes sensations, en inscrivant des buts. J’espère que ça sera un bon choix pour moi, d’avoir signé en faveur de Kapaz PFK.
Qu’est-ce que vous appréciez déjà depuis votre arrivée en Azerbaïdjan ?
Déjà la chaleur humaine, l’enthousiasme et l’ambiance autour du football à travers le pays. J’ai été bien accueilli à mon arrivée en Azerbaïdjan. Ils comptent beaucoup sur moi et je viens pour jouer et relever le défi. J’espère répondre aux attentes des supporters et des dirigeants de Kapaz PFK.
Quels sont les objectifs que vous vous fixez cette saison ?
Redevenir la meilleure version de moi-même. Un attaquant, c’est d’abord des buts. Donc, je compte marquer le plus de buts possible cette saison dans le championnat d’élite d’Azerbaïdjan. C’est mon principal objectif, en signant à Kapaz PFK. Je veux aider le club à atteindre ses objectifs.
Pensez-vous pouvoir revenir en sélection nationale malienne, en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des nations Côte d’Ivoire 2024 ?
Le Mali n’appartient pas à une seule personne, c’est notre bien commun. Si Dieu le veut, je reviendrai en sélection nationale. Je ne sais pas quand, mais j’y crois toujours. Après, tout dépendra également du sélectionneur (Eric Sékou Chelle). Si, je réalise une très bonne saison ici, en marquant beaucoup de buts, pourquoi pas… C’est toujours un plaisir de jouer en sélection et c’est une fierté pour tout footballeur malien.
Avez-vous déjà échangé avec l’actuel sélectionneur du Mali, Éric Sékou Chelle ?
Oui, j’échange très souvent avec Éric Sékou Chelle, même bien avant qu’il ne prenne les commandes de l’Équipe nationale malienne. C’est quelqu’un que je connais très bien. Mais, ça fait un moment qu’on ne sait pas parler. Je lui souhaite le meilleur à la tête de cette sélection et j’espère qu’il nous permettra de remporter des trophées et d’être dans le concert des meilleures équipes du continent.
Comment jugez-vous aujourd’hui le niveau de jeu des Aigles du Mali, qui sortent de deux victoires en autant de matchs joués lors de la trêve hivernale, respectivement contre l’Ouganda (1-0) et l’Arabie Saoudite (3-1) ?
Le jeu produit actuellement par les Aigles, est de très bonne qualité. Tout le monde peut jouer, c’est surtout ça, le plus important dans ce groupe. Al amdoulilah, les choses commencent à marcher positivement dans cette sélection. Nous avons beaucoup de joueurs de talent dans tous les secteurs. Ils sont interchangeables et c’est une très bonne chose pour nous. Mais, nous pouvons toujours continuer à bosser, pour améliorer davantage ce niveau de jeu, tout en renforçant le collectif.
Avez-vous déjà parlé avec votre jeune frère Ibrahima Koné, suite à sa grave blessure à la cheville, lors du match amical contre l’Ouganda à Bamako ?
Bien évidemment. Même aujourd’hui, j’ai parlé avec Ibrahima Koné. Je lui ai dit que cela faisait partie de la profession d’un footballeur. Nous prions tout simplement qu’il soit guéri très rapidement et qui revient encore plus fort. C’est la vie, il y a des hauts et des bas. Mais, Ibrahima Koné est un joueur à forte mentalité et j’espère qu’il va prendre cette blessure avec beaucoup de philosophie, pour revenir encore plus meilleur.
Avec un peu de recul, pouvez-vous revenir un peu sur les vraies raisons de votre exclusion de l’Équipe nationale par Mohamed Magassouba, lors de la CAN 2019 en Égypte ?
C’est une histoire ancienne avec Mohamed Magassouba. Cela appartient désormais au passé. Chaque chose à une fin dans la vie. Maintenant, on essaie d’avancer. Je n’ai rien contre lui (Mohamed Magassouba) et lui non plus… D’ailleurs, il était venu m’adresser les condoléances, après le décès de ma maman. Le plus important dans la vie, c’est l’humanisme. Il reste un compatriote pour moi et un père. Je ne voudrais même plus penser à cette affaire, qui est pour moi à déplorer tout simplement.