Mohammed Salisu. Ce nom résonnait il y a peu comme celui d’un défenseur central en pleine ascension, une force tranquille et imposante capable d’éteindre les attaques adverses. Son transfert à l’AS Monaco en provenance de Southampton à l’été 2023 était censé être la prochaine étape logique, le tremplin vers l’élite du football européen.
Pourtant, force est de constater que la carrière du Ghanéen a pris une tournure inattendue et décevante sur la Côte d’Azur. Loin des attentes, le Ghanéen semble s’être enlisé, et son temps de jeu est devenu anecdotique. Voici cinq raisons potentielles qui expliquent la trajectoire descendante de Mohammed Salisu à l’AS Monaco.
#1 Des problèmes physiques récurrents et persistants
La raison la plus évidente et sans doute la plus préjudiciable est la série de blessures qui a miné Mohammed Salisu depuis son arrivée. Dès le début de son aventure monégasque, il a été confronté à des pépins physiques, notamment au niveau de l’aine et des adducteurs.
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Ces blessures l’ont empêché de s’intégrer pleinement, de trouver son rythme et de gagner la confiance du staff technique. Un joueur ne peut exceller s’il passe plus de temps à l’infirmerie que sur le terrain, et c’est malheureusement le cas de l’international ghanéen à Monaco. Son manque de continuité physique est un obstacle majeur à son épanouissement.
#2 Une concurrence féroce en défense
L’AS Monaco, en quête de stabilité défensive, n’a pas ménagé ses efforts pour renforcer ce secteur. Le Black Star est arrivé dans un effectif déjà pourvu en défenseurs centraux de qualité. Des joueurs comme Guillermo Maripán, Wilfried Singo et Chrislain Matsima ont tous eu leur mot à dire.
Avec des performances solides de certains de ces concurrents, et un système tactique parfois fluctuant qui ne nécessite pas toujours trois défenseurs centraux, le joueur de 26 ans a eu du mal à se frayer un chemin et à s’imposer comme un titulaire indiscutable, surtout pendant sa deuxième saison en France.
#3 La perte de confiance d’Adi Hütter
Le point de rupture pour Mohammed Salisu semble être survenu lorsque l’entraîneur autrichien Adi Hütter a perdu confiance en ses capacités. Initialement, le Black Star aurait pu bénéficier d’une période d’adaptation, mais ses performances en dents de scie, couplées à son manque de régularité physique, ont apparemment érodé la foi de son coach.
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Les choix tactiques de Hütter ont progressivement écarté le défenseur de 26 ans du onze de départ, le reléguant de plus en plus souvent sur le banc. Cette mise à l’écart forcée a sans doute eu un impact psychologique significatif sur le joueur.
#4 Un manque de rythme et de régularité
Le cercle vicieux est cruel dans le football : moins vous jouez, moins vous avez de rythme, et moins vous avez de rythme, moins vous inspirez confiance. Les blessures et la concurrence ont relégué l’ancien joueur de Valladolid sur le banc, et ses rares apparitions n’ont pas toujours été convaincantes, parfois entachées par des erreurs dues au manque de repères.
Ce manque de temps de jeu régulier empêche un défenseur de retrouver ses automatismes, sa lecture du jeu et la pleine mesure de ses capacités. La confiance est primordiale pour un joueur, et Salisu semble l’avoir perdue au fil des mois.
#5 La pression des attentes des dirigeants et des supporters
Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’impact psychologique d’une telle situation sur un jeune joueur. Arrivé avec un statut de gros transfert et des attentes élevées, Mohammed Salisu a dû faire face à une succession de revers.
Les blessures récurrentes, la concurrence accrue, la perte de confiance de l’entraîneur et le manque de temps de jeu peuvent être extrêmement frustrants et démotivant.
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Cette spirale négative peut affecter la confiance en soi du joueur, sa concentration et même son envie de se battre pour regagner sa place. Le poids des attentes non satisfaites et la solitude des non-choisis peuvent être des fardeaux difficiles à porter.
Son contrat avec Monaco prend fin en juin 2028. En France, Mohammed Salisu touche un salaire annuel de 3 100 000 euros (2 015 000 000 FCFA). Sa valeur marchande s’élève aujourd’hui à 12 millions d’euros.
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