Le transfert d’Hakim Ziyech à Chelsea en 2020, auréolé de ses performances exceptionnelles à l’Ajax Amsterdam, était perçu comme un renfort de taille pour les Blues. Cependant, son passage à Londres ne s’est pas déroulé comme prévu.
Cherchant un point de chute, l’international marocain a rebondit en Turquie puis au Qatar, sans jamais réussi à retrouver le succès, marquant un net déclin dans sa carrière. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette trajectoire descendante :
#1 Une erreur de casting à Chelsea et un contexte turbulent
Le transfert d’Hakim Ziyech à Chelsea s’est déroulé dans un environnement sportif en pleine mutation. Si l’attrait d’un club de premier plan en Premier League était indéniable, l’intégration du Marocain a été complexifiée par une concurrence interne féroce au sein d’un effectif pléthorique de talents offensifs.
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De plus, le limogeage rapide de Frank Lampard, l’entraîneur qui l’avait fait venir, et l’arrivée de Thomas Tuchel ont introduit un changement de philosophie tactique qui ne semblait pas mettre en valeur les qualités intrinsèques de l’international marocain.
#2 Une instabilité institutionnelle et projet sportif incertain de Chelsea
Au-delà de la simple concurrence, l’ère post-Abramovich à Chelsea a été marquée par une instabilité institutionnelle profonde. Changement de propriétaire, valse des entraîneurs, et refonte massive de l’effectif ont créé un environnement peu propice à l’épanouissement individuel.
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Le Marocain, pris dans ce tourbillon de changements, n’a jamais réussi à s’établir durablement comme un titulaire indiscutable. Le manque de continuité dans le projet sportif et le manque de confiance récurrent des différents managers ont inévitablement freiné sa progression et érodé sa confiance.
#3 Une tentative de relance en demi-teinte à Galatasaray
Le prêt à Galatasaray lors de la saison 2023/24 représentait une bouffée d’air frais et une opportunité de retrouver du temps de jeu et des sensations dans un championnat moins exigeant. Cependant, ce nouveau chapitre n’a pas eu l’effet escompté.
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Malgré quelques moments de brillance, son passage en Turquie a été entaché par des blessures persistantes et une irrégularité chronique dans ses performances. Galatasaray, espérant faire de lui le maestro de son milieu de terrain, n’a pas vu le joueur flamboyant de l’Ajax, soulevant la question d’un choix par défaut qui n’a pas permis une véritable résurrection de sa carrière.
#4 Entre éclairs de génie et irrégularité en Turquie
Son expérience à Istanbul a mis en lumière une dualité frustrante : des gestes techniques de grande qualité alternant avec des périodes d’invisibilité et un manque de constance. Une possible difficulté d’adaptation aux spécificités du championnat turc, tant sur le plan tactique que physique, pourrait expliquer cette irrégularité déconcertante.
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Incapable de maintenir un niveau de performance élevé sur la durée, l’attaquant de 32 ans n’a pas réussi à s’imposer comme le leader attendu, laissant un goût d’inachevé et soulevant des doutes sur sa capacité à retrouver son meilleur niveau.
#5 Al Duhail, un dernier pari sans succès retentissant
Le transfert à Al Duhail au Qatar en début d’année symbolisait une nouvelle tentative de relancer une carrière en perte de vitesse, dans un championnat où la pression médiatique et le niveau de compétition sont potentiellement moins élevés.
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Si ce mouvement pouvait être perçu comme un point de rebond inespéré, les premiers signaux n’indiquent pas un franc succès. Bien qu’il ait connu quelques éclairs de génie, l’ancienne star de l’Ajax n’a pas réussi à convaincre les dirigeants du clubs qataris, engendrant finalement son départ. Il faut souligner que la valeur marchande du Lion de l’Atlas s’élève aujourd’hui à 4,5 millions d’euros.