Auteur de 4 réalisations en 8 matchs cette saison avec la formation d’Al Madina, dans le championnat d’élite libyen, Aboubacar Diarra “Flo”, pourrait bientôt changer d’air lors du prochain mercato d’été. L’avant-centre malien de 29 ans, serait dans le viseur de plusieurs clubs. Il a déjà évolué en Tunisie, au Koweït et en Arabie Saoudite.
Entretien.
Vous retrouvez votre sensation avec Al Madina, dans le championnat d’élite libyen. Pouvons-nous parler d’un grand retour au-devant de la scène ?
Effectivement, le football c’est universel et quand tu arrives à exploser en Libye, tu te dis que vraiment tout est possible. Donc, maintenant il faut rester sur cette belle dynamique. Je suis en train de montrer mes qualités, en marquant des buts. Je suis prêt à continuer d’être devant de la scène. D’ailleurs, j’ai été tout le temps prêt à prouver dans n’importe quel championnat.
Nous constatons que malgré le conflit libyen, beaucoup de joueurs maliens arrivent à signer dans ces clubs. La sécurité est-elle garantie ?
À cette question, je dirai que le football a toujours été un moyen de rassemblement, qui fait oublier tous les soucis. Donc, évidemment beaucoup de mes frères joueurs arrivent à signer les clubs libyens (Boubacar Traoré “Binke”, Cheïbane Traoré, Damy Camara, Mohamed Konaté…). D’après mes remarques sur ma situation, je pense que la sécurité est garantie par la grâce d’Allah.
Est-ce que le football se joue régulièrement en Libye, malgré la situation sécuritaire encore fragile ?
Oui, bien évidemment. Le football se joue régulièrement ici en Libye comme un peu partout à travers le monde. Je pense que cela contribuera certainement à renforcer la cohésion sociale et l’unité en Libye.
Êtes-vous en contact avec les autres joueurs maliens évoluant dans ce championnat ?
Évidemment, je suis en contact avec plusieurs d’entre eux et même avant que certaines ne viennent ici. Ils me demandent très souvent sur la situation sécuritaire en Libye, avant d’accepter de siéger. Je les rassure et ils finissent par rejoindre et venir voir eux-mêmes la réalité.
Vous avez porté les couleurs de plusieurs clubs dans votre carrière. Pensez-vous rebondir ailleurs bientôt ?
Je remercie Dieu de m’avoir accordé cette chance. Je voudrais continuer à performer et je sais que tout reste possible. Je pourrais bientôt rejoindre une autre formation, mais cela dépendra des négociations avec les prétendants.
Quels sont vos projets sur le plan sportif ?
Actuellement, je suis concentré sur ma carrière professionnelle, en continuant à bosser et je sais que des belles choses m’attendent encore. Après, nous verrons ce que je pourrais réaliser comme projet sportif pour mon pays, le Mali.
Le CHAN 2024 devrait être ouvert à tous les joueurs évoluant sur le continent. Que pensez-vous de cette décision que la CAF pourrait entériner dans les jours qui viennent ?
Je dirai que c’est une très bonne initiative qui mettrait en valeur le football local, c’est-à-dire la compétition en général et en particulier cela ouvre les portes au entraîneurs des équipes A. Ils pourront découvrir d’autres joueurs comme nous qui évoluent en Afrique, qui seraient aussi capables de défendre les couleurs nationales, sans vexer mes frères qui jouent en Europe. Qu’ils mettent de la concurrence entre les talents. Ce n’est pas parce qu’on joue en Afrique qu’on n’a pas de talent ou encore qu’on n’est pas capable.