Approché par Fédération guinéenne de football à travers Didier Six en 2020, alors sélectionneur national, Oumar Sako, n’a toujours pas rejoint les rangs du Syli national de Guinée. Le natif d’Abobo qui évolue désormais sous les couleurs du club bulgare d’Arda Kardzhali, explique que les discussions avec la partie guinéenne, ne sont pas allées jusqu’à leur terme. Mais, le défenseur central de 27 ans, ne ferme pas la porte au Syli national, même s’il n’a pas encore été contacté par l’actuel sélectionneur, Kaba Diawara.
Entretien.
Vous êtes un ancien joueur de l’ASEC Mimosas et vous évoluez depuis deux années en Europe. Comment se passe votre saison du côté d’Arda Kardzhali ?
La saison se passe bien avec Arda Kardzhali. Nous avons disputé 13 matchs, pour 7 victoires, 3 nuls et 3 défaites. L’équipe occupe actuellement la 6ème place avec 24 points, à 5 points du podium. Je crois que nous pouvons jouer cette année, un ticket pour l’Europe. Sur le plan personnel, j’ai du temps de jeu. J’ai déjà participé à 13 rencontres et marqué 2 buts. C’est un bon début de saison pour mon équipe et pour moi.
Quels sont les objectifs que Arda Kardzhali se fixe cette saison dans le championnat d’élite bulgare ?
Notre objectif est très simple cette saison, c’est d’avoir une place européenne. Nous voulons donc un ticket pour l’Europa League ou la Conférence League et pourquoi pas la Ligue des Champions. Comme on dit, l’appétit vient en mangeant et nous sommes sur une belle dynamique. Notre position au classement nous permet de rêver, tout en continuant à nous battre pour sa réalisation.
Êtes-vous en contact avec d’autres clubs européens, en vue du prochain mercato hivernal ?
(Rires…), il faudra demander à mon agent. Personnellement, je ne suis pas au courant des transferts. Mon rôle est de me concentrer sur mon club Arda et donner le meilleur de moi-même à chaque rencontre. J’en profite alors et je prends du plaisir. C’est le plus important pour moi. On verra bien ce qui va se passer dans l’avenir. De toutes les façons, je suis encore sous contrat jusqu’en juin 2026.
Quels sont vos rapports avec les autres joueurs d’origines africaines au sein de votre club ?
Nous sommes actuellement quatre joueurs africains qui évoluent actuellement avec Arda Kardzhali. Il y a le Nigérian Okezie Prince Ebenezer, le Mauritanien El Mami Tetah, le Malien Aboubacar Ibrahim Toungara et moi. Nous avons tous de très bonnes relations fraternelles. Nous faisons pratiquement tout le temps ensemble et ça se passe très bien. Cela nous permet d’être à l’abri du mal du pays et de sentir dans une chaleur familiale loin des siens.
Vous avez été un moment approché par la Fédération guinéenne de football, afin de rejoindre les rangs du Syli national. Pourquoi les choses tardent toujours de votre côté ?
Effectivement, j’ai une fois été approché par la Fédération guinéenne de football, afin de rejoindre le Syli national. C’était en 2020, je pense bien. Mais, rien n’a été décidé… Le plus important pour moi, c’est mon club et après Allah décidera du reste. Je suis toujours là et je continue de travailler, afin de progresser dans ma carrière de footballeur professionnel.
Vous avez également été sélectionné une fois avec la Côte d’Ivoire, mais vous restez apparemment toujours éligible pour la Guinée. Avez-vous été contacté à nouveau par Kaba Diawara ?
Oui, je reste toujours éligible pour la Guinée, qui est mon pays d’origine. Mais, comme je viens de vous dire, les discussions avec la Fédération guinéenne n’ont pas abouti à grand- chose. En plus, je n’ai jamais été approché par l’actuel sélectionneur Kaba Diawara.
Comment voyez-vous la prochaine Coupe d’Afrique des nations en terre ivoirienne, une deuxième édition dans ce pays depuis 1984 ?
La Côte d’Ivoire a traversé des moments difficiles. Un épisode noir de son histoire contemporaine, qu’il faudrait oublié à jamais et écrire une nouvelle page. Donc, je trouve que la prochaine Coupe d’Afrique des nations, qui se jouera sur ses terres, apportera un nouvel espoir à sa jeunesse et celle de toute l’Afrique. La Côte d’Ivoire est un pays très hospitalier. Ça sera la meilleure CAN jamais organisée, j’en suis persuadé.
Pensez-vous que le Syli national de Guinée a un effectif, pour aller jusqu’au bout de cette compétition ?
Évidemment, que la Guinée regorge de très bons joueurs, pour espérer aller au bout de cette compétition. D’ailleurs, la Guinée a toujours fait bonne figure dans les compétitions comme la CAN, mais a souvent manqué de chance. J’ai vu l’équipe guinéenne évoluer durant les qualifications. C’est une très bonne équipe, même si elle ne fait pas partie des favoris. Elle aura aussi son mot à dire dans cette compétition. Mais, il va falloir d’abord bien gérer la phase de poules face au Sénégal, champion en titre, le Cameroun et la Gambie.