Jadis réservé uniquement qu’aux hommes, le métier d’agent de joueurs est aujourd’hui intrégré par des braves dames amoureuses du ballons rond, à l’image de l’ivoiro-malienne Bintou Diabaté. Détentrice d’un Master en Management des entreprises à l’Université de Paris Panthéon Sorbonne, elle gère aujourd’hui la carrière professionnelle de plusieurs jeunes talents prometteurs africains. Avec des pisteurs présents au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, ou encore au Burkina Faso, elle compte dénicher les perles rares.
Entretien.
Qui est Bintou Diabaté, l’une des rares femmes agent de joueurs ?
Bintou Diabaté est une femme très passionné du ballon rond, titulaire d’un Master en Management des entreprises à l’Université de Paris Panthéon Sorbonne. Elle décide de se lancer dans le domaine du sport le 6 avril 2020 au prêt du grand agent Italien basé à Monaco M.Federico Pastorello, en tant que pisteuse zone Île de France (Paris ). Ensuite, elle décide de faire chemin solo à partir du 6 octobre 2020, en créant sa propre boîte « Dia groupe Management » et mise plus sur la jeunesse africaine.
Comment vous vous sentez dans un environnement d’hommes ?
Je me sens super-bien dans cet environnement. Beaucoup sont très courtois, j’avoue que parfois il y a des manquements (rire…). En revanche, d’autres sont parfois très surpris de voir une femme Africaine, aussi déterminée à pratiquer ce métier. Mais, pour être honnête, c’est un domaine très compliqué. Vous devez savoir faire preuve de sang-froid et savoir parler avec maestria aux joueurs et aux différents partenaires. Mais, aussi j’avoue que c’est très intéressant. Je savoure chaque instant, je me fais des connaissances franchement. J’invite d’autres femmes africaines dans ce domaine.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes souvent confrontés ?
C’est un métier beaucoup stressant, surtout lors des marchés de transferts. Vous devez savoir gérer vos émotions et savoir gérer les joueurs, chose qui n’est absolument pas facile. La pression est souvent persistante, mais nous faisons avec.
Quels sont les joueurs avec lesquels vous collaborez ?
Pour le moment, je travaille sur des joueurs pas connus du grand public. D’autres sont dans des centres de formation de renom, dont je ne citerai pas de nom. Mais, ils sont déjà dans le viseur de certains clubs. C’est tout ce que je peux dire, en attendant que les choses soient concrètes.
Comment fonctionne votre structure ?
Je travaille avec plus de trois pisteurs. Il s’agit notamment de M. Aboubacar Sidick, chargé de Bamako et Abidjan, M. Souleymane Diop basé à Saint-Louis au Sénégal, ainsi que M. Salif Yameogo basé au Burkina Faso. Après, il y a d’autres personnes ou agents africains qui envoient directement ou indirectement leurs meilleurs jeunes joueurs. Nous analysons, mon équipe et moi. Nous essayons de rentrer en contact avec le joueur ou les dirigeants de club où le joueur est licencié pour ne pas être dans l’illégalité, vu que nous sommes dans un domaine très compliqué. Après, nous essayons de voir comment s’orienter.
Connaissez-vous d’autres femmes africaines qui travaillent dans le domaine d’agent de joueurs ?
Oui, la sœur de Amadou Onana le joueur d’Everton, elle aussi fait un très bon travail, ainsi que la Sud-africaine Berna Erasmus, l’agent de du joueur de Genk, Samatta. Elle mise beaucoup sur les joueurs locaux tanzaniens.