Dans l’univers compétitif et souvent complexe du football professionnel, certains agents tracent leur route avec discrétion, rigueur et passion. C’est le cas de Fabrice Necas, agent licencié par la Fédération Française de Football (FFF), qui se met au service des talents ivoiriens. Dans le cadre la série #ParolesAuxAgents d’Africafoot, le co-propriétaire d’Elifa Agency s’est livré à cœur ouvert.
Du management artistique au football
Rien ne le destinait précisément à ce métier. Un hasard devenu vocation, puisque depuis, il s’est imposé comme un acteur respecté du paysage footballistique, notamment grâce à son travail de terrain et ses liens profonds avec la Côte d’Ivoire.
J’étais directeur général d’une structure spécialisée dans le management artistique, et nous avons voulu élargir nos activités au sport. Le football s’est imposé naturellement.
Juriste de formation, Fabrice Necas décide alors de passer sa licence d’agent.
C’est ainsi, un peu par hasard, que je suis devenu agent.
Une présence solide en Côte d’Ivoire
Son engagement auprès des talents ivoiriens ne relève pas d’un simple effet de mode. Entouré de ses associés Liliane Fae et Eric Atsin, Fabrice Necas travaille particulièrement avec de nombreux joueurs locaux, en Ligue 1 ivoirienne (Eric Simporé de la SOA, Dramane Kamagaté du FC San-Pedro etc…), mais aussi à l’étranger comme Issa Fofana (Al Hilal), Ibrahim Diabaté (Zulte-Waregem) et Ibrahim Ouattara (SC Austria Lustenau).
Le Français gère également les intérêts de membres du staff des Éléphants, notamment le sélectionneur Emerse Faé, son adjoint Guy Demel et le préparateur physique Samir Anba.
C’est une fierté immense de les représenter. Je connais Guy depuis longtemps, et avec Emerse, une relation s’est construite progressivement. Le fait d’avoir été leur agent au moment où ils remportent la CAN main dans la main, c’est quelque chose qui me marquera à vie.
L’art des opportunités et la magie d’Instagram
Dans un métier où les transferts sont souvent pensés dans l’ombre, l’anecdote du défenseur guadeloupéen Jérôme Roussillon, montre que tout peut basculer à tout moment.
Alors qu’il devait quitter Wolfsburg, plusieurs clubs nous avaient approchés. Finalement, c’est via Instagram que le responsable du recrutement de l’Union Berlin à l’époque m’a contacté. En quelques jours, tout était bouclé. Parfois, les opportunités viennent à nous de manière inattendue, il faut simplement être à l’écoute.
Une approche humaine du métier
Fabrice Necas se veut avant tout un accompagnateur. Si ses associés s’occupent de la détection des talents, lui se concentre sur la négociation et l’accompagnement stratégique.
Il faut être disponible, mais aussi permettre au joueur de se concentrer sur l’essentiel : son football.
Une philosophie qu’il applique autant aux jeunes qu’aux plus expérimentés, dans un métier qu’il décrit sans complaisance .
Il y a énormément de concurrence. Être agent, ce n’est pas un métier facile. Il faut être structuré, entouré de personnes qui partagent les mêmes valeurs. Et surtout, il faut trouver la pépite.
Une vision claire pour l’avenir
S’il regarde dans le rétroviseur avec fierté, Fabrice Necas ne compte pas ralentir. Son objectif est limpide :
Dans cinq ans, je veux permettre à davantage de joueurs ivoiriens de s’émanciper et d’atteindre le plus haut niveau en Europe, dans les meilleures conditions possibles.
Dans un monde du football souvent dominé par les égos et la précipitation, Fabrice Necas incarne une autre voie : celle de la construction, de la fidélité, et de l’intelligence humaine au service des trajectoires sportives.
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