Depuis près de dix ans, le FC OSA s’impose comme l’un des projets les plus singuliers et authentiques du football ivoirien. Né de la passion d’un homme, Amza Gamal, le club est devenu un symbole de formation, de persévérance et d’ascension sociale pour de nombreux jeunes.
Dans un entretien exclusif question-réponse accordé à Africafoot, dans le cadre de la série d’articles #EspoirsAfrique, le président Amza Gamal revient ici sur l’histoire, les ambitions et la vision qui animent le FC OSA.
Président, comment est né le FC OSA ?
Le FC OSA est né en 2015 à partir du Centre de formation OSA, créé en 2001. Nous sommes devenus un club pour plusieurs raisons. D’abord, le manque de compétitions pour les jeunes. Ensuite, la mauvaise foi de certains dirigeants de clubs à qui j’envoyais mes meilleurs joueurs. Enfin, les difficultés rencontrées par les centres de formation pour qualifier leurs joueurs auprès de la Fédération ivoirienne de football, alors que cela est essentiel pour les protéger.
Le FC OSA est souvent décrit comme un club parti de rien. Quels ont été les défis au départ ?
Notre défi principal était de former et placer nos jeunes dans les clubs de Ligue 1 et de Division 2 pour qu’ils puissent se révéler. Nous voulions aussi leur offrir une porte d’entrée vers les sélections nationales et, à terme, vers les clubs européens.
La formation est au cœur de votre projet. Comment détectez-vous et développez-vous les talents ?
Chaque année, nous organisons plusieurs périodes de détection, aussi bien sur notre terrain qu’au sein des différents quartiers d’Abobo. L’objectif est simple : donner une chance réelle aux nombreux enfants talentueux de rejoindre notre centre de formation.
Avez-vous des partenariats avec d’autres clubs ou structures ?
Non, nous n’avons pour l’instant aucun partenariat, ni au niveau local ni à l’international.
Quels critères recherchez-vous chez un jeune joueur ?
Nous privilégions trois choses : la technique, l’éducation et la mentalité.
Vous voyagez beaucoup pour initier des contacts avec l’Europe. Des clubs sont-ils prêts à collaborer avec le FC OSA ?
Pour le moment, aucun club n’a encore officialisé une collaboration avec nous.
Quels sont vos projets à long terme ?
Nos ambitions sont claires :
• disposer de nos propres infrastructures
• établir un partenariat solide avec un club européen
• participer régulièrement à des tournois de détection en Europe
• construire une académie complète
• jouer la Ligue des champions africaine
• devenir champion de Côte d’Ivoire
Comment décririez-vous votre style de gestion ?
Ma gestion repose sur une vision à long terme et une stratégie globale. Je prends des décisions rationnelles, y compris sous pression, et j’accorde une importance capitale à la confiance et à l’implication humaine. Cela implique aussi de définir une philosophie de jeu claire, d’optimiser les moyens sportifs et financiers, de s’entourer des bonnes personnes et de maintenir des relations solides avec les supporters et les partenaires.
Quel message pour les jeunes talents ivoiriens ?
Je leur dirais d’être sérieux à l’entraînement, disciplinés, assidus et surtout de poursuivre leurs études.
Une rue d’Abobo porte votre nom. Que représente cet honneur ?
C’est une immense fierté. Avoir son nom sur une rue de sa commune natale est une reconnaissance de notre travail quotidien auprès de ces enfants qui, plus tard, deviennent des professionnels et permettent à leurs familles de sortir de la pauvreté.
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